Les méta-programmes sont un concept en PNL pour décrire les attitudes cognitives des personnes, et qui vont se manifester dans les comportements et le verbal. Cela permet de mettre des mots sur ces attitudes, de s’évaluer, de mieux comprendre à la fois soi et les autres.
Ils s’utilisent en thérapie, en recrutement, en communication, mais aussi pour définir la culture d’une entreprise[1].
Le métaprogramme le plus connu (accord-désaccord) est exprimé par : Le verre à moitié plein ou à moitié vide. Le verre n’a pas changé, mais chacun en fonction de ces métaprogrammes peut le vivre très différemment.
Un méta-programme est un programme sur les programmes, c’est-à-dire, un système qui oriente une stratégie (programme) dans la manière de la dérouler. Si j’évalue (stratégie) le travail de quelqu’un en ne voyant que ce qui va bien ou que ce qui va mal, la conclusion sera totalement différente, pourtant le travail réel n’a pas changé.
Les méta-programmes peuvent être :
des filtres pour observer la réalité, ou
des guides pour traiter les informations, ou encore
traite du choix et des décisions[2].
Il semblerait que Leslie Cameron-Bandler ait fait la première présentation des méta-programmes à Chicago[3] en 1978 (à vérifier). Celle-ci était orientées thérapie et étaient définis comme ce qui interfère avec les processus de changement en PNL.
Roger Bailey et Ross Stewart les ont adaptés au monde du business, notamment au domaine de la vente.
Selon Shelle, les métaprogrammes ont été initiés par Leslie Cameron-Bandler qui les a « créés ». Au début elle avait fait une usine à gaz très intéressante, mais complexe, et surtout sans méthode pour les mettre en évidence. Puis Roger Bailey a pris le problème à bras le corps et a simplifié pour créer le Profil LAB en mettant au point les fameuses questions qui en permettent l’élicitation. Et pour finir, Shelle en a fait la promotion dans son livre Le plein pouvoir des mots.
A la suite des travaux de Jung, de Isabel BRIGGS puis de Tad James, un certain nombre de ces méta-programmes ont été définis.
L’encyclopédie de la PNL de Dilts considère Bandler puis Cameron, Gordon, Dilts, Meyers comme s’étant succédés sur le développement des méta-programmes.
Wyatt Woodsmall a collaboré avec Tad james pour le livre Time Line Therapy and the basis of personality en 1988 dans lequel il parle des métaprogrammes.
Il n’y a toujours pas de consensus entre les enseignants PNL dans la description des méta-programmes, leur nom, leur nombre ou leur signification. Cela ne facilite pas les échanges. Grinder va jusqu’à ne pas les considérer comme de la PNL[4]. Chacun les adapte un peu en fonction de comment il les a compris ou comment il les utilise dans quel contexte.
La liste des méta-programmes a évolué au cours du temps. Les travaux de Tad James (1988) décrivaient quatre méta-programmes de base concernant :
les comportements externes (ce que fait et dit une personne),
les processus internes (ce qu’elle mouline dans sa tête : pensées, images et dialogue),
les états internes (émotions et sentiments)
et les réponses adaptatives : cette catégorisation est pratiquement calquée sur les déterminants de personnalité décrits par Carl Yung.
Richard Bandler et Rodger Bailey développèrent une liste de méta-programmes complexes (au nombre de 32) dont est issue une liste réduite de 12 à 15 méta-programmes généralement utilisée par les personnes pratiquant ou enseignant la PNL.
La liste des méta-programmes : six grandes catégories sont définies :
Les filtres qui sélectionnent les informations
Perceptions sensorielles – physiologie
Utilisation des systèmes sensoriels (VAKOG)
Tri sur soi/tri sur l’autre
Tris primaires
Index de conscience
Les processus de traitement de l’information
Matching/mismatching
Comparaisons
Direction
Les relations aux informations
Perception du temps :
In time/through time
Orientation vers une part du temps
Subordination au temps
Les opérateurs modaux :
Proactif/réceptif/implication
Nécessité/ possibilité/contingence
Associé/dissocié
L’évaluation
Cadre de référence
L’organisation
Option/procédure
Taille de découpage
La linguistique
Méta-modèle
Pour information : extraits du Livre de Tad James et Wyatt Woodsmall [6].
QUATRE META-PROGRAMMES BASIQUES en lien avec les personnalités décrites par Jung et Isabel Briggs
• Tri personnes introverti extraverti comportements externes
• Taille de découpage intuition/sensation processus internes
• Associé- dissocié Pensée- sentiments états internes
• Actif-réceptif jugement-perception réponse adaptative
MÉTA-PROGRAMMES COMPLEXES (16-24) Ils permettent de prédire comment une personne va agir et réagir :
• dans le choix des relations
• le choix de la direction
• le choix de la direction de l’attention
• le cadre de référence
1) ALLER VERS / LOIN DE
OBJET VERS OU LOIN DUQUEL°: voir le lien avec les tris primaires INTENSITÉ / motivation = intensité du mouvement
Satisfait : ne voit pas l’importance du mouvement
Apathique
Actif
Inactif
DEGRÉ le degré du mouvement vers
Ce qu’il ne peut pas faire
Ce qu’il veut faire
Ce qu’il désire de manière congruente
Ce qu’il veut sur le long terme
Ce qu’il doit faire ou avoir
CONTRE cette distinction se traduit surtout dans les relations
Vers
Loin de
Contre
2) FILTRE DE LA RAISON OU Opérateurs modaux : puissant filtre de motivation
Indique si une personne est motivée par les possibilités ou par les obligations
Possibilité
Nécessité
Les deux
Un autre méta-programme est basé sur celui-ci : la SÉQUENCE DES OPÉRATEURS MODAUX
3) CADRE DE RÉFÉRENCE
Interne
Externe
Les deux
Interne avec une vérification externe
Externe avec une vérification interne
4) ET 5) LES FILTRES DE CONVICTION : Filtres utilisés pour être certain ou confiant que quelque chose est vrai
La représentation de conviction : Utilisation du système de représentation sensoriel
La démonstration de conviction : C’est la durée de temps qu’il faut à la personne pour être convaincu
Automatique
Nombre de fois
Période de temps
Le doute permanent
6) FILTRE DE LA DIRECTION DU MANAGEMENT : Ce filtre permet de déterminer de prévoir ou de déterminer si une personne est capable de s’autogérer tout autant que de manager les autres
Soi et Autres
Soi seulement
Les autres seulement
Soi mais pas les autres
7) FILTRES D’ACTION : Ce filtre peut permettre de prévoir combien d’énergie une personne mettra dans la poursuite de son objectif Et en plus avec quelle rapidité elle va agi
ACTIF agit sur le monde
RÉCEPTIF tend plus à penser qu’à agir
LES DEUX
INACTIVE ne pense ni n’agit
8) FILTRE D’AFFILIATION : comment faire pour affecter les gens à un travail ou à l’effort d’un groupe
le joueur indépendant
le joueur d’équipe
le joueur manager
9) FILTRE DE LA PRÉFÉRENCE DE TRAVAIL
avec les choses
avec les systèmes
avec les gens
10) FILTRES PRIMAIRES D’INTÈRÊT
Personnes
Lieux
Objets
Activité
Informations
LES FILTRES SECONDAIRES
11) FILTRE DE LA TAILLE DE DÉCOUPAGE : Comment recevoir et intégrer les informations Il a à voir avec l’intuition (qui est la capacité d’aller vers une grande taille de découpage vers un niveau d’abstraction plus grand). Il est intéressant de découvrir ce qui est utilisé en premier :
Spécifique (détails)
Global
De spécifique vers global
De global vers spécifique
SOUS CATÉGORIES
CONTEXTE de combien d’informations sur le contexte une personne a- t-elle besoin pour intégrer les détails
AMBIGUITÉ : la capacité d’une personne a tolérer et à travailler avec l’ambiguité
PRÉSENTATION DE L’INFORMATION
Descriptive (ce qui est)
Évaluative (ce qui devrait être)
Interprétative
Du centre vers la périphérie
Le niveau d’abstraction*
Les types d’ambiguité
Un peu étrange (incertaine, douteuse, insuffisante
Complexe (trop d’informations)
Insoluble ( informations contradictoires
La classification
Linéaire
Séquentielle
cybernétique
12) FILTRE DES RELATIONS = MATCHING/MISMATING
Similitude
Similitude avec des exceptions
Similitude et différences à égalité
Différence
Différence avec exception
13) RÉPONSE ÉMOTIONNELLE AU STRESS
Dissociation
Association
Choix
14) FILTRE PAR RAPPORT AU TEMPS : Orientation de l’attention
Passé
Présent
Futur
Intemporel
LE STOCKAGE DES SOUVENIRS EN RELATION AVEC LE TEMPS
Comment le cerveau fait la différence entre le passé, le présent et le futur
Through time : ligne du temps continue et devant les yeux
In time : les gens stockent leurs souvenirs derrière eux
FILTRE D’ACCÈS AU TEMPS
Au hasard
Mode séquentiel
15) SÉQUENCE D’OPÉRATEURS MODAUX : C’est un filtre de motivation très important
16) DIRECTION DE L’ATTENTION : Un des méta-programmes les plus subtils
Comment on montre aux autres que l’on est concerné par leurs réponses
Comment on prête attention aux autres =Tri Soi/Autre
Tri sur soi
Tri sur l’autre
17) FILTRE OBJECTIF
Perfection
Optimisation
18) FILTRE DE COMPARAISON
Quantitative : nombres
Qualitative : Bien/mal
NATURE DE LA COMPARAISON
Soi/Soi (passé, présent, futur, idéal)
Soi/Autre
Autre/Autre
19) FILTRE DE LA CONNAISSANCE : Quand on décide que l’on peut faire quelque chose d’où nous vient cette connaissance ?
Modélisation/concepts
Démonstration
Expérience
Autorité
20) FILTRE D’ACHÈVEMENT : a-t-on un besoin fort ou faible d’accomplir ? Ceci est en lien avec le méta-programme de la réponse adaptative
21) FILTRE DE FERMETURE : Ce filtre indique la quantité d’information ou de détail dans des informations dont une personne a besoin pour pouvoir adapter une réponse comportementale
Techniques de changement
Changer un méta-programme peut avoir plusieurs significations : amener la personne à s’orienter vers l’autre (ou un autre) pôle du méta-programme ou l’amener à utiliser un autre méta-programme à la place de celui qui induit la difficulté identifiée (décision/réponse inadaptées).
Plusieurs angles d’attaque peuvent être utilisés pour changer un métaprogramme.
Ce qui suit représente des guides pour changer ces méta-programmes. Ce n’est pas une liste exhaustive : il y a maintes autres possibilités. Utilisez ceci comme un tremplin pour votre propre créativité et vos propres idées.
1. Tris primaires
• Accompagner et conduire vers un autre critère utilisé comme levier
• Découper vers le haut et latéralement pour accompagner et conduire
• Apprendre à trier sur les autres et à faire attention aux états internes des autres pour obtenir un tri personne
• Faire jouer différents tris et laisser expérimenter la différence
• Faire jouer un personnage qui a un tri différent ou faire prétendre que le sujet a le tri désiré et lui demander d’expérimenter le monde à travers ce tri 15 minutes par jour
• Créer et installer une stratégie qui utilise le tri que vous souhaitez ajouter ou renforcer
• Donner des tâches qui demandent un tri différent
a) remarquer et décrire comment différents lieux impactent le comportement
b) remarquer et changer les sentiments d’une personne une fois par jour.
2. « Loin de » et « Vers »
Passer de « loin de » à « vers »
• Faire une image de quelque chose que le sujet désire faire dans le futur – demain, la semaine prochaine, dans 5 ans…
Intensifier (rendre l’image plus attractive avec les sous-modalités).
S’assurer de placer cette image à un endroit approprié sur la ligne du temps du sujet.
• Mettre à jour la ligne du temps de la personne et vérifier si la manière dont elle se représente le futur lui permet d’aller « vers » lui. Si par exemple l’avenir est complètement sombre ou derrière, ou immédiatement derrière le passé ou le présent, il devient plus difficile d’allers vers ce futur. Ajuster et installer une ligne du temps future différente, si c’est nécessaire.
• Utiliser la technique du SWISH sur quelque chose de futur, en terminant par une image de soi positive dans le futur. Recadrer les objections à « aller vers ».
• Augmenter l’impact des critères avec les sous-modalités. Ceci a de l’impact pour faire s’éloigner quelqu’un des conséquences négatives de son comportement.
Pour l’un ou l’autre
• Identifier les opérateurs modaux connectés à un critère important vers lequel va la personne ou dont elle s’éloigne.
Faire un chaînage avec des ancres auditives et kinesthésiques.
• Faites jouer le rôle d’une personne qui a la directionalité que le sujet souhaite acquérir.
• Utiliser les critères du sujet pour le motiver à « aller vers » ou « loin de ».
NOTE : « Loin de » a plus de saveur et peut avoir un impact plus puissant dans l’inertie. Cependant le « vers » est nécessaire pour soutenir la personne de manière écologique à travers le temps.
Tâches : Faire 5 ou 6 images de ce que la personne pourrait désirer dans les trois prochaines années. Amener la personne à imaginer des choses qui ne sont éventuellement pas réalistes – juste fantaisistes – ceci contourne les objections qui viendraient à l’idée si la personne croît qu’elle sera obligée de faire ce qu’elle imagine. Au début faire dessiner ces images extérieurement ou faire faire une image de ce que la personne ne veut pas, puis une image de ce que la personne veut.
3. Temps
a) de In time vers Through Time
• Répéter la ré-appropriation de l’histoire personnelle avec des ressources variées.
• Le changement d’histoire et la technique des phobies/traumatismes font qu’une personne a une expérience d’elle-même plus à travers le temps.
• Tenir un journal
• Modéliser quelqu’un qui est » à travers le temps »
• Travail sur la ligne du temps. Cadre du comme si dans le futur
• Utiliser une relation qui est en cours (relation professeur/étudiant, conseiller/client, etc.)
• Swish
• Flotter au dessus de la ligne du temps et regarder le passé et le futur. Aller de l’un à l’autre. Regarder le présent et le futur d’un point de vue du passé.
• Mettre la ligne du temps du futur et celle du passé là où la personne peut la voir, par exemple toutes deux devant la personne.
b) de » à travers le temps vers « dans le temps »
• Enseigner comment être en conscience externe. Occuper l’esprit conscient avec des observations, des tâches, une conscience spécifiques en terme de visuel, auditif et kinesthésique primaire.
• Vous pouvez faire cela avec des expériences du passé ou du futur (cadre du comme si). Découper petit et associer la personne va l’aider à être dans le temps. Toujours calibrer pour relever les incongruités et les objections. Changer les patterns en « dans le temps » met souvent à jour des objections.
4. Tri sur soi/sur l’autre
• Enseigner une stratégie spécifique, étape par étape, pour apprendre à faire l’un ou l’autre
• Faire porter une attention consciente sur la partie appropriée de l’index
• Faire jouer des rôles – Faire modéliser quelqu’un
• Utiliser les positions perceptuelles alignées
• Pour le tri sur l’autre : faire imaginer ce que l’autre ressent : Entrer dans la personne, devenir l’autre. Puis revenir en soi et en s’appuyant sur les informations recueillies en changeant l’index de référence, trier sur l’autre : rendre ce qui est important pour l’autre important pour vous, s’identifier aux valeurs et aux sentiments de l’autre.
Note : Quelquefois, ce changement de pattern implique un changement de croyance et le développement et le renforcement du cadre interne de référence.
Pour trier sur l’autre, il faut avoir un fort cadre de référence interne, sinon il peut y avoir une objection qui concerne la perte de soi.
Pour trier sur soi, il faut avoir la croyance que c’est OK de faire ainsi, que vous n’êtes ni mauvais, ni égoïste.
5. Cadre de référence
a) Construire un cadre de référence externe
• Utiliser les critères pour aider la personne à développer cela
• Apprendre à la personne qu’il est approprié de s’adapter aux contextes
• Installer des stratégies dans lesquelles il y a un test externe
• Utiliser les métaphores
• Jeux de rôle – modélisation
• Donner des tâches qui requièrent une observation extérieure. Par exemple : identifier ce qui est le plus important pour cinq personnes pour qu’elles puissent penser que vous vous intéressez à elles, que vous avez de la sympathie, etc.
b) Construire un cadre interne de référence
• Récupérer l’histoire personnelle
• Empiler des ancres sur un critère qui est interne ou sur toute expérience d’évaluation de soi-même
• Utiliser les sous-modalités pour augmenter et renforcer l’évaluation intérieure et le cadre interne
• Mettre la personne dans une position inconfortable et lui dire de rester ainsi tandis que vous lui parlez. Quand il/elle objecte, vous avez mis à jour quelque chose de son for intérieur (ceci ne marche qu’avec les matcheurs). Un mismatcheur pourra ne polariser que sur le cadre extérieur ce qui veut dire que l’on place le pouvoir à l’extérieur de soi, que le cadre extérieur détermine votre comportement)
• Poser des questions telles que :
Comment avez-vous décidé de venir ici ?
Donc tu ne fais que ce que quelqu’un d’autre te dit ?
Ceci permet de mettre en évidence un contre-exemple au cadre externe
• Faire un travail avec les parties et en particulier les parties « enfant »
• Faire en sorte que la personne s’identifie avec un cadre externe approprié puis internalise cela par des questions comme :
– Et quand vous n’êtes pas avec cette personne, demandez-vous: que penserait, sentirait, dirait… (le nom de la personne)
– Dans quel système de représentation va-t-il(elle) en conscience interne et que se passe-t-il alors ?
• Enseigner ce que sont les processus internes et les sous-modalités et comment les changer. Quand une personne peut changer sa propre expérience, elle commence à sentir qu’elle a plus de » pouvoir, et elle commence à renforcer son for intérieur.
• Empiler des ancres d’expérience de soi positives. Intensifier avec les sous-modalités. Maintenir l’ancre et demander à la personne quelle hypothèse irrésistible et utile elle peut faire sur cette expérience. Continuer à maintenir cette ancre et faire la chaîne du swish vers le futur tandis que la personne énonce cette nouvelle hypothèse irrésistible.
• Changement d’histoire/Technique de traitement des phobies ou des traumatismes
• Accompagner et amener de l’externe vers l’interne. Exemple : puisque vous faites tellement confiance à X, lorsqu’elle(il) dit, pensez que vous faites bien ce que vous faites, comment pouvez-vous ne pas la(le) croire ?
• Changer les positions perceptuelles : se voir soi-même à travers les yeux d’une personne dont vous savez qu’il(elle) vous aime, vous apprécie, etc.