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Charte éthique I2FTB

Préambule

Cette charte éthique établit les principes directeurs que les stagiaires formés en hypnose, programmation neuro-linguistique (PNL) et plus généralement en thérapies brèves formé au seins de l'Institut Franças de Formation en Thérapies Brèves (I2FTB) s'engagent à respecter. 

Elle vise à garantir une pratique professionnelle respectueuse des droits humains, soucieuse du bien-être des clients, et conforme aux valeurs d’autonomie, de dignité, et de développement personnel.

1. Principes Généraux

Article 1 - Promotion de l’autonomie et de la connaissance de soi  

Le praticien s'engage à favoriser une pédagogie du changement, visant à assurer au plus grand nombre la maîtrise et la connaissance des principes d'action de la suggestion sous toutes ses formes. 

Il privilégie la connaissance et l'exploration de soi pour ses clients, tout en les guidant vers une autonomie accrue dans leur processus de changement.

Article 2 - Respect de l'intégrité et de la dignité humaine  

Le praticien respecte et promeut l'autonomie, la dignité humaine, la liberté, ainsi que tous les droits inhérents à la nature humaine. 

Toute intervention visant à réduire l'autonomie du client, à créer une relation de dépendance, ou à le soumettre à une idéologie ou un groupe est strictement interdite.

Article 3 - Consentement libre et éclairé

Le praticien doit s'assurer que le client, ou le responsable légal pour les mineurs ou personnes sous tutelle, est bien informé des objectifs, des méthodes et du déroulement des séances. Il est essentiel que le client puisse exprimer ses ressentis, ses préoccupations ou ses souhaits tout au long de la démarche.

Article 4 - Non discrimination

Le praticien s'engage à respecter le principe de non-discrimination dans toutes ses pratiques professionnelles. Il ne fera aucune distinction basée sur l'âge, le sexe, le genre, l'origine ethnique, la religion, l'orientation sexuelle, le statut socio-économique, le handicap, ou toute autre caractéristique personnelle.

Ce principe implique que tous les clients sont traités avec équité et respect, sans préjugé ni favoritisme. Le praticien veille à offrir un environnement inclusif et accueillant, permettant à chacun de bénéficier des mêmes opportunités d'accompagnement et de soutien. Toute forme de discrimination est strictement interdite et incompatible avec les valeurs fondamentales de la profession.

2. Dispositions légales

Article 5 - Exercice légal

Le praticien doit se conformer aux obligations légales associées à sa pratique professionnelle. Il doit respecter les engagements contractuels et veiller à être à jour dans ses obligations fiscales et sociales.

Il est vivement recommandé au praticien de souscrire une assurance en responsabilité civile professionnelle (RC PRO) pour se prémunir contre les éventuels litiges. 

Le praticien doit également afficher les coordonnées du service de médiation juridique et informer le client de ses droits relatifs à la Réglementation Générale sur la Protection des Données (RGPD). Il est responsable de la protection des données personnelles du client.

Le praticien doit fournir une facture conforme pour chaque prestation et s'assurer du respect de toutes les obligations légales en vigueur.

Enfin, avant de débuter tout accompagnement, il est fortement conseillé de faire lire et signer au client une lettre d’information au client. Cette lettre précise que les praticiens en hypnose et en thérapies brèves ne sont pas habilités à émettre des avis médicaux ni à intervenir dans la prescription ou la modification de traitements médicamenteux. Seul un médecin est compétent pour ajuster un traitement, et il est recommandé au client de consulter son médecin traitant pour toute question relative à la prise de médicaments. Il est également recommandé d’inscrire cette information sur le site internet. 

Article 6 - Limites avec l'exercice de la Médecine

Le praticien doit clairement délimiter son rôle par rapport à l'exercice de la médecine. Les interventions réalisées dans le cadre de l'hypnose, de la PNL ou des thérapies brèves ne doivent en aucun cas se substituer à un avis médical, à un diagnostic ou à un traitement médical prescrit par un professionnel de santé qualifié.

Le praticien ne peut en aucun cas établir de diagnostics médicaux, prescrire ou modifier tout traitement médical. 

Les séances doivent être orientées vers le bien-être et le développement personnel, sans prétendre traiter des pathologies médicales. En cas de doute sur une problématique d’ordre médical, le praticien doit recommander au client de consulter un médecin ou un professionnel de santé compétent.

Article 7 - Limites avec l’exercice de la Psychothérapie

Le praticien n'est pas autorisé à utiliser le titre de « psychothérapeute » sauf s'il possède les qualifications officielles et les autorisations légales nécessaires pour l'exercice de la psychothérapie, telles que définies par la législation en vigueur.

L'utilisation du titre de psychothérapeute est réservée aux professionnels ayant complété une formation spécifique en psychothérapie et étant titulaires d'un diplôme ou d'une certification reconnue dans ce domaine. Tout autre titre ou dénomination doit être clairement distinct de celui de psychothérapeute, afin d'éviter toute confusion ou tromperie quant aux compétences et qualifications du praticien.

3. Approche et Philosophie du Changement

Article 8 - Philosophie du changement et recadrage des situations  

Le praticien promeut une philosophie du changement, cherchant à élargir les perspectives et à multiplier les points de vue. L’hypnose et la PNL sont utilisées pour ajouter des possibilités au client, en proposant des recadrages et des solutions nouvelles plutôt que de supprimer des symptômes.

Article 9 - Pratique de l’hypnose comme un art  

Le praticien considère l’hypnose comme un moyen d’accéder plus facilement à l’inconscient du sujet. L'inconscient est considéré comme une ressource positive, permettant l'apprentissage et l'évolution. Le praticien se positionne comme un guide, facilitant l’émergence de solutions et de changements au sein du client, tout en respectant son intégrité.

La pratique de l’hypnose comme un art qui exige créativité, adaptation, et une compréhension fine des bases techniques de l’hypnose, de la PNL et d’autres disciplines complémentaires. Cette approche artistique vise à offrir une intervention unique et adaptée à la personnalité du client.

Article 10 - Promotion d’une approche pragmatique

Le praticien en thérapies brèves privilégie une approche pragmatique, centrée sur les aspects pratiques de son intervention plutôt que sur des spéculations théoriques. Il met l’accent sur le « comment » agir et résoudre les problématiques du client, plutôt que de s'attarder sur le « pourquoi » de celles-ci.

Dans sa pratique, le praticien ne se contente pas de supprimer les symptômes apparents ; il cherche à identifier et à modifier les schémas inconscients à l’origine des difficultés rencontrées par le client. Son objectif est d'obtenir une transformation profonde et durable, plutôt qu'une solution immédiate mais superficielle.

Le praticien s’efforce de rendre ses interventions compréhensibles et accessibles à tous, en expliquant ses méthodes de manière claire et adaptée au client.

3. Pratique professionnelle des thérapies brèves

Article 11 - Philosophie des thérapies brèves

Le praticien s'engage à offrir au client le soulagement le plus rapide, le plus complet et le plus durable de sa souffrance, de la manière la moins envahissante possible. 

Le praticien s’abstient de demander au client quoi que ce soit d’illégal, d’immoral ou d’impossible, et en contrepartie, attend du client qu’il s’efforce de rendre son intervention inutile aussi rapidement que possible. Le nombre de séances et leur rythme seront adaptés aux besoins spécifiques du client - ni plus, ni moins.

Article 12 - Attitude du Praticien

Le praticien adopte une attitude de neutralité bienveillante, refusant toute forme de domination ou de manipulation du client. 

Il considère chaque personne comme responsable et dotée des ressources nécessaires à son propre changement. 

L'objectif est de guider le client dans un processus de transformation durable et cohérent, respectant son rythme et ses besoins spécifiques.

Article 13 - Nature de la relation d’accompagnement

Le praticien s'engage à maintenir une conduite professionnelle irréprochable en respectant strictement les normes éthiques de la relation d'accompagnement. 

Il est formellement interdit d'engager des comportements de séduction affective ou sexuelle, de réaliser des attouchements ou d'avoir toute relation sexuelle dans le cadre de la relation d’accompagnement.

Si une relation personnelle ou privée venait à se développer entre le praticien et le client majeur et consentant, celle-ci ne peut survenir que hors du cadre professionnel et de toute relation rémunérée. Le changement de statut de la relation doit se faire en dehors du contexte de la pratique professionnelle, et toute rémunération liée à la relation d'accompagnement doit être considérée comme terminée.

Article 14 - Confidentialité et Secret Professionnel

Le praticien s'engage à respecter scrupuleusement la confidentialité des informations partagées par le client. 

Le secret professionnel est une obligation pour tous les praticiens, sauf dans les cas prévus par la loi (cf les articles 223-5 à 223-7-1 du Code Pénal). 

Ce secret couvre tout ce que le praticien a appris dans le cadre de son travail : ce qui lui a été confié, ainsi que ce qu'il a observé, lu, entendu, ou compris.

Article 15 - Prise de notes et conservation des informations  

Dans le cadre de sa pratique, le praticien peut être amené à prendre des notes durant les séances, afin de faciliter le suivi et l’accompagnement du client. Ces notes doivent être conservées en conformité avec la législation et la réglementation en vigueur, notamment en matière de protection des données personnelles. 

Le praticien s'engage à informer le client de l'existence de ces notes, de leur finalité, et des conditions de leur conservation. 

Les informations ainsi collectées doivent être stockées de manière sécurisée et ne seront accessibles qu'au praticien, sauf accord explicite du client ou obligation légale. 

Le client peut à tout moment demander à consulter ces notes ou exercer ses droits en matière de protection des données.

Article 16 - Conditions de consultation

Le cabinet de consultation est le lieu habituel où le praticien reçoit ses clients et réalise les accompagnements. Il est essentiel que ce lieu respecte rigoureusement les normes d'hygiène, de qualité et d'accessibilité. 

Par ailleurs, que le praticien soit locataire ou propriétaire, il est impératif de souscrire une assurance pour couvrir le local commercial, garantissant ainsi la protection adéquate contre les risques liés à l'exercice de son activité.

En outre, les séances peuvent également se dérouler au domicile du client ou par voie numérique, et dans ces cas de figure, il convient au praticien d’assurer des conditions adéquates pour le bon déroulé de l’accompagnement. 

Article 17 - Professionnalisme et appellations  

Le praticien en thérapies brèves est un professionnel du bien-être et du mieux-être, et non un psychothérapeute. Il accompagne des clients ou des consultants.  

Comme indiqué précédemment, il est strictement interdit d’usurper un titre de psychothérapeute, de médecin ou de tout autre professionnel de santé, ou de jouer sur des appellations trompeuses pouvant induire en erreur les clients.

Les termes “patient”, “traiter”, “guérir”, “soigner” ne peuvent être utilisés par les praticiens en thérapies brèves. Cette liste n’est pas exhaustive et tous les termes médicaux, paramédicaux ou à connotation médicale / paramédicale ne sauraient être utilisés. 

Seuls les professionnels de santé, médicaux, paramédicaux tels que les médecins, psychiatres, psychologues, infirmiers, kinésithérapeutes qui intègrent l’hypnose dans le cadre de leur activité médicale ou paramédicale peuvent utiliser ces termes. 

Article 18 - Cadre des interventions et limites médicales  

Les séances de thérapies brèves réalisées par les praticiens sont strictement limitées à un cadre d’accompagnement vers des solutions, à l’exclusion de tout objectif médical ou paramédical. 

Ces séances ne peuvent en aucun cas se substituer à un avis médical, et ne dispensent pas de consulter un professionnel de santé chaque fois que cela est nécessaire. 

Seul un médecin est habilité à poser des diagnostics, prescrire, modifier ou supprimer tout traitement médical. Toute question relevant du domaine médical doit être posée au médecin traitant.

Article 19 - Utilisation de l’hypnose dans le cadre de spectacle

L’hypnose, lorsqu’elle est utilisée dans un cadre de spectacle, ne doit jamais créer des effets visant à manipuler, tromper ou compromettre la volonté, l’intégrité ou l’intérêt du client. Le praticien s'engage à respecter le bien-être du sujet en toutes circonstances et à ne jamais exploiter l’hypnose à des fins de divertissement au détriment de la dignité ou du consentement de la personne.

Le praticien en hypnose, bien qu'il soit conscient que les effets produits durant l'hypnose ne sont pas réels, est conscient que l'émotion vécue par le sujet durant les transes hypnotiques est, elle, authentique. C'est pourquoi il s'engage à utiliser ses compétences dans un cadre de sécurité et de bienveillance, en respectant scrupuleusement l'intégrité des personnes avec lesquelles il pratique son art.

4 - Pratiques commerciales

Article 20 - Honoraires

Le praticien est libre de déterminer les tarifs de ses séances. Ces tarifs doivent être communiqués de manière claire et transparente par tous les moyens habituels, tels que le courriel, le téléphone, le site internet ou les supports publicitaires.

Il est recommandé de faire signer un devis écrit pour formaliser les termes de l’accompagnement.

Article 21 - Publicité

L’hypnothérapeute est libre de promouvoir ses services et d’établir sa publicité conformément à la législation en vigueur. Cependant, toute forme de publicité trompeuse est interdite et répréhensible, y compris les promesses irréalistes et l’usurpation de compétences. L’hypnothérapeute doit éviter l’utilisation de termes réservés à la médecine, ainsi que toute posture, attitude, vêtement ou sigle qui pourrait induire en erreur quant à une prétendue affiliation au domaine médical, à moins d’en détenir officiellement le titre.

Article 22 - Droit de refus et Continuité de l’accompagnement

Un professionnel de l'hypnose et des thérapies brèves a le droit de refuser d’assurer un accompagnement pour des raisons professionnelles ou personnelles, sauf en cas de manquement grave à ses devoirs d'humanité. 

En cas de refus, il doit informer le client ou son entourage, assurer la continuité de l’accompagnement et fournir toutes les informations nécessaires pour cette continuité.

Article 23 - Signalement

Lorsqu'un praticien soupçonne qu'un client, qu'il soit mineur ou adulte, pourrait être victime de sévices ou de privations, il doit agir avec prudence et discrétion pour assurer la protection de cette personne. 

Si nécessaire, il doit alerter les autorités compétentes, tout en respectant les obligations du secret professionnel.

En tant que citoyen, le professionnel est également tenu de signaler tout acte délictueux ou criminel dont il aurait connaissance.

Pour couvrir votre responsabilité et signaler toute situation mettant en danger un de vos clients, il est conseillé d’envoyer aux autorités compétentes une lettre de signalement, avec accusé de réception.

5. Relation avec les Confrères et Vision de la Pratique

Article 24 - Respect et coopération entre confrères  

Le praticien s'engage à entretenir des relations respectueuses et coopératives avec ses confrères. 

Il s’abstient de tenir des propos dévalorisants à l'encontre d'autres pratiques thérapeutiques ou d'accompagnement, et promeut une vision positive des thérapies brèves. 

Il veille à maintenir un esprit de collégialité et d’entraide, dans l’intérêt des clients et du développement de la profession.

Est proscrite toute pratique constituant une concurrence déloyale.

Article 25 - Collaboration interdisciplinaire  

Le praticien est encouragé à collaborer avec des professionnels de la psychothérapie, de la psychologie et de la psychiatrie, en respectant le cadre juridique en vigueur. Si l'accompagnement ne peut s’inscrire dans le cadre inhérent à la pratique des thérapies brèves, le praticien s’engage à rediriger le client vers les professionnels compétents, et à mettre un terme à l’accompagnement sans retour du ou des professionnels compétents.

Article 26 - Promotion d’une approche non dogmatique  

Le praticien s'engage à promouvoir une vision non dogmatique de l'hypnose, de la PNL, et des thérapies brèves dans leur ensemble. Il respecte la philosophie dans laquelle ces disciplines ont été créées, en encourageant la flexibilité, l’adaptation, et l’innovation dans la pratique, tout en restant fidèle aux principes fondamentaux de ces approches.

En outre, le praticien s'engage à promouvoir une image respectueuse et valorisante de sa profession par ses actions, ses paroles, et son comportement général.

6. Engagement et Évolution Professionnelle

Article 27 - Démarche d’excellence 

Le praticien s'engage à maintenir une perspective d'évolution constante dans sa pratique. Il s’inscrit dans une démarche d’auto-feedback à la suite de ses accompagnements, tel qu’enseigné durant la formation, échange avec ses pairs, enrichit sa pratique par des formations, des lectures, des vidéos, des recherches et des approfondissements continus.

Conclusion

Les praticiens en thérapies brèves formés au sein de l’Institut Français de Formation en Thérapies Brèves (I2FTB), en adhérant à cette charte éthique, s'engagent à promouvoir une pratique respectueuse, responsable, et orientée vers l'autonomie et le bien-être des clients. Cette charte constitue le socle des valeurs et des engagements professionnels des membres de l'I2FTB.