L’égogramme est un concept de John Dusay, qui s’appuie sur les bases de l’analyse transactionnelle, discipline fondée par le médecin et psychiatre américain Eric Berne dans les années 1960.
L’égogramme s’apparente à une grille centrale de l’analyse transactionnelle. Il permet de montrer visuellement la façon dont l’énergie est répartie entre les différents états du moi. Dessiner son égogramme permet de se représenter son mode de fonctionnement, et de dégager des axes de travail si besoin. On peut le retrouver sous différentes formes, comme on peut le voir ci-dessous.
Selon John Dusay, lorsqu’un des états du moi est “suractivé”, alors, un autre devient inévitablement sous-activé. Métaphoriquement, lorsqu’un des vases se remplit, un autre se vide : c’est le principe des vases communicants.
Cela présuppose que la quantité d’énergie psychique disponible ou potentielle est constante chez chaque être humain et qu’elle se déplace d’un état (ou sous-état) du moi à un autre. L’équation psychophysiologique suivante résume ce principe :
P + A + E = K K = valeur constante
Cette hypothèse se vérifie de façon globale et, plus spécifiquement, pour les personnes atteintes d’une sous-activation totale de la personnalité dans des cas de dépression, de syndrôme d’épuisement personnel, de burn-out, de brown-out, de bore-out, d’apathie, ou dans certaines formes d’autisme, une grande quantité d’énergie est consommée de manière interne.
De la même façon, si on considère que parent nourricier (PN) et parent critique (PC) se complètent, ainsi que l’enfant libre (EL), l’enfant adapté soumis (EAS), l’enfant adapté rebelle (EAR) et le petit professeur (PP) et on pourrait poser les équations ci-dessous :
1. PC + PN = k P ;
2. EL + EAS + EAR + PP = k E,
3. EAS + EAR = k EA (avec EA pour Enfant Adapté).
Cette hypothèse induit la notion de métrique, et présuppose qu’on pourrait “mesure” chacun des états du Moi, ce qui a conduit au concept “d’égogramme”, défini par Dusay et Karpman.
En thérapie et en coaching, l’égogramme peut s’apparenter à une porte d’entrée pertinente pour effectuer le travail. Cela peut permettre au client de prendre conscience de ses fonctionnements : il peut de ce fait identifier ce qu’il souhaite conserver et ce qu’il souhaite garder, un peu à la manière d’une roue des permissions ou d’une roue de la vie.
On peut aussi aller questionner les croyances de chaque état du moi, pour harmoniser les états du moi et prévenir ou “guérir” les dysharmonies des états du moi (également appelées pathologies des états du moi).