L’alliance thérapeutique correspond à la collaboration mutuelle, le partenariat entre le patient / client et le thérapeute dans le but d’atteindre les objectifs fixés.
Il semble que l’expression “alliance thérapeutique” ait été employée initialement par Sigmund Freud, en 1913. Il mettait en avant l’importance d’une alliance forte entre un patient et son thérapeute. Elle s’avère nécessaire dans le cadre d’une psychothérapie.
La création d’une alliance thérapeutique s’appuie évidemment sur des savoirs et des savoir-faire, mais aussi des savoir-être. Elle permet de rassurer le patient / le client, de répondre à son besoin de sécurité, et de lui inspirer confiance pour qu’il puisse s’engager pleinement dans la thérapie ou l’accompagnement au sens plus large.
Cette notion est actuellement centrale dans les études portant sur les mécanismes des psychothérapies, et l’évaluation de leurs effets. Elle permet notamment de montrer que les méthodes thérapeutiques employées ne sont pas toujours efficaces du fait de leurs “outils propres”, mais par la création d’une alliance thérapeutique forte entre le praticien et le patient ou le client.
La relation thérapeutique qui se construit entre un praticien et ses clients ou patients démarre dès le premier échange (par exemple, au téléphone lors de la prise de rendez-vous), ainsi qu’à l’entrée du cabinet. Ces premiers moments sont les fondations de cette relation.
Ces premiers instants sont souvent “décisifs” en raison du fonctionnement naturel du cerveau à se remémorer les premiers éléments auxquels il est confronté, ce qu’on appelle aussi le biais de primauté. Par la suite, d’autres biais cognitifs vont rentrer en jeu tels que le biais de confirmation puis le biais de cohérence, qui vont tendre à maintenir l’avis que la personne s’était faite initialement.
En programmation neuro-linguistique ou en hypnose ericksonienne, on parle souvent de “rapport”, qui renvoie à cette alliance thérapeutique à la fois sur le plan conscient et sur le plan inconscient.