La soif de structure fait partie des soifs fondamentales, concept important de l’analyse transactionnelle, discipline fondée par Eric Berne dans les années 1960.
Ainsi, Berne s’est interrogé sur nos besoins vitaux, et par analogie à la nutrition, il les a appelés « soifs » en montrant ainsi à quel point ils sont fondamentaux.
Les 3 soifs fondamentales sont les suivantes :
- La soif de stimulation,
- La soif de reconnaissance,
- La soif de structure.
Nous abordons ici le concept de soif de structure.
Pour survivre, l’être humain a besoin de satisfaire ses soifs fondamentales, consciemment ou non. Toutes nos activités quotidiennes sont orientées vers la satisfaction de ces trois soifs. Connaître nos besoins nous permet de satisfaire nos soifs avec plus d’efficacité. C’est de cette façon que l’on peut se maintenir en bonne santé psychique et physique.
La théorie de Berne affirme que l’être humain a le besoin vital de structure, et notamment de structurer son temps. Ce besoin permet de contrer l’ennui. Vous avez déjà entendu des enfants ou des adolescents ruminer et dire “Je ne sais pas quoi faire”, et tourner en rond. Le besoin de structure est aussi un moyen de sécuriser l’être humain, de remplir son besoin de sécurité si l’on se réfère à la pyramide de Maslow.
Entrer en relation, être au contact de personnes structure aussi le temps, et ici on pourra mettre en lien le besoin d’appartenance de Maslow.
L’être humain est prêt à payer pour que d’autres personnes l’aident à structurer son temps et lui fournissent des stimulations et des signes de reconnaissance, aussi appelés strokes en analyse transactionnelle. C’est ce que nous recherchons lorsque nous allons voir des spectacles, au théâtre, mais aussi… au travail.
Eric Berne disait d’ailleurs que “la méthode la plus courante, la plus simple, la plus
commode et la plus pratique pour structurer le temps, c’est d’avoir recours à […]ce que l’on appelle couramment
travail”.
Berne distingue six manières de structurer son temps, à savoir :
- Le retrait,
- Le rituel,
- Le passe-temps,
- Le jeu,
- L’activité,
- L’intimité.
Ces différentes séquences sont classées selon leur apports quantitatif/qualitatif en signes de reconnaissance, du plus faible au plus intense.
En coaching ou en thérapie, il est intéressant de réfléchir aux soifs fondamentales comblées et non comblées du client, de l’amener par le questionnement, par exemple à lui en faire prendre conscience. Il peut être intéressant d’accompagner le client à mieux structurer son temps dans la mesure où cela fait partie de ses objectifs ou de la stratégie pour atteindre ses objectifs. En coaching, le plan d’action permet notamment la structuration du temps.