La soif de stimulation fait partie des soifs fondamentales, concept important de l’analyse transactionnelle, discipline fondée par Eric Berne dans les années 1960.
Ainsi, Berne s’est interrogé sur nos besoins vitaux, et par analogie à la nutrition, il les a appelés « soifs » en montrant ainsi à quel point ils sont fondamentaux.
Les 3 soifs fondamentales sont les suivantes :
- La soif de stimulation,
- La soif de reconnaissance,
- La soif de structure.
Nous abordons ici le concept de soif de stimulation.
Dès sa naissance, l’enfant reçoit de nombreuses stimulations de toutes sortes : il est câliné, nourri, touché, caressé. Il sent des odeurs et des parfums, il entend des voix, des sons, des bruits, de la musique. Il goûte à certains aliments et certaines textures lorsqu’il mange. Il voit des couleurs, des lumières. nourri, manipulé, caressé, il sent les parfums, entend des sons, voit lumières et ombres, il goûte le lait. Il entre en contact avec le monde par ses cinq sens (VAKOG).
Ce qu’il capte grâce à ses sens, ses sensations, l’accompagnent chaque jour.
La personne satisfait sa soif de stimulations en utilisant ses cinq sens, au contact des autres et de l’environnement.
Chaque individu va satisfaire sa soif de stimulation en se créant des expériences sensorielles différentes. Certaines personnes “ont besoin” d’écouter la musique une ou deux heures par jour, afin de combler cette soif de stimulation auditive. D’autres mangeront, pour assouvir cette soif de stimulation gustative. Certains regardent des films, vont au musée, pour remplir le besoin de stimulation visuelle. D’autres vont au sport, font des activités corporelles, pour remplir leur besoin de stimulation kinesthésique. Et enfin, des personnes remplissent leurs besoins de stimulation olfactive en allant dans les boutiques de parfum, en allant dans les parcs pour sentir les fleurs, etc.
La majeure partie des activités stimulent plusieurs sens simultanément : par exemple lorsque l’on cuisine, on satisfait la soif de stimulation kinesthésique en coupant les ingrédients, la soif de stimulation visuelle lorsque l’on regarde la recette ou le plat cuire, la soif de stimulation auditive lorsque l’on entend le bruit du couteau heurter la planche à découper ou lorsque l’on entend les ingrédients crépiter., la soif de stimulation olfactive lorsque l’on sent les odeurs se mélanger, et évidemment la soif de stimulation gustative lorsque l’on goûte le plat.
En coaching ou en thérapie, il est intéressant de réfléchir aux soifs fondamentales comblées et non comblées du client, de l’amener par le questionnement, par exemple à lui en faire prendre conscience. Concernant la soif de stimulation, il est possible d’amener le client à réfléchir à comment mieux l’assouvir. Par ailleurs, il peut être pertinent de réfléchir à quelles soifs de stimulations sont assouvies lorsqu’un client a un comportement qu’il veut changer, par exemple fumer une cigarette, pour le faire réfléchir ou lui proposer un autre comportement qui remplira la même fonction inconsciente.