La soif de reconnaissance fait partie des soifs fondamentales, concept important de l’analyse transactionnelle, discipline fondée par Eric Berne dans les années 1960.
Ainsi, Berne s’est interrogé sur nos besoins vitaux, et par analogie à la nutrition, il les a appelés « soifs » en montrant ainsi à quel point ils sont fondamentaux.
Les 3 soifs fondamentales sont les suivantes :
- La soif de stimulation,
- La soif de reconnaissance,
- La soif de structure.
Nous abordons ici le concept de soif de reconnaissance.
La soif de reconnaissance correspond au besoin de chaque individu d’être accepté et reconnu par les autres en tant qu’être humain unique et spécifique, mais aussi semblable aux autres. L’être humain est social, et l’une de ses plus grandes peurs est le rejet, le bannissement.
Pour Berne, chaque être humain est systématiquement en quête de signes de reconnaissance car ils sont vitaux pour lui. Ainsi, on retrouve dans les lois fondamentales de l’économie des signes de reconnaissance, que, à défaut de signe de reconnaissance positifs, l’être humain privilégie alors des signes de reconnaissance négatifs, plutôt qu’aucun signe de reconnaissance. Comme le dit l’adage, “mieux vaut la haine que l’indifférence”.
D’ailleurs, une personne qui a été habituée durant son enfance à recevoir des strokes négatifs peut inconsciemment chercher à valider sa position de vie – / + ou – / -, pour valider sa croyance que c’est “tout ce qu’elle mérite”, quitte à refuser les signes de reconnaissance positifs.
Les signes des reconnaissances permettent de développer une bonne image de soi, une bonne estime de soi, une bonne confiance en soi, et l’amour de soi. C’est la base de l’équilibre psychique. On peut le mettre en lien avec le besoin d’estime dans la pyramide de Maslow. Les signes de reconnaissance ou strokes sont la base de la théorie des transactions de Berne.
Ainsi, chaque transaction est un moment d’échanges de signes de reconnaissance, que l’on recherche consciemment ou inconsciemment.
En coaching ou en thérapie, il est intéressant de réfléchir aux soifs fondamentales comblées et non comblées du client, de l’amener par le questionnement, par exemple à lui en faire prendre conscience. Concernant la soif de reconnaissance, il est possible d’amener le client à réfléchir à comment mieux l’assouvir. Un autre axe peut être d’accompagner le client d’un métaprogramme de référence externe, à un cadre de référence interne, selon le lexique employé en programmation neuro-linguistique, pour ne pas être sans cesse en attente de l’approbation d’un tierce personne, et pour ne pas souffrir ou dépendre du regard de l’autre.