Il existe selon l’analyse transactionnelle trois formes de sentiments qui “brouillent” les transactions. Eric Berne décrit donc :
- les sentiments accumulés qu’il appelle aussi “timbres”,
- les sentiments parasites qu’il appelle aussi “rackets”,
- les sentiments réactivés qu’il appelle aussi “élastiques”.
Les êtres humains, depuis leur naissance, réalisent des transactions sources de sentiments dits positifs ou négatifs. Ils accumulent ainsi au fil de leur vie des sentiments appelés timbres,en référence au système de timbres utilisés dans le commerce, que certains collectionnent d’ailleurs.
On utilise la métaphore du principe de fidélité de certains magasins où, après chaque achat, on “colle un timbre” ou bien on tamponne une carte de fidélité. Quand on obtient suffisamment de timbres et que la collection est complète, alors on peut bénéficier d’une réduction ou “ristourne”. La terminologie “timbre-ristourne” est d’ailleurs parfois utilisée dans certains ouvrages d’analyse transactionnelle.
D’après Berne, cela fonctionne de la même manière dans les relations au quotidien.
Le principe du timbre-ristourne suivi du cadeau psychologique est le suivant : je collectionne des timbres sur mon carnet jusqu’à ce que ma collection soit complète. A ce moment, je m’accorde un cadeau psychologique en échange.
Exemple
Par exemple, une personne se fait réprimander par son patron au travail. Elle accumule les frustrations, et au bout d’un certain temps se donne la permission de se mettre en colère et de le faire savoir.
On peut imaginer que plus le nombre de timbres collectionné est grand et plus la réaction qui suit est intense.
Par exemple :
1 timbre = un léger mouvement d’humeur,
2 timbres = un haussement d’épaules et un soupir,
5 timbres = une injure,
10 timbres = une colère,
50 timbres = une bagarre, une grève, un divorce,
Etc…
Le dernier timbre accumulé par l’individu devient alors “la goutte d’eau qui fait déborder le vase” qui prend par surprise l’interlocuteur qui ne se rend pas compte de ce qui se joue.
En thérapie et en coaching, on peut amener le sujet à réfléchir à ses stratégies inconscientes, et l’amener à ne plus accepter ces timbres, où à exprimer ses sentiments et émotions avant d’avoir une réaction qu’il pourrait regretter après avoir collectionné 100 timbres.