Il s’agit d’une posture universelle symbolique empruntée à Virginia Satir. Ce “mode” peut aussi s’appeler “le professeur” ou “le rationnel”.
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Virginia Satir a identifié 5 positions de langage corporel qui reflètent des postures de vie et qui transmettent des émotions spécifiques. Dans une situation de stress, nous avons pour habitude de nous réfugier dans notre position préférée. Il s’agit donc d’un paramètre pertinent à observer dans la vie quotidienne, pour faciliter la communication, et que l’on peut également utiliser en coaching ou en thérapie pour générer certaines émotions chez le client.
Ce sont des manières distinctes de communiquer et chacune de ces
catégories est caractérisée par une posture particulière, un ensemble de gestes, des sensations internes, ainsi qu’un vocabulaire et une syntaxe correspondants.
Même si cette position peut être pertinente, à l’extrême, l’ordinateur peut devenir un personnage “ennuyeux”, sans vie, sans émotion, froid et parfois même ses interlocuteurs peuvent le trouver “lisse” ou “vide”. Les faits sont importants, pas les émotions. D’ailleurs, il est très souvent incapable d’être associé et connecté à ses propres émotions, utilisant un mécanisme de dissociation. Il n’exprime pas ou peu ses émotions, et ce sujet ne l’intéresse pas vraiment.
Son intention est de montrer qu’il a raison avec une argumentation solide, logique, basée sur les faits et non sur les émotions. Il cherche à montrer son érudition et son intelligence pour affirmer sa valeur.
Très souvent, l’ordinateur se sent vulnérable, et parfois a la sensation d’être “vide à l’intérieur”. Il cherche donc à se rassurer et se sécuriser par le savoir, la science, la connaissance, la recherche de la vérité. Il craint plus que tout de dévoiler ses failles, et de faire des erreurs de logique ou de raisonnement. Pour cela, il prendra le temps de réfléchir avant de se prononcer sur un sujet : il ne veut pas passer pour un “idiot”. C’est une personne qui pourra ne pas prendre la parole lors d’une réunion, qui ira se renseigner en lisant des tonnes d’articles, de livres sur le sujet, avant de reprendre la conversation de la réunion avec un avis affirmé cette fois-ci. Son rythme est plutôt lent.
Sur le plan verbal, le “professeur” va utiliser des mots savants, complexes. Il utilise beaucoup les nominalisations.
Par exemple, il ne dira pas que la situation était crispée, il pourra dire “Du fait de la crispation de la situation”. Il utilise de nombreuses tournures impersonnelles pour le dissocier de ses émotions .
Il utilise aussi les pronoms indéfinis tels que “on” pour prendre de la distance avec ce qu’il dit. Il peut être sujet à l’utilisation fréquente des omissions de l’index de référence en programmation neuro-linguistique : la phrase que vous venez de lire est typiquement une phrase d’ordinateur.
Sur le plan non verbal, on le reconnaît à sa posture “rigide”, “droite”, comme si sa colonne vertébrale était une barre de fer. Il est concentré, calme, droit. Il peut croiser les bras ou les jambes lorsqu’il réfléchit, et froncer ses sourcils. Il peut se “gratter” la tempe ou se tenir le menton lorsqu’il est en pleine réflexion, ou pour montrer son désaccord. Sa voix est morne, terne. Il bouge peu, ne veut commettre aucune erreur.
Lorsqu’il n’est pas en situation de stress, le rationnel apparaît comme raisonnable, logique, cartésien. Il cherche à orienter la réflexion sur des aspects factuels d’une situation, plutôt que sur ses aspects émotionnels, ce qui peut être un vrai atout dans une équipe. Par exemple, pour un ingénieur chargé de construire un pont sur lequel des voitures vont passer, utiliser la posture de l’ordinateur durant les calculs et les travaux sera probablement plus pertinent que la posture de l’évaporé.
La gestuelle de l’ordinateur cadre, permet de montrer les étapes logiques dans un discours, dans une explication. Cela peut être rassurant pour l’auditoire.
En programmation neuro-linguistique, l’ordinateur utilise souvent un système de représentation auditif interne digital. Il réfléchit, fait la conversation dans sa tête, et peut avoir un discours interne très chargé. Il a fréquemment un métaprogramme “procédure” et un métaprogramme “détail”.
Si l’on rapproche cette posture de l’analyse transactionnelle, l’ordinateur a un schéma très proche du driver « sois fort« .
En ennéagramme, on pourrait le rapprocher avec l’ennéatype 5, dans sa volonté de comprendre le monde et de l’expliquer, et aussi de l’ennéatype 1, qui cherche à fuir l’erreur.
Sa stratégie de survie (ou son mécanisme de défense) privilégiée est la fuite ou l’inhibition.
En thérapie, on peut utiliser cette symbolique pour générer une réaction chez le client, pour cadrer l’intervention, pour lui expliquer ce que l’on va faire ou ce qu’on l’on a fait, pourquoi cela fonctionne. C’est une gestuelle qui peut sécuriser le client, en fonction de ses besoins.