Le stratagème numéro 13 de Schopenhauer, appelé « faux-contraste », consiste à exagérer la différence entre sa propre position et celle de l’adversaire, de manière à rendre celle-ci plus faible et moins acceptable [1].
Cela pourrait être fait en présentant l’argument de l’adversaire comme étant une position extrême, afin de la rendre moins plausible.
Par exemple, lors d’un débat politique, un candidat qui serait favorable à l’immigration pourrait se voir accuser d’ouvrir les portes des frontières et de laisser la France se faire envahir.
A l’inverse, lors d’un débat politique, un candidat défavorable à l’immigration pourrait lui se voir accuser “vous qui souhaitez construire un mur aux abords de nos frontières, sachez que nous ne sommes pas aux Etats-Unis ici !”
Dans les 2 cas, “l’attaquant” tente d’affaiblir son opposant politique en créant un argument fallacieux. Attention toutefois, car s’il est mal utilisé, ce stratagème décrédibilise d’autant plus l’attaquant.
Pour réfuter ce stratagème, il peut être utile de revenir aux faits et aux arguments réels, et de ne pas se laisser distraire par des exagérations ou des présentations trompeuses [2].
La meilleure défense contre ce stratagème est donc de rester concentré sur les faits et de ne pas se laisser influencer par des exagérations ou des présentations trompeuses de l’argument de l’adversaire [3].