Le biais cognitif d’engagement (aussi appelé effet de persévérance) est un phénomène psychologique qui décrit la tendance des individus à maintenir leur engagement envers une décision ou une action, même lorsque les preuves suggèrent que cette décision ou action est inappropriée ou erronée.
Ce biais est souvent observé dans des situations où l’individu a investi des ressources importantes (telles que du temps, de l’argent ou des émotions) dans une décision ou une action, ce qui peut rendre difficile la remise en question ou l’abandon de cette décision ou action. Dans ce cas de figure, on parle également d’aversion à la perte, ou de biais des coûts irrécupérables.
Par exemple, une entreprise qui investit des sommes considérables dans un projet peut être réticente à abandonner ce projet, même si les preuves suggèrent que le projet est peu viable. De même, un individu qui a pris une décision difficile (comme l’achat d’une maison coûteuse) peut être enclin à justifier sa décision, même si les circonstances changent et que la décision devient moins avantageuse.
Le biais cognitif d’engagement peut avoir des conséquences négatives importantes, car il peut conduire à des erreurs de jugement et à des pertes financières ou émotionnelles. Il peut également limiter la créativité et l’innovation, car il peut empêcher les individus de considérer des options alternatives ou des approches nouvelles et différentes.
Pour éviter le biais cognitif d’engagement, il est important de faire preuve de réflexion critique et de remettre en question les décisions et les actions passées, en particulier lorsque les preuves suggèrent que ces décisions ou actions sont inappropriées ou erronées. Il est également important de garder l’esprit ouvert et de considérer des options alternatives, même si cela peut être difficile ou inconfortable.
En thérapie ou en coaching, la posture basse permet au thérapeute ou au coach de stimuler le client ou le patient à trouver ses propres ressources et ses propres solutions, ce qui le met par défaut dans un biais d’engagement. Ce biais est très utile à certains moments, et peut aussi être contre-productif à d’autres. C’est pourquoi il est conseillé de vous former sur ces questions là si vous êtes manager, chef d’entreprise, coach, thérapeute, enseignant ou formateur.