Voici le liste des différents stratagèmes présentés dans son livre “L’Art d’avoir toujours raison”
- L’extension : consiste à étendre les arguments adverses à des domaines où ils ne s’appliquent pas.
- L’homonymie : consiste à utiliser des mots qui ont des sens différents dans le même contexte pour créer de la confusion.
- La généralisation des arguments adverses : consiste à présenter les arguments adverses de manière générale afin de les rendre moins pertinents.
- Cacher son jeu : consiste à ne pas révéler ses véritables intentions ou objectifs.
- Faux arguments : consiste à présenter des arguments qui sont faux ou trompeurs.
- Postuler ce qui n’a pas été prouvé : consiste à poser des hypothèses comme si elles étaient des faits établis.
- Atteindre le consensus par des questions : consiste à poser des questions de manière à obtenir l’accord de l’adversaire.
- Fâcher l’adversaire : consiste à utiliser des arguments qui provoquent de la colère ou de l’irritation chez l’adversaire.
- Poser les questions dans un autre ordre : consiste à poser les questions de manière à désarçonner l’adversaire.
- Prendre avantage de l’antithèse : consiste à utiliser l’antithèse pour soutenir ses arguments.
- Généraliser ce qui porte sur des cas précis consiste à étendre les arguments à des domaines où ils ne s’appliquent pas.
- Choisir des métaphores favorables : consiste à utiliser des métaphores qui sont favorables à ses arguments.
- Faire rejeter l’antithèse : consiste à présenter l’antithèse de manière à la rendre moins crédible.
- Clamer victoire malgré la défaite: consiste à prétendre avoir gagné une discussion ou un débat, même si cela n’est pas le cas.
- Utiliser des arguments absurdes: consiste à utiliser des arguments qui sont absurdes ou incohérents.
- Argument ad hominem: consiste à attaquer l’adversaire personnellement au lieu de ses arguments.
- Se défendre en coupant les cheveux en quatre : consiste à éviter de prendre une position claire en se défendant de manière nuancée ou en coupant les cheveux en quatre. Débattre du caractère minime d’un argument montre que l’on est capable d’argumenter, et si “un morceau” d’argument n’est pas valable alors par extension (stratagème n°11)
- Interrompre et détourner le débat: consiste à interrompre le débat ou à le détourner pour éviter de répondre aux arguments de l’adversaire.
- Généraliser plutôt que de débattre de détails : consiste à éviter de répondre aux détails des arguments de l’adversaire en les généralisant.
- Tirer des conclusions : consiste à tirer des conclusions hâtives ou erronées à partir d’un faible échantillon de données.
- Répondre à de mauvais arguments par de mauvais arguments : consiste à utiliser des arguments qui sont tout aussi mauvais ou fallacieux que ceux de l’adversaire.
- Petitio principii : consiste à supposer que la conclusion de l’argument est déjà établie au départ.
- Forcer l’adversaire à l’exagération : consiste à pousser l’adversaire à exagérer ses arguments afin de les rendre moins crédibles.
- Tirer de fausses conclusions : consiste à tirer des conclusions qui ne sont pas fondées sur les données présentées.
- Trouver une exception : consiste à trouver un cas exceptionnel qui contredit l’argument de l’adversaire.
- Retourner un argument contre l’adversaire : consiste à utiliser l’argument de l’adversaire contre lui-même.
- La colère est une faiblesse : consiste à utiliser la colère de l’adversaire comme une faiblesse pour le déstabiliser.
- Convaincre le public et non l’adversaire : consiste à s’adresser au public plutôt qu’à l’adversaire pour tenter de le convaincre.
- Faire diversion : consiste à détourner l’attention de l’argument principal en présentant des arguments secondaires ou en créant une distraction.
- Argument d’autorité : consiste à faire appel à une autorité ou à un expert pour soutenir ses arguments, sans prendre en compte leur pertinence.
- Je ne comprends rien de ce que vous me dites : consiste à prétendre ne pas comprendre l’argument de l’adversaire pour éviter de le débattre, et pour faire passer l’adversaire pour quelqu’un d’incompréhensible, voire stupide !
- Principe de l’association dégradante : consiste à associer l’adversaire à quelque chose de dégradant pour le déstabiliser. “Quand vous vomissez vos propos, j’en ai la nausée, un tel dégueulis d’absurdités, c’est tout bonnement écoeurant ».
- En théorie oui, en pratique non : consiste à accepter l’argument de l’adversaire en théorie, mais à rejeter sa mise en pratique.
- Accentuer la pression : consiste à mettre la pression sur l’adversaire pour le déstabiliser, voire le mettre en colère et rebondir sur le stratagème
- Les intérêts sont plus forts que la raison : consiste à faire valoir ses intérêts plutôt que de discuter sur le fond.
- Déconcerter l’adversaire par des paroles insensées : consiste à utiliser des paroles absurdes ou incohérentes pour déstabiliser l’adversaire, créer une forme de zizanie psychologique.
- Une fausse démonstration signe la défaite : consiste à abandonner la discussion lorsque l’on ne peut pas la démontrer. Ce stratagème est souvent utilisé dans les combats de boxe où les 2 combattants célèbrent à la fin du dernier round, afin d’influencer les résultats.
- Soyez personnel, insultant, malpoli: consiste à être personnel, insultant ou malpoli envers l’adversaire pour le déstabiliser, et pourquoi pas le mettre en colère (cf stratagème n°27).
Exemples célèbres
Voici quelques exemples illustrant les différents stratagèmes de Schopenhaueur:
- L’extension : pendant la campagne présidentielle de 2016 aux États-Unis, un candidat a accusé son adversaire de vouloir imposer une « amende pour ne pas avoir d’assurance santé », en étendant l’application de la loi sur l’assurance santé de l’Obamacare à des personnes qui ne disposaient pas d’une telle assurance.
- L’homonymie : lors d’un débat politique, un candidat a accusé son adversaire de « faire de la politique de l’autruche », en utilisant le sens figuré du mot « autruche » (qui signifie « ignorer les problèmes »), alors que son adversaire avait en fait suggéré de mettre en place un programme de surveillance des oiseaux migrateurs.
- La généralisation des arguments adverses : pendant un débat sur les réductions d’impôts, un candidat a accusé son adversaire de vouloir « augmenter les impôts sur les ménages », en généralisant son propos et en oubliant de préciser que les impôts ne seraient augmentés que pour les ménages les plus aisés.
- Cacher son jeu : le stratagème a été utilisé de manière célèbre par l’ancien président américain Richard Nixon lors de l’affaire du Watergate. Nixon a caché ses véritables intentions et objectifs en essayant de dissimuler les preuves de son implication dans le scandale de l’espionnage politique.
- Faux arguments : un exemple célèbre de faux arguments est l’utilisation de la théorie du complot du 11 septembre. Selon cette théorie, le gouvernement américain aurait orchestré les attentats du 11 septembre 2001, plutôt que de les attribuer à Al-Qaida. Cette théorie repose sur des arguments qui sont faux ou trompeurs.
- Postuler ce qui n’a pas été prouvé : l’exemple le plus célèbre de cet stratagème est peut-être la théorie de la Terre plate. Selon cette théorie, la Terre serait plate et non ronde, ce qui est en contradiction avec les preuves scientifiques qui montrent que la Terre est en effet une sphère.
- Atteindre le consensus par des questions : Un politique peut poser des questions à un adversaire de manière à obtenir son accord sur des points qui sont en fait en désaccord avec sa position.
- Fâcher l’adversaire : Un debatteur peut utiliser des arguments qui provoquent de la colère ou de l’irritation chez l’adversaire afin de le déstabiliser et de le faire perdre son sang-froid.
- Poser les questions dans un autre ordre : Un avocat peut poser les questions dans un autre ordre afin de désarçonner l’adversaire et de le forcer à répondre à des questions qu’il n’aurait pas prévues.
- Prendre avantage de l’antithèse : Un debatteur peut utiliser l’antithèse de l’adversaire pour soutenir ses propres arguments, en montrant comment l’antithèse est peu crédible ou irréalisable.
- Généraliser ce qui porte sur des cas précis : Un politicien peut étendre des arguments qui sont basés sur des cas précis à l’ensemble de la population, en généralisant et en oubliant les contextes spécifiques.
- Choisir des métaphores favorables : Un politicien peut utiliser la métaphore de « construire un mur » pour défendre une politique de fermeture des frontières, en prétendant que cela protège le pays des menaces extérieures.
- Faire rejeter l’antithèse : Un défenseur d’une politique écologique peut présenter l’option de ne rien faire pour protéger l’environnement comme étant irresponsable et dangereuse, afin de faire rejeter cette antithèse.
- Clamer victoire malgré la défaite : Un débatteur peut prétendre avoir gagné un débat, même s’il a été incapable de défendre ses arguments de manière convaincante.
- Utiliser des arguments absurdes : Un opposant à la vaccination peut utiliser l’argument selon lequel les vaccins sont dangereux et provoquent des effets secondaires graves, alors que de nombreuses preuves scientifiques démontrent le contraire.
- Argument ad hominem : Un débatteur peut attaquer l’intégrité ou les motivations de son adversaire au lieu de s’attaquer à ses arguments, par exemple en le traitant de « menteur » ou de « payé par l’industrie ».
- Se défendre en coupant les cheveux en quatre : Un débatteur peut éviter de prendre une position claire en s’excusant de ne pas être sûr de ce qu’il dit ou en minimisant l’importance de ses propres arguments.
- Interrompre et détourner le débat : Un débatteur peut interrompre son adversaire en posant une question ou en changeant de sujet pour détourner l’attention de ses propres arguments faibles.
- Généraliser plutôt que de débattre de détails : Un débatteur peut éviter de répondre aux détails d’un argument en le généralisant et en prétendant que cela s’applique à tous les cas similaires.
- Tirer des conclusions : Un débatteur peut tirer des conclusions hâtives ou erronées à partir d’un faible échantillon de données, par exemple en prétendant que tous les produits de marque sont de mauvaise qualité parce qu’il en a utilisé un qui s’est avéré défectueux.
- Répondre à de mauvais arguments par de mauvais arguments : Un exemple célèbre de ce stratagème pourrait être la réponse de Donald Trump à la question sur les relations avec la Russie lors de la campagne présidentielle de 2016. Au lieu de répondre aux accusations de collusion avec la Russie, Trump a plutôt utilisé l’argument d’autorité en affirmant que les e-mails piratés de l’équipe de campagne de Hillary Clinton étaient un scandale plus important, même si cet argument était tout aussi peu crédible que les accusations de collusion.
- Petitio principii : Un exemple célèbre de ce stratagème pourrait être l’utilisation de la phrase « tous les musulmans sont des terroristes » comme preuve de la nécessité de mettre en place des mesures de sécurité spéciales pour les musulmans, en supposant que la conclusion que tous les musulmans sont des terroristes est déjà établie.
- Forcer l’adversaire à l’exagération : Un exemple célèbre de ce stratagème pourrait être la manière dont le président George W. Bush a utilisé la menace d’armes de destruction massive en Irak pour justifier l’invasion de ce pays, en forçant l’adversaire à exagérer la menace potentielle de ces armes pour soutenir sa position.
- Tirer de fausses conclusions : Un exemple célèbre de ce stratagème pourrait être la manière dont les partisans du complot du 11-Septembre ont tiré des conclusions erronées sur les causes de la chute des tours du World Trade Center, en ne prenant pas en compte les données et les preuves scientifiques disponibles.
- Trouver une exception : Un exemple célèbre de ce stratagème pourrait être l’utilisation de l’exemple d’un seul pays ayant réussi à mettre en place un système de santé universel pour contredire l’argument selon lequel un tel système ne pourrait pas fonctionner dans d’autres pays.
- Retourner un argument contre l’adversaire : Un exemple célèbre de ce stratagème pourrait être l’utilisation de l’argument de la liberté de choix pour défendre les droits de l’homme, en retournant l’argument de l’adversaire selon lequel la liberté de choix doit être limitée pour protéger les droits de l’homme.
- La colère est une faiblesse : lors d’un débat télévisé, un candidat politique cherche à provoquer l’adversaire en le mettant en colère afin de le déstabiliser et de prendre l’ascendant sur lui.
- Convaincre le public et non l’adversaire : lors d’un débat politique, un candidat s’adresse directement au public en leur présentant ses arguments, sans véritablement répondre aux objections de l’adversaire.
- Faire diversion : lors d’un débat télévisé, un candidat tente de détourner l’attention du public en présentant des chiffres ou des statistiques secondaires, au lieu de répondre aux arguments de l’adversaire.
- Argument d’autorité : lors d’un débat sur la santé, un médecin fait appel à son statut d’expert pour soutenir ses arguments, sans prendre en compte les objections de l’adversaire.
- Je ne comprends rien de ce que vous me dites : lors d’un débat télévisé, un candidat prétend ne pas comprendre les arguments de l’adversaire et tente de les faire passer pour incohérents ou incompréhensibles.
- Principe de l’association dégradante : lors d’un débat politique, un candidat tente de déstabiliser l’adversaire en le comparant à quelque chose de dégradant, comme par exemple « vous êtes comme un enfant qui fait du caprice ».
- En théorie oui, en pratique non : lors d’un débat sur la politique économique, un candidat accepte l’argument de l’adversaire en théorie, mais rejette sa mise en pratique en invoquant des raisons pratiques.
- Accentuer la pression : lors d’un débat télévisé, un candidat met la pression sur l’adversaire en le mettant sous le feu des projecteurs et en le pressant de répondre à ses questions.
- Les intérêts sont plus forts que la raison : lors d’un débat sur l’environnement, un candidat met en avant ses intérêts économiques plutôt que de discuter sur le fond des arguments de l’adversaire.
- Déconcerter l’adversaire par des paroles insensées : lors d’un débat télévisé, un candidat utilise des paroles absurdes ou incohérentes pour déstabiliser l’adversaire et créer un sentiment de confusion chez le public, ou chez son interlocuteur
- Une fausse démonstration signe la défaite : Un exemple célèbre de cette stratégie est le débat télévisé entre John F. Kennedy et Richard Nixon en 1960. Selon certains observateurs, Kennedy a remporté le débat grâce à sa présentation et à son charme, tandis que Nixon a été perçu comme étant moins convaincant en raison de son apparence et de sa démonstration moins solide.
- Soyez personnel, insultant, malpoli : Un exemple célèbre de cette stratégie est le débat télévisé entre Donald Trump et Hillary Clinton en 2016. Trump a été critiqué pour son comportement insultant et déplacé envers Clinton, qui a contribué à le déstabiliser et à le mettre en colère.