La théorie du cône de l’apprentissage, également connue sous le nom de pyramide de Dale, a été développée par le psychologue américain Edgar Dale au milieu du 20ème siècle.
Selon cette théorie, il existe une hiérarchie de l’efficacité des méthodes d’enseignement en matière de retenue de l’information. Selon cette hiérarchie, certaines méthodes d’enseignement sont plus efficaces que d’autres pour aider les étudiants à mémoriser et à comprendre ce qu’ils ont appris.
- Selon la théorie du cône de l’apprentissage, la méthode d’enseignement la plus efficace est la pratique, qui consiste à mettre en pratique ce qui a été appris à travers des exercices ou des activités concrètes. La pratique permet aux étudiants de mettre en application les connaissances acquises et de les ancrer de manière durable dans la mémoire à long terme.
- Le deuxième niveau de la pyramide de Dale est occupé par l’enseignement en groupe, qui consiste à apprendre en discutant et en échangeant avec d’autres personnes. L’enseignement en groupe permet aux étudiants de développer leur compréhension et de mettre en perspective les connaissances acquises.
- Le troisième niveau de la pyramide est occupé par la lecture et l’écriture, qui consistent à apprendre en lisant des livres ou en écrivant des rapports ou des essais. La lecture et l’écriture permettent aux étudiants de développer leur compréhension et de mettre en perspective les connaissances acquises de manière plus approfondie.
- Enfin, le dernier niveau de la pyramide est occupé par l’audition, qui consiste à apprendre en écoutant un enseignant ou une conférence. L’audition est considérée comme la méthode d’enseignement la moins efficace, car elle ne permet pas de mettre en pratique ou de mettre en perspective les connaissances acquises de manière aussi approfondie que les autres méthodes.
Selon la théorie du cône de l’apprentissage, il est important de choisir les méthodes d’apprentissage en fonction de la matière enseignée, ainsi que des étudiants en face, et d’utiliser des méthodes mixtes afin d’intéresser tous les étudiants et de les stimuler de façon multi-canal et multi-modale.
Cette théorie connaît aussi ses détracteurs. Elle a notamment été rejetée par une partie de la communauté scientifique, et ce pour plusieurs raisons.
Cependant, elle a également suscité de nombreuses critiques et controverses. Voici quelques reproches qui ont été faits à cette théorie :
- Simplification excessive : La pyramide de Dale présente les méthodes d’enseignement sous la forme d’une hiérarchie simple, avec certaines méthodes considérées comme plus efficaces que d’autres. Cependant, cette hiérarchie peut être considérée comme trop simplifiée et ne pas prendre en compte la complexité et la diversité des facteurs qui peuvent influencer l’efficacité de l’enseignement.
- Manque de preuves scientifiques : Bien que la pyramide de Dale ait été largement utilisée et citée, il existe peu de preuves scientifiques solides pour étayer ses conclusions. Certains scientifiques ont mis en doute l’exactitude des données utilisées pour établir la pyramide et ont contesté l’interprétation des résultats.
- Absence de preuve de validité générale : La pyramide de Dale a été testée et étudiée dans un certain nombre de contextes, mais il n’existe pas de preuve de sa validité générale. Cela signifie qu’il est difficile de savoir si les conclusions tirées de la pyramide s’appliquent à d’autres contextes ou situations d’apprentissage.
- Absence de prise en compte de plusieurs facteurs telles que : la matière enseignée, le niveau des apprenants, l’enseignant, etc.
Au-delà de ces critiques, cette théorie est une métaphore pertinente dans le domaine de l’apprentissage, qui consiste à faire passer les apprenants à l’action, passant de l’acquisition d’une connaissance, à l’acquisition d’une compétence, et passant d’un savoir à un savoir-faire. Elle permet aussi d’utiliser différents supports et différentes méthodes pédagogiques afin de stimuler de façon globale les apprenants.