Explications de la théorie de l’antifragilité #
La théorie de l’antifragilité est une idée développée par le philosophe Nassim Nicholas Taleb dans son ouvrage « Antifragile: Things That Gain from Disorder ». Selon cette théorie, certaines choses ne sont pas seulement résistantes aux stress et aux perturbations, mais elles en tirent même profit et s’en renforcent.
Les 3 types éléments selon Taleb #
Selon Taleb, il existe trois catégories de choses : fragiles, résistantes et antifragiles.
Les éléments fragiles sont ceux qui sont sensibles aux stress et aux perturbations et qui s’effondrent ou se brisent facilement. Le mythe correspondant à un élément fragile correspond au mythe de l’épée de Damoclès.
Les éléments résistants sont ceux qui sont capables de résister aux stress et aux perturbations, mais qui ne s’en renforcent pas. Le mythe correspondant à un élément résistant ou résilient correspond au mythe du Phoenix, qui renaît de ses cendres.
En revanche, les éléments antifragiles sont ceux qui s’en renforcent lorsqu’elles sont soumises à des stress et à des perturbations. Le mythe correspondant à un élément antifragile correspond au mythe de l’Hydre : créature née de Typhon et d’Échidna, l’hydre de Lerne est un serpent à plusieurs têtes. Celles-ci repoussent dès qu’elles sont tranchées.
Quels sont les domaines d’application de la théorie d’antifragilité ? #
Selon Taleb, l’antifragilité est une qualité importante à rechercher dans de nombreux domaines, y compris la santé, l’investissement, la politique et la gestion des risques. Il estime que trop souvent, les individus et les systèmes sont surprotégés et protégés contre les perturbations, ce qui les rend fragiles et incapables de faire face aux imprévus. En revanche, en recherchant l’antifragilité, on peut créer des individus et des systèmes plus résistants et plus adaptables.
Une métaphore pour expliquer simplement le concept d’antifragilité #
Savez-vous comment entraîner et développer un muscle ?
En exerçant des contraintes sur lui. Plus vous allez le solliciter et lui appliquer de contraintes, et plus il va se développer en réaction, afin de mieux supporter ces contraintes. Tout le corps humain fonctionne de la même manière. Plus vous allez marcher, et plus votre peau sera épaisse à certains endroits de votre pied, se développant en réaction à vos appuis. C’est la même chose pour l’os. En préparation physique, en kinésithérapie, en médecine du sport, l’un des enjeux est donc d’appliquer la contrainte optimale sur le corps. Il en va de même pour la thérapie, la préparation mentale, ou le coaching.
Comment utiliser cette théorie en thérapie ou en coaching ? #
Cette théorie est une des bases de l’approche de thérapie d’impact développée par l’Institut Français de Formation en Thérapies Brèves (I2FTB). Dans cette discipline, il existe un postulat de base (également appelé présupposé) comme quoi “le client n’est pas en verre”. En effet, le client est un système antifragile, notamment du fait de sa plasticité cérébrale.
“L’antifragilité est au-delà de la résilience et de la robustesse. Le résilient résiste aux chocs et reste le même; l’antifragile s’améliore”.
En thérapie d’impact, il existe plusieur principes fondamentaux dont les suivants :
- Surprendre son client : c’est parce qu’il ne s’attend pas à ce qui va être fait qu’il va être obligé de s’adapter et de développer de la flexibilité (cf le principe de l’antifragilité)
- Mettre le client face à ses contradictions