Définition et intérêts #
Les métaprogrammes sont des programmes mentaux utilisés pour percevoir ce qui nous entoure, pour traiter les informations et également pour nous motiver, pour agir.
En informatique un métaprogramme est littéralement “un programme contrôlant d’autres programmes”.
Dans notre vie, de nombreux comportements sont réalisés de façon automatique, et sont eux-mêmes contrôlés par des métaprogrammes. Il est donc utile pour mieux se connaître, mieux comprendre les autres, améliorer notre communication. Cela peut aussi être utile en pédagogie, afin de motiver des enfants et de “parler leur langage”, en formation d’adultes également, en management, en vente, en recrutement, dans les ressources humaines, mais également en thérapie et en coaching. Cela a des intérêts aussi bien dans le domaine personnel que professionnel.
On peut classer les métaprogrammes de la façon suivante
- les métaprogrammes de perception,
- les métaprogrammes de représentation,
- les métaprogrammes de traitement de l’information,
- les métaprogrammes de motivation,
- les métaprogrammes de conviction et de prise de décision.
Origines et débuts #
Il semble que Leslie Cameron-Bandler soit la première à avoir évoqué et présenté les métaprogrammes lors d’une conférence en 1978 à Chicago. Elle a répertorié un grand nombre de métaprogrammes (entre
Roger Bailey et Ross Stewart les ont ensuite simplifiés et adaptés au monde de l’entreprise, en créant le PROFIL LAB, notamment en formant des équipes commerciales et marketing, afin d’adapter les discours, arguments et techniques de vente en fonction des profils des clients ou futurs clients. Shelle-Rose Charvet les évoque dans son ouvrage “Le plein pouvoir des mots”..
On trouve d’ailleurs des liens évidents avec les travaux de Jung, de Isabel Briggs Myers , romancière américaine, co-créatrice avec sa mère du fameux “MBTI : le Myers Briggs Type Indicator”, et également de Tad James et Wyatt Woodsmall dans l’ouvrage “Time Line Therapy and the basis of personality”.
Aller vers et éloigner de #
Le métaprogramme aller vers / éloigner de est un métaprogramme de motivation, et plus précisément de direction de la motivation.
C’est le fait d’atteindre un objectif, un état désiré, ou bien de vous éloigner de la souffrance de votre situation qui va générer de la motivation chez vous.
Une question que vous pouvez poser afin de déterminer le métaprogramme de direction de motivation est la question suivante : “qu’est ce qui vous a motivé à choisir [évènement] ?”
La réponse de votre interlocuteur vous indiquera quelle est sa direction de motivation, à savoir éloigner de, ou aller vers
Par exemple : “qu’est ce qui vous a motivé à prendre vos dernières vacances ?”
- Réponse 1 : “Je n’en pouvais plus de la grisaille parisienne, alors j’ai décidé de réserver le premier billet d’avion pour ne plus être sous la pluie tout l’hiver”.
- Réponse 2 : “J’ai besoin de soleil, et je voulais absolument partir aux Bahamas avec ma famille !”
Dans la réponse 1, on retrouve une tendance marquée à l’éloignement : la personne cherche à s’éloigner de la grisaille parisienne, et ne veut plus être sous la pluie. On peut émettre l’hypothèse que cette personne a, dans ce contexte, une propension à utiliser le métaprogramme d’éloignement (éloigner de).
Dans la réponse 2, on retrouve une tendance plus favorable à l’atteinte de l’objectif (aller vers). Cette personne n’indique pas qu’elle ne veut plus être sous la pluie, elle veut du soleil.
Conclusion #
Il est possible de mettre en lien ces métaprogrammes avec les autres métaprogrammes. Dans l’étape de la définition d’objectif, un client avec un métaprogramme éloigner de peut se retrouver désorienté à devoir passer par un objectif formulé de façon affirmative. Il est donc nécessaire de maîtriser les différents métaprogrammes afin d’identifier rapidement les leviers sur lesquels agir pour accompagner au mieu vos clients.
Remarque : notez bien que chaque individu a TOUS les métaprogrammes en lui, mais que certains sont plus fréquemment utilisés que d’autres.
Remarque 2 : il n’y a pas de BON ou de MAUVAIS métaprogramme. Ils peuvent être utiles, ou limitants en fonction du contexte.
Remarque 3 : un métaprogramme peut s’exprimer dans un contexte, et ne pas s’exprimer dans un autre contexte. C’est pourquoi on dit que les métaprogrammes sont contextuels. Ce n’est pas une vérité figée dans le marbre, et il convient d’être prudent avec les raccourcis hasardeux parfois proposés dans certaines formations.