L’alignement des niveaux logiques est un célèbre protocole de programmation neuro-linguistique, que l’on doit à Robert Dilts.
Il a établi ce modèle à partir des travaux de Gregory Bateson sur les niveaux d’apprentissage. On retrouve aussi des liens avec la notion de niveaux d’abstraction d’Alfred Korzybski. La notion de niveaux logiques provient initialement de Bertrand Russel. Robert Dilts est l’auteur du schéma
Insérer un schéma de ce type
Ce modèle comporte six niveaux (de haut en bas) :
- spirituel,
- identité,
- croyances et valeurs,
- capacités et ressources,
- comportements,
- environnement.
Il s’agit d’un outil de PNL qui peut avoir de nombreux intérêts, comme par exemple transformer une démotivation extrinsèque en motivation puissante intrinsèque.
Une personne démotivée à l’idée d’aller au travail, et qui s’y rend seulement pour son salaire (motivation extrinsèque), retrouve la joie de retourner au travail lorsqu’elle relie le fait d’aller au travail avec sa vision du monde idéal (dans l’hypothèse où son travail y contribue).
C’est un outil qui peut être utile pour analyser à quel niveau se situe la problématique ou l’objectif de l’individu, pour élaborer une stratégie thérapeutique ensuite, et en ceci on peut le rapprocher du SCORE.
On peut imaginer un lien entre ce protocole et le voyage du héros, qui connecte l’individu à quelque chose de plus grand que lui,
On peut évidemment l’utiliser dans le cadre de l’atteinte d’un objectif.
En résumé, c’est un outil qui permet d’harmoniser les différents niveaux entre eux, en redonnant du sens à ce que l’on fait. Métaphoriquement, si l’on cherche à empiler des briques sans qu’elles soient stables et alignées, l’édifice risque de s’effondrer à tout moment. C’est exactement la même chose pour chaque individu pour qui il doit exister un alignement entre son environnement, ses comportements, ses capacités, ses croyances et valeurs, son identité et son sens. Sans alignement, il vit une intense dissonance cognitive.
Le rôle du thérapeute est donc d’accompagner son client à travers ces différents niveaux, tout en le questionnant, et en utilisant des techniques telles que l’ancrage (et l’ancrage spatial), afin de lui permettre de transformer sa problématique au contact de sa méta-motivation. A chaque niveau correspond des questions et une logique précise décrite ci-dessous.
L’environnement est le niveau du contexte, et les questions auxquelles ce niveau répond sont les suivantes : où ? quand ? avec qui ? dans quel contexte ?
Le comportement est le niveau des actions ou des inactions, et les questions auxquelles ce niveau répond sont les suivantes : quoi ? quelles actions ?
Les capacités et les ressources correspondent au niveau des compétences, des aptitudes, des qualités et la question majeure à laquelle ce niveau répond est : comment ?
Les croyances et les valeurs correspondent au niveau des motivations profondes et ce niveau répond à la question pour quoi?
L’identité est le niveau qui traite de la mission du sujet et répond à la question qui ? ou qui suis-je ?
Le spirituel est un niveau d’appartenance qui traite de la vision du sujet et répond à la question qui d’autre ?
Le protocole consiste à accompagner le client à monter en haut de sa pyramide avec son objectif, en montant niveau par niveau jusqu’au sens, puis de redescendre jusqu’à son environnement. Le thérapeute questionne le client à chaque niveau, pour “enrichir sa carte” au maximum, avec les questions citées précédemment.
Arrivé au sommet de la pyramide, et au summum de l’intensité émotionnelle, le thérapeute va ancrer cette émotion en redescendant tout en bas de la pyramide, pour impacter les niveaux situés en dessous.
Chaque niveau logique a un rôle clairement défini, et a une influence sur les autres niveaux. Ainsi, en changeant nos croyances nous faisons également évoluer nos capacités, nos comportements et parfois-même notre environnement (entourage). Inversement, un changement de groupe d’amis peut générer de nouveaux comportements et la création de nouvelles croyances.
Le modèle des niveaux logiques permet aussi de “catégoriser” les techniques de changement en fonction du niveau auquel elles interviennent et donc de les utiliser à meilleur escient.