L’appel à l’ignorance est un raisonnement fallacieux qui consiste à dire qu’une proposition est vraie parce qu’elle n’a pas été démontrée fausse. C’est une sorte de faux dilemme. Il peut être utilisé comme rationalisation d’idées irréfutables.
« Si tu ne peux pas prouver que c’est faux, alors c’est que c’est vrai ».
L’appel à l’ignorance est en lien avec le renversement ou l’inversion de la charge de la preuve, avec lequel il peut parfois être confondu.
Normalement, la charge de la preuve incombe à celui qui émet une affirmation.
Euclide disait d’ailleurs que « ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve ».
En thérapie, cela peut être utile de « déconstruire » ou de faire déconstruire par le client un raisonnement de ce type, dans la mesure où c’est limitant pour le client.
En programmation neuro-linguistique, on pourrait notamment utiliser le méta-modèle et le questionnement puissant pour faire « exploser » ce type de raisonnement, et fragiliser le système de croyances limitantes du sujet. Il peut être judicieux aussi d’interroger les équivalences concrètes et les équivalences complexes formulées par le client. La stratégie du contre-exemple peut aussi être pertinente : si le contre-exemple est vrai, alors votre proposition ne peut qu’être fausse. Il s’agit ici d’un autre sophisme.
Ce procédé d’argumentum ad ignorantiam peut aussi être utilisé comme procédé d’influence lors d’une séance d’hypnose, par exemple.
Cela peut aussi être utilisé en coaching, pour faire prendre conscience au client de l’utilisation de ce raisonnement fallacieux.