Le rêve est une « disposition de l’esprit généralement nocturne, survenant au cours du sommeil, et qui procure à l’individu éveillé des souvenirs nommés eux aussi rêves ».
Depuis la nuit des temps, le rêve a toujours été un moyen de s’affranchir du temps et de l’espace ordinaires, pour accéder au surnaturel, aux ancêtres, au divin, ou encore comme un moyen de guérison, de connaissance et de révélation.
L’approche rationnelle et scientifique l’expliquent comme un processus ancré dans le corps et lié à l’activité cérébrale durant le sommeil. Le rêve fascine, et pose toujours la question de son sens et de sa signification, ou de son rôle et de sa fonction aussi bien sur le plan spirituel, philosophique, psychologique
Dans les arts et la littérature, le rêve représente la « vie rêvée » au sens de projet chimérique ou de représentation d’un autre possible : la révélation. Ce peut être aussi bien de l’agir (espoir, recherche…) que du pâtir (errance, déception…).
Selon Freud, “l’interprétation des rêves est la voie royale qui mène à la connaissance de l’inconscient”. Le rêve, loin d’être un phénomène absurde ou magique, possède un sens : il est « l’accomplissement d’un désir »
Milton Erickson, père de l’hypnose ericksonienne, utilisait beaucoup le rêve par le biais des suggestions post-hypnotiques et dans ses techniques thérapeutiques, et ce pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, le rêve est construit à partir des représentations du sujet, et son inconscient lui livre une merveille métaphore. Dans le rêve, la métaphore est isomorphique.
De plus, le rêve est un mécanisme vital, et il est facile de mettre en place un rêve hypnotique, notamment avec les sujets qui apprécient le fait de raconter leurs rêves.
L’activation du rêve consiste à induire la transe chez le sujet, grâce notamment à des techniques d’induction, des suggestions directes, des suggestions indirectes, des suggestions post-hypnotiques (directes ou indirectes également), la technique des souvenirs agréables, ou même la technique de sensation de rêve.
Dans un deuxième temps, le rêve peut être “récupéré”, et le praticien peut à ce moment travailler avec le client sur le rêve. Le rêve peut s’apparenter à ce moment à un entraînement pour tester de nouveaux comportements par exemple. Le thérapeute aura le choix d’ajouter des éléments nouveaux dans le paysage onirique, pourquoi pas d’en retirer, d’amener le sujet à explorer ce rêve, à “jouer” avec les sous-modalités, à recadrer certaines informations (et notamment lorsqu’un client consulte pour des cauchemars).
Le rêve peut aussi être propice à poursuivre le travail inconscient réalisé durant la séance, et auquel cas, cela peut évidemment être suggéré par le praticien.