Le biais cognitif d’action est une expression parfois utilisée pour parler du biais d’engagement. Il s’agit de la tendance automatique du cerveau à poursuivre l’action engagée malgré la confrontation à des résultats de plus en plus négatifs. On peut aussi le mettre en lien avec le biais des coûts ou pertes irrécupérables.
Cela correspond à la croyance qu’il faut continuer l’action entreprise, parfois quoi qu’il en coûte.
On peut illustrer ce concept par l’exemple de la personne qui continue de jouer au casino en espérant récupérer tout l’argent qu’elle y a déjà perdu. Le joueur qui cherche à “se refaire la cerise” est dans ce cas de figure.
En thérapie, on peut utiliser des métaphores, des histoires, pour que le client prenne conscience de sa stratégie, qui peut être une stratégie d’échec ou d’auto sabotage. Le biais d’engagement est également très utile dans la philosophie de la thérapie brève où le client trouve lui-même sa solution, puisque le questionnement l’amène à définir son objectif, qui va l’amener à envisager ses propres solutions, dont il est complètement responsable. Il ne pourra pas, de ce fait, imputer au thérapeute le résultat de la thérapie, que celui-ci remplisse ou non les attentes du client, ce qui est différent dans le cas du consulting, par exemple.