Les acouphènes sont des bruits que l’on entend dans une oreille (ou les deux) ou dans sa tête sans qu’ils aient été émis par une source extérieure. Ces symptômes sont souvent liés à un traumatisme acoustique ou au vieillissement de l’oreille.
Selon une étude IPSOS de 2014, un Français adulte sur quatre, soit 16 millions de personnes, souffre d’acouphènes ou bourdonnements d’oreilles.
En fonction des personnes, le son peut être perçu comme un bourdonnement, un sifflement, un grincement, une sonnerie, un chuintement, un vrombissement, un gazouillis, un cliquetis…
Le bruit entendu survient soit brutalement à l’occasion d’un évènement (concert bruyant, épisode de stress…), soit progressivement.
Il peut être constant ou intermittent, et son intensité peut varier en fonction des circonstances et du contexte (fatigue, stress, changement de position de la tête…)
L’objectif de la thérapie par hypnose est défini avec le client, il est souvent de permettre à ce dernier de se dissocier de la perception consciente de leurs acouphènes. Dans certains cas, on obtient une suppression totale de l’acouphène. Dans d’autres cas, on peut accompagner les personnes à diminuer le volume de leur acouphène, grâce à un travail sur les sous-modalités par exemple, ou bien un travail en dissociation, ou double-dissociation.
« Lorsque toutes les causes organiques ont été écartées et que l’origine des acouphènes se révèle psychosomatique, traiter le patient par un médicament est inutile, déclare le professeur Claude Dubreuil, chirurgien ORL au centre hospitalier Lyon Sud. C’est dans ces cas que l’on peut avoir recours à une thérapie psychologique, notamment à l’hypnose. » A noter que le centre hospitalier de Lyon sud propose désormais des accompagnements en hypnose pour les personnes qui souffrent d’acouphènes.
On sait aujourd’hui que les stimuli sonores “négativement connotés” sont traités par le cerveau comme un signal d’alerte. Par conséquent, la réponse émotionnelle induite en répercussion à ces stimulus peut empirer le phénomène, qui prend “de plus en plus d’espace mental”, “quitte à n’entendre plus que lui”. C’est cette connotation négative, dite aversive, qui installe l’acouphène au premier plan de la conscience.
A l’inverse, un son neutre qui sera perçu de manière non-problématique aura d’autant plus de chance de disparaître lui-même du champ de conscience car dépourvu de connotation aversive. C’est notamment le cas lorsque vous vous situez dans une pièce et que vous vous apercevez quand le bruit de votre réfrigérateur s’arrête… alors que vous n’aviez pas perçu qu’il avait débuté. Votre cerveau opère automatiquement un phénomène de filtrage, car il juge que traiter consciemment cette information n’est pas pertinent et risque de générer une surcharge cognitive
Ce « noyage » progressif du stimulus sonore qui tend à s’effacer est caractéristique du processus dit “d’habituation”, qui correspond au fait de s’habituer à quelque chose. En psychologie, l’habituation s’apparente à la disparition progressive de réponse à un stimulus répété régulièrement sans changement.
L’hypnothérapie, en cherchant à débarrasser l’acouphène de son enveloppe émotionnelle, se veut un moyen de déclencher et/ou d’accélérer ce phénomène d’habituation.
En règle générale, les résultats grâce à l’hypnose ou la programmation neuro-linguistique sont très rapides et peuvent survenir dès la première séance. Le Docteur Benhaïem, hypnothérapeute, estime lui que les premiers résultats positifs apparaissent, au plus tard, au bout de la cinquième séance.
Certaines techniques sont très efficaces, notamment les hallucinations négatives, les amnésies, la dissociation, la stratégie de déplacement symbolique du symptôme, le fractionnement du symptôme, l’ancrage ou la désactivation d’ancre.