Les clés d’accès oculaires peuvent également être nommées clés d’accès visuelles ou mouvements oculaires.
Les clés d’accès oculaires sont un concept important en programmation neuro-linguistique dont on retrouve les fondements dans les travaux du psychologue et philosophe américain William James (1890). C’est une théorie que l’on peut également rapprocher de celle d’Howard Gardner, psychologue du développement cognitif, professeur en cognition et en éducation à Harvard, concernant les intelligences multiples.
En PNL, on considère que les clés d’accès oculaires sont un outil d’observation des mouvements involontaires des yeux pour en tirer une hypothèse d’opération mentale, et aussi de stratégie. Il existerait ainsi une corrélation entre 6 directions des mouvements des yeux et 6 opérations mentales.
Les six zones où les yeux vont pour trouver des informations sont :
- visuel remémoré ou mémorisé (en haut à droite lorsque vous regardez votre interlocuteur)
- visuel construit (en haut à gauche lorsque vous regardez votre interlocuteur)
- auditif remémoré (au milieu à droite lorsque vous regardez votre interlocuteur)
- auditif construit (au milieu à droite lorsque vous regardez votre interlocuteur)
- auditif interne digital ou le fameux “discours intérieur” ou encore discours interne ou encore dialogue intérieur (en bas à droite lorsque vous les regardez)
Comme une image vaut mille mots, vous retrouverez ci-dessous un schéma reprenant les informations précédentes.
Il s’agit ici du schéma dit “classique”. Un certain nombre de personnes ont le schéma classique, alors que d’autres ont un schéma inversé (gauche-droite).
Sur le schéma inversé, on inverse le visuel construit et le visuel remémoré, ainsi que l’auditif construit et l’auditif remémoré. Le kinesthésique reste en bas à gauche (lorsque vous observez votre interlocuteur) et l’auditif interne en bas à droite. Ce phénomène n’est, à ce jour, pas encore expliqué. Par ailleurs, il n’y a pas de corrélation avec le fait d’être gaucher ou droitier.
Pour détecter rapidement l’accès à une représentation inconsciente, on peut poser les questions suivantes :
- lorsque son regard va en haut à droite ou en haut à gauche, demandez à votre client ce qu’il vient de voir,
- lorsque son regard va au milieu à droite ou à gauche, demandez-lui ce qu’il a entendu,
- lorsque son regard va vers le bas et la droite, demandez-lui ce qu’il est en train de se dire,
- lorsque son regard va vers le bas et à gauche, demandez-lui ce qu’il ressent.
Les mouvements oculaires traduisent donc les processus internes de la personne à qui on s’adresse. Ces mouvements sont des indices précieux, en plus des prédicats linguistiques, de la posture physique, sur le système conducteur préféré de notre interlocuteur.
Considérons que l’information est dans un coffre fort, et qu’il existe plusieurs serrures pour accéder au contenu du coffre. Les mouvements oculaires nous donnent des informations sur la serrure qu’utilise habituellement l’individu face à nous. Stratégiquement, on peut orienter son regard pour faciliter l’atteinte de son objectif.
Par exemple, pour se rappeler de l’orthographe d’un mot à l’école, un enfant pourra regarder en haut à sa gauche, plutôt que d’utiliser une stratégie auditive (et encore plus dans une langue comme le français ou “ph” se lit “f” comme dans le mot éléphant).
De la même manière, un client qui cherche de la créativité pourra regarder en haut à droite, ou bien réaliser des mouvements entre le haut et la droite et le haut et la gauche.
Dans la littérature PNL, on retrouve les premières traces des accès oculaires dans “Frogs into Princes” (1979) et “Structure of Magic” (1975).
Pour finir et contrairement à cette idée qui peut parfois être diffusée dans des séries comme “Lie to me” ou bien “Le mentaliste”, les accès oculaires ne permettent pas de dire si quelqu’un ment ou non. Il ne s’agit donc pas d’un détecteur de mensonge.