Abraham Harold Maslow est un psychologue célèbre, considéré comme le principal meneur de l’approche humaniste, connu notamment pour sa théorie sur la hiérarchisation des besoins psychologiques humains ou Pyramide de Maslow, ainsi que son approche de la motivation. Il est l’un des premiers chercheurs en psychologie à avoir établi un lien entre les besoins et la motivation.
Il définit 2 formes de besoins :
- Les besoins de base, qu’il appelle aussi besoins « déficients »
- Les besoins de croissance – également appelés besoins « d’être »
D’après lui, “un besoin fondamental est quelque chose qui est important voire nécessaire à obtenir, de posséder ou d’avoir davantage afin de se sentir en sécurité, heureux et confortable dans son environnement physique et social existant”.
D’un autre côté, un besoin de croissance est quelque chose que l’on aimerait avoir pour être à l’aise ou en paix avec soi-même et qui donne du sens à sa vie avec le sentiment d’apporter une contribution positive au monde. La satisfaction de ces besoins fait partie intégrante du processus d’auto-réalisation pour Abraham Maslow
Il est connu dans l’univers de la psychologie du travail pour ses études sur la motivation, schématisée par une pyramide. Dans cette représentation symbolique et schématique, l’être humain devrait monter les étages les uns après les autres pour atteindre la pleine satisfaction des besoins, représentée au sommet de la pyramide.
On le considère parfois aussi comme l’initiateur de la psychologie humaniste, avec Carl Rogers en particulier et comme un “représentant de la psychologie transpersonnelle” qui s’intéresse à la dimension spirituelle de l’homme et aux états de conscience exceptionnels. En psychothérapie, il base sa recherche « sur une volonté, une tentative, de formuler une théorie positive satisfaisant des demandes théoriques, tout en restant conforme aux faits cliniques, connus et observables ».
Dans les années 1940, il s’est intéressé aux sentiments “négatifs” (la peur, la privation, l’insécurité), pour ensuite se tourner vers leur contraire, la motivation et la satisfaction. Dès le début des années 1950, ses études sur la motivation le conduisent à s’interroger sur l’accomplissement de soi et, une dizaine d’années plus tard, sur les expériences mystiques.
Il s’est différencié de l’approche psychanalytique Freudienne en étudiant les individus en bonne santé mentale plutôt que des personnes souffrant de graves problèmes psychologiques. De cette manière, il montre que les êtres humains ne sont pas simplement des automates qui réagissent aveuglément aux situations, mais qu’ils cherchent à accomplir quelque chose de plus grand.
Toutefois, d’après sa théorie, le besoin de réalisation de soi n’est possible qu’une fois les autres besoins satisfaits. C’est le niveau le plus élevé dans l’échelle des besoins. L’individu a alors le besoin de s’identifier et de réaliser le maximum de son potentiel. C’est la motivation à laquelle mènent toutes les motivations “inférieures” dans la pyramide.
Abraham Maslow émet le postulat que les besoins sont hiérarchiquement structurés, ce qui est d’ailleurs source de critique dans le monde de la psychologie. Ainsi, les besoins situés en bas de la pyramide devraient être comblés avant les besoins situés plus haut. En fait, les besoins inférieurs seraient une sorte de “voie d’accès”, de route vers les besoins supérieurs, et notamment le besoin de réalisation de soi.
Ainsi, les besoins physiologiques (les besoins fondamentaux primaires, par exemple, la faim, la soif, l’abri, la protection du corps par des vêtements ou par la chaleur ou par la fraîcheur) sont ceux situés tout en bas de la pyramide, au titre de besoins physiologiques et donc de besoins fondamentaux dits “primaires”.
On retrouve ensuite les besoins de sécurité (personnelle, financière, la santé, le bien-être, le filet de sécurité contre les accidents, les maladies et les effets néfastes).
Les besoins sociaux ou besoins d’appartenance sont situés au-dessus des besoins précédents. Il défend ici l’idée que l’être humain est un être social qui a un fort besoin d’appartenance à un réseau relationnel d’amitié, professionnelle et familial.
L’individu ayant rempli les besoins cités précédemment se retrouvera “confronté” au besoin d’estime de soi (la reconnaissance) : en effet, c’est à ce moment qu’il ressent le besoin d’acceptation et de statut. Certaines personnes ressentent alors le besoin de gloire et de popularité. Maslow a défini deux types de besoins d’estime : un premier niveau, situé en bas et un niveau plus élevé :
- Celui du bas est mué par des valeurs de respect, le besoin de statut, de reconnaissance, de la gloire, du prestige et de l’attention.
- Le second niveau du besoin d’estime s’articule autour de valeurs telles de la force, de la compétence, de la maîtrise de soi, de la confiance en soi, de l’indépendance et de la liberté. Cette phase arriverait plus tardivement dans la vie dans la mesure où elle repose davantage sur les compétences internes gagnées avec l’aide de l’expérience. La privation de ces besoins peut conduire à un complexe d’infériorité, de faiblesse et d’impuissance, provoquant la démotivation individuelle.
Enfin, le dernier niveau décrit par Maslow est celui des besoins de réalisation de soi.
L’expérience de ce dernier niveau correspondrait à un état modifié de conscience caractérisé par l’euphorie. Maslow décrit ces moments exceptionnels comme « des expériences rares, excitantes, océaniques, profondément émouvantes, enivrantes, exaltantes, qui s’accompagnent d’une forme aboutie de perception de la réalité, et qui ont même un effet mystique et magique sur l’expérimentateur »
Pour conclure, l’approche de Maslow est une théorie de la motivation, un processus dynamique où la privation est supposée conduire à la domination d’un besoin dans la hiérarchie, ce qui conduit à une gratification par sa satisfaction, qui culmine jusqu’à l’activation d’un besoin plus élevé dans l’échelle des besoins.