José Custodio de Faria, dit L’ABBÉ FARIA a vécu durant le XVIIIème et le XIXème siècle.
Il serait né le 30 ou 31 mai 1756 à Goa, capitale des Indes portugaises, et mort à Paris le 20 septembre 1819.
Celui que l’on connaît comme un personnage important du célèbre roman Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas a réellement existé.
Prêtre, professeur de philosophie et magnétiseur, il a également été l’élève de Franz Mesmer, fondateur du magnétisme animal et du “Mesmérisme”. Selon certaines sources, il aurait participé à la Révolution française dans un rôle qui reste à ce jour mystérieux. Après cette période trouble, il devient professeur de philosophie au lycée de Marseille sous l’Empire. En 1812, il se fait arrêter par la police impériale en raison de ses idées politiques proches du babouvisme. Il est incarcéré au château d’If durant plusieurs mois, ce qui donnera naissance par la suite à la légende reprise par Dumas dans Le Comte de Monte-Cristo.
Libéré, il retourne à Paris, où il ouvre dès 1813, un cabinet de magnétiseur. Il devient rapidement célèbre et reconnu pour l’efficacité de sa pratique… que l’on appellera plus tard l’hypnose. Il “endort” ses patients suivant les méthodes qu’il détaille dans son ouvrage “De la cause du sommeil lucide ou Étude de la nature de l’homme”, dont seul le premier tome paraît en 1819. Il sera d’ailleurs ré-édité par la suite.
Malheureusement, son succès est éphémère. ll est moqué dans la pièce satirique “La Magnétismomanie” écrite par Jules Vernet. Par la suite, il décide d’abandonner la pratique du magnétisme, et meurt aumônier d’un pensionnat.
Ses théories scientifiques portent le nom de Fariisme. Il est le premier disciple de Mesmer à décrire précisément les méthodes et les effets de l’hypnose. Il perçoit notamment tout l’intérêt de la suggestion hypnotique dans le traitement des pathologies neurologiques. « À de Faria, écrit Bernheim, appartient incontestablement le mérite d’avoir le premier établi la doctrine de la méthode de l’hypnose par la suggestion et de l’avoir nettement dégagée des pratiques singulières et inutiles qui cachaient la vérité » (De la suggestion dans l’état hypnotique et dans l’état de veille, 1884).
L’abbé de Faria a donc marqué de son empreinte les pratiques du magnétisme animal et de l’hypnose.
On retrouve également l’influence de Faria dans le livre “Du sommeil et des états analogues” (1866) de Ambroise-Auguste Liébeault, considéré comme l’un des chefs de file de l’École de Nancy.