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Hypnose et cancer du sein : 10 éléments à connaître [dossier spécial Octobre Rose 2023]

Sébastien Joumel,  30 octobre 2023 (date de mise à jour) 

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Introduction

“Pourquoi cela m’arrive à moi ?”

“Putain, mais c’est pas possible…”

“Ca a été un coup de massue sur la tête”.

“Une annonce, un choc, puis le brouillard”.

“J’ai entendu le médecin m’annoncer le diagnostic de cancer… et plus le néant”

“Un coup dur, mais une bénédiction pour remettre mes priorités au centre de ma vie.”

Voici quelques témoignages que l’on retrouve ici et là sur internet, des partages poignants de personnes touchées par le cancer du sein.

Plusieurs de nos stagiaires ont, de près ou de loin, été touché(e)s par cette maladie. Nous avons décidé d’en faire un dossier spécial Octobre Rose, à la fois pour guider les patients qui souffriraient de cette maladie, et également pour aiguiller les praticiens en hypnose qui accompagnent au quotidien des personnes qui ont un cancer du sein. Quid des apports de l’hypnose dans ce cas de figure ? Comment exploiter la puissance de l’hypnose sans empiéter sur le domaine médical ? Comment faire pour mieux vivre cette période ? Autant de questions auxquelles nous allons répondre dans cet article. 

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Hypnose & Cancer du sein : une solution en vogue

De plus en plus de personnes se tournent vers les thérapies brèves, avec un attrait particulier pour l’hypnose ericksonienne

Comme indiqué sur le site de l’Institut du Sein, “L’hypnose aide les femmes atteintes d’un cancer du sein à mieux vivre le temps de la maladie et des traitements tout au long du parcours de soin et au-delà. Elle est un véritable outil au service des patientes, qui les aide, en particulier, à apaiser leur anxiété, à soulager la douleur, à diminuer les effets secondaires des traitements, et à permettre le repos et le sommeil”. 

C’est aussi une solution qui permet d’autonomiser les patientes, notamment lorsqu’il y a apprentissage de l’auto-hypnose. 

Une autre possibilité avec l’hypnose ? Celle de se faire opérer sous hypnose, pour réduire les risques de complications à la suite de l’intervention, et diminuer la quantité de produits. C’est aussi très utile dans le cas où des patientes seraient allergiques aux produits anesthésiants.

Comme on le retrouve sur le site Réseau-CHU, “Améliorer les soins et les traitements est un souci constant du Centre de Cancérologie de la Femme du CHU Grenoble Alpes qui propose désormais la chirurgie du sein sous hypnose à ses patientes. Depuis un an, la cinquantaine de femme opérées sous hypnose a été pleinement convaincue par cette alternative à l’anesthésie, selon une étude réalisée en interne par le CHU.”

On retrouve cette tendance dans de nombreux hôpitaux, relayée dans plusieurs médias, comme c’est le cas par exemple à l’Institut Curie, à Paris, ou encore à l’Hôpital d’Aix-en-Provence. L’hypnose étend son influence dans de plus en plus de structures médicales.

Nous reparlerons plus tard des apports de l’hypnose, par le biais de témoignages, d’étude scintifiques, tout en apportant des clés pour les personnes qui souffrent de cette maladie, et en donnant des clés aux hypnothérapeutes, afin d’être encore plus pertinents dans leurs accompagnements.

Le cancer du sein : chiffres sur le nombre de femmes

Voici quelques chiffres qui peuvent donner froid dans le dos.

En France en 2020 :

  • Le cancer du sein était le cancer le plus fréquent chez les femmes.
  • Près de 60 000 cas de cancer du sein sont diagnostiqués chaque année chez les femmes.
  • Le taux de survie à 5 ans pour les femmes atteintes de cancer du sein était d’environ 88%.

Source : Institut National du Cancer (INCa) – https://www.e-cancer.fr/

Au niveau mondial en 2020 :

  • Le cancer du sein était le cancer le plus fréquent chez les femmes.
  • On estime qu’il y avait environ 2,3 millions de nouveaux cas de cancer du sein dans le monde.
  • Les taux de survie varient considérablement en fonction des pays et des régions.

Source : Organisation mondiale de la santé (OMS) – https://www.who.int/

Si ces chiffres peuvent faire peur, ils peuvent aussi être lus d’une manière plus optimiste. Le nombre de cas observés chaque année a tendance à diminuer depuis 2005, même si cette maladie reste la première cause de décès par cancer chez les femmes en 2023. 

Remarque : les chiffres ci-dessous concernent essentiellement les femmes. En effet, le cancer du sein peut également survenir chez l’homme, mais de façon beaucoup plus rare (moins de 1% des cancers du sein). C’est pourquoi nous parlons de patientes dans cet article.

Qu’est ce qu’un cancer du sein ? 

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Définition générale du cancer

Le cancer est une maladie caractérisée par la croissance incontrôlée et anormale de cellules dans le corps. 

Normalement, les cellules de l’organisme se divisent de manière régulée, se reproduisent pour remplacer les cellules vieillissantes ou endommagées, puis meurent de manière programmée. 

Dans le cas du cancer, des mutations génétiques ou d’autres altérations cellulaires perturbent ce processus de régulation.

Le problème dans le cas du cancer, c’est qe les cellules cancéreuses continuent de se diviser et de se multiplier de manière incontrôlée, formant des masses de cellules appelées tumeurs. Ces tumeurs peuvent envahir les tissus environnants, interférer avec les fonctions normales du corps et, dans certains cas, se propager à d’autres parties du corps, provoquant des métastases.

Il existe de nombreux types de cancer, chacun étant déterminé par le type de cellules à partir desquelles il se développe et l’endroit où il se forme. Le cancer peut survenir dans pratiquement tous les organes ou tissus du corps.

Définition d’un cancer du sein

Un cancer du sein est une forme de cancer qui se développe dans les cellules du sein, principalement dans les canaux (tubes qui transportent le lait des lobules vers le mamelon) ou les lobules (glandes productrices de lait). 

Les cellules cancéreuses du sein se multiplient de manière incontrôlée, formant une tumeur dans le sein. Si elles ne sont pas traitées, ces cellules cancéreuses peuvent envahir les tissus environnants, se propager aux ganglions lymphatiques sous le bras et, éventuellement, se disséminer vers d’autres parties du corps, provoquant des métastases.

Le cancer du sein peut prendre différentes formes et présenter divers stades de malignité, allant des tumeurs bénignes aux tumeurs malignes agressives. Le diagnostic précoce, souvent grâce à la mammographie et à l’auto-examen des seins, est essentiel pour un traitement efficace. Les options de traitement du cancer du sein comprennent la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie, l’hormonothérapie, l’immunothérapie et d’autres approches personnalisées en fonction du stade du cancer et des caractéristiques individuelles de la patiente. Le pronostic dépend de nombreux facteurs, notamment le stade de la maladie, le type de cancer et la réactivité au traitement.

Explication métaphorique

Pour imager, le cancer peut s’apparenter à des mauvaises herbes dans un jardin. Les cellules cancéreuses sont comme des mauvaises herbes, poussant rapidement et qui prolifèrent, empêcher d’autres brins d’herbe de pousser. Elles peuvent envahir le jardin et se propager ailleurs. Pour lutter contre cela, vous avez besoin de traitements médicaux pour éliminer les mauvaises herbes et restaurer un jardin sain.

Classification

De nombreuses classifications peuvent être utilisées, mais la classification la plus couramment utilisée pour le cancer du sein est la classification TNM, qui permet de décrire l’étendue de la maladie en fonction de trois critères principaux : 

  • T pour la tumeur, 
  • N pour les ganglions lymphatiques, 
  • et M pour les métastases. 

Voici une explication concise et complète de cette classification.

T (Tumeur)

Voici les différentes sous-classifications concernant la ou les tumeurs. 

  • Tx : Impossible d’évaluer la taille de la tumeur.
  • T0 : Pas de tumeur détectée dans le sein.
  • Tis : Carcinome in situ, signifie que les cellules cancéreuses sont confinées à la couche de cellules où elles ont commencé à se développer.
  • T1, T2, T3, T4 : Indiquent la taille et l’extension de la tumeur, avec T1 étant une petite tumeur et T4 une tumeur de grande taille qui peut envahir les tissus environnants.

N (Ganglions lymphatiques)

Voici les différentes sous-classifications concernant les ganglions lymphatiques : 

  • Nx : Impossible d’évaluer l’atteinte des ganglions lymphatiques.
  • N0 : Aucune atteinte des ganglions lymphatiques.
  • N1, N2, N3 : Indiquent le nombre et/ou la taille des ganglions lymphatiques atteints par les cellules cancéreuses, avec N1 signifiant l’atteinte d’un petit nombre de ganglions, et N3 indiquant une atteinte plus étendue.

M (Métastases)

Voici les différentes sous-classifications concernant les métastases : 

  • M0 : Aucune métastase à distance détectée.
  • M1 : Présence de métastases à distance, indiquant que le cancer s’est propagé à d’autres organes ou tissus en dehors du sein.

La classification TNM est essentielle pour évaluer le stade du cancer du sein, ce qui aide les médecins à planifier le traitement et à prédire le pronostic du patient. Elle est souvent combinée avec d’autres facteurs, tels que le grade tumoral, les récepteurs hormonaux et le statut HER2, pour obtenir une image complète de la maladie et guider les décisions thérapeutiques.

Remarque : d’autres classifications peuvent être utilisés.

Quels sont les traitements recommandés pour le cancer du sein ? 

Les principaux traitements recommandés pour le cancer du sein sont les suivants : 

  • Chirurgie (mastectomie ou tumorectomie),
  • Chimiothérapie, 
  • Radiothérapie,
  • Hormonothérapie,
  • Thérapie ciblée,
  • Immunothérapie.

Chirurgie (mastectomie ou tumorectomie)

La mastectomie implique l’ablation complète du sein affecté, tandis que la tumorectomie (chirurgie conservatrice) consiste à retirer uniquement la tumeur.

Avantages

L’avantage principal c’est que la chirurgie permet d’éliminer la tumeur (tumorectomie) ou tout le sein (mastectomie) pour un contrôle local du cancer.

Inconvénients

L’inconvénient majeur correspond à l’altération de l’apparence du sein, ainsi qu’aux risques chirurgicaux principaux (risques sceptiques notamment). La tumorectomie peut être suivie d’une radiothérapie.

Remarques : Le type de chirurgie dépend du stade du cancer, de la taille de la tumeur et d’autres facteurs. La mastectomie peut être effectuée en cas de cancer avancé ou pour des raisons prophylactiques.

Chimiothérapie

La chimiothérapie correspond à l’administration de médicaments anticancéreux par voie orale ou intraveineuse pour détruire les cellules cancéreuses.

Avantages

La chimiothérapie Détruit les cellules cancéreuses dans tout le corps, ciblant également les métastases.

Inconvénients

Les effets secondaires sont parfois difficiles à vivre : nausées, vomissements, perte de cheveux, fatigue, diminutiondu système immunitaire. Les réponses individuelles varient.

Remarques : La chimiothérapie est souvent utilisée en combinaison avec d’autres traitements, avant ou après la chirurgie.

Radiothérapie

La radiothérapie correspond à l’exposition à des rayonnements ionisants ciblés sur la région tumorale pour détruire les cellules cancéreuses.

Avantages

Réduit le risque de récidive locale après la chirurgie.

Inconvénients

Il existe certains effets secondaires tels que rougeurs de la peau, de la fatigue, des sensations de brûlure, et aussi quelques risques de complications à long terme.

Remarques : elle est souvent utilisée après la tumorectomie pour réduire le risque de récidive, et parfois associée à la chimiothérapie.

Hormonothérapie

L’hormonothérapie correspond au blocage ou à la réduction de l’action des hormones (œstrogènes et progestérone) qui stimulent la croissance tumorale.

Avantages

Ce traitement cible les cancers hormonaux, et réduit le risque de récidive.

Inconvénients

Cela peut provoquer des effets secondaires tels que bouffées de chaleur, changements d’humeur, prise de poids. En revanche, cela n’est pas toujours adapté à tous les types de cancer du sein.

Remarques : Principal traitement pour les cancers à récepteurs hormonaux positifs. Peut être administrée par voie orale ou sous forme d’injections.

Thérapie ciblée

La thérapie ciblé vise spécifiquement les protéines ou gènes impliqués dans la croissance tumorale.

Avantages

La thérapie ciblée provoque souvent moins d’effets secondaires systémiques.

Inconvénients

La limite principale réside dans son utilisation dédiée à certains types de cancer du sein (par exemple, le trastuzumab pour le cancer du sein HER2 positif).

Remarques : Utilisée en combinaison avec d’autres traitements, selon le type de cancer et les caractéristiques moléculaires.

Immunothérapie

L’immunothérapie correspond à la stimulation du système immunitaire pour combattre les cellules cancéreuses.

Avantages

Il s’agit d’une approche novatrice pour certains types de cancer du sein.

Inconvénients

Ce traitement ne s’applique pas à tous les types de cancer du sein et peut entraîner des réactions auto-immunes ainsi que d’autres effets secondaires.

Remarques : En cours de recherche et de développement pour le cancer du sein, en particulier pour le cancer triple négatif. Le cancer du sein triple négatif est un sous-type de cancer du sein caractérisé par l’absence de trois récepteurs hormonaux spécifiques sur la surface des cellules cancéreuses : les récepteurs des œstrogènes, des progestérones et la protéine HER2 (récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain). Ces récepteurs sont des protéines situées à la surface des cellules cancéreuses qui favorisent leur croissance et leur prolifération. L’absence de ces récepteurs rend le cancer triple négatif moins réceptif aux traitements hormonaux et à la thérapie ciblée qui ciblent spécifiquement la protéine HER2. C’est pourquoi le cancer triple négatif est moins facile à traiter que d’autres sous-types de cancer du sein, car il ne répond pas à la thérapie hormonale ou à la thérapie ciblée classique. Les traitements couramment utilisés pour le cancer triple négatif comprennent la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie. Ces traitements sont généralement plus agressifs et peuvent entraîner des effets secondaires plus importants.

D’autres solutions existent, et parmi elles : l’hypnose

Les hôpitaux proposent souvent des approches non « conventionnelles » ou complémentaires pour améliorer le bien-être des patients atteints de cancer. Ces approches sont utilisées en complément des traitements médicaux conventionnels et sous la supervision d’une équipe médicale, afin de ne pas entraîner de “perte de chance pour le patient”. On retrouve par exemple : 

  • les magnétiseurs, passeurs de feu (aussi apppelés coupeurs de feu) fréquent souvent les services d’oncologie pour soulager les patients qui ont des traitements entraînant des brûlures ou des sensations de brûlure. 
  • l’acupuncture, 
  • la médecine traditionnelle chinoise (MTC),
  •  la médecine traditionnelle indienne (Ayurveda),
  • la méditation de pleine conscience,
  • l’art thérapie,
  • la musicothérapie,
  • l’homéopathie,
  • les approches nutritives, et notamment le jeûne (intermittent ou non)
  • le yoga et plus généralement l’activité physique adaptée,
  • et évidemment, l’hypnose.

De nombreuses études ont démontré l’intérêt de l’hypnose, notamment sur le plan : 

  • de la sédation, 
  • antalgique,
  • psychothérapeutique.

Plusieurs études mettent en avant l’intérêt de l’hypnose dans le traitement chirurgical du cancer du sein (Montgomery et coll., 2013). 

En oncologie, l’hypnose peut être utilisée de différentes manières : l’hypno-analgésie qui pour contrôler et réduire la douleur, l’hypnosédation pour créer un état de relaxation profonde et de confort tout en réduisant, voire en éliminant, le besoin de médicaments sédatifs traditionnels et l’hypnothérapie pour gérer le symptôme psychologique.

L’hypnose permet de moduler la sensation douloureuse en “jouant” sur l’aspect émotionnel ainsi que sur l’intensité du signal douloureux (Askay et coll., 2007 ; Liossi et coll., 2006). 

Au global, “la douleur, la tension, la température, la fatigue, les nausées, ainsi que le niveau de détresse psychologique sont nettement moins présents en terme d’intensité chez les patients ayant recours à l’hypnose (Montgomery et coll., 2000 ; Schnur et coll., 2008)” (source : https://www.cairn.info/revue-cancers-et-psys-2016-1-page-84.htm

Selon Charret et coll (2015), l’hypnose permet de réduire les effets secondaires et leur impact psychologique (Charret et coll., 2015), notamment pour gérer les nausées et les vomissements lors des chimiothérapies (Redd et coll., 1982 ; Richardson et coll., 2007). 

L’hypnose, combinée à la thérapie comportementale et cognitive (TCC), réduit le niveau de fatigue dans les radiothérapies du seinet améliore le vécu émotionnel (Montgomery et coll., 2009 ; Schnur et coll., 2009).

Selon Gruzelier (2002), l’hypnose serait égalementresponsable du maintien d’une activité immunitaire efficace, sans aucun effet secondaire démontré (Gueguen et coll., 2015). 

Selon des études menées par Spiegel et Bloom en 1983, l’hypnose contribue à une meilleure gestion de la douleur et de l’humeur chez les patientes souffrant d’un cancer du sein métastatique. De plus, une autre étude menée en 1989 par Spiegel et ses collègues suggère que l’hypnose pourrait également être associée à une survie prolongée chez les patientes atteintes d’un cancer du sein non hormonodépendant. Ces résultats indiquent que l’hypnose pourrait jouer un rôle positif dans l’amélioration de la qualité de vie et des résultats cliniques pour les patientes atteintes de divers types de cancer du sein.

Autre travail intéressant : “L’hypnose : une ressource en soins palliatifs ? Étude qualitative sur l’apport de l’hypnose chez des patients oncologiques”, de Fabienne Teike Luethi et al, paru dans Recherche en soins infirmiers 2012/3 (N° 110), pages 78 à 89.

Cette étude qualitative, axée sur l’expérience des patients atteints de cancer qui ont recours à l’hypnose pour gérer leur douleur et leur anxiété, a révélé plusieurs thèmes essentiels :

  1. L’hypnose est reconnue comme un outil efficace, facilement accessible, permettant aux patients de redécouvrir leurs propres ressources, renforçant ainsi leur autonomie dans leur parcours de lutte contre la maladie, en particulier en phase palliative.
  1. Les patients acquièrent de nouvelles compétences pour faire face à l’anxiété et sont capables, dans un environnement sécurisant, d’explorer des aspects délicats de leur maladie, y compris la séparation et la fin de vie.
  1. Les patients soulignent l’importance de la relation qui se développe entre eux et le thérapeute, ainsi que le soutien qu’elle représente. Ils éprouvent un bien-être grâce à cette approche, que ce soit lors des séances avec le thérapeute ou lorsqu’ils pratiquent l’auto-hypnose.

Le cancer : un mal qui ronge le corps et l’esprit

Le cancer n’est pas seulement une maladie physique. Il affecte le corps, mais aussi l’esprit, un fardeau émotionnel et psychologique profond pour les patients. Dans ce chapitre, nous explorerons la manière dont le cancer touche l’ensemble de la personne, en plongeant dans les aspects émotionnels, mentaux et sociaux de la maladie. Nous découvrirons comment le cancer peut engendrer une variété de réponses émotionnelles, de l’anxiété à la dépression, et comment il peut façonner la perception de soi, les relations et la qualité de vie. Tout au long de ce voyage, nous examinerons également les moyens de soutenir les patients dans leur combat contre le cancer, en mettant l’accent sur la nécessité de prendre en compte à la fois leur bien-être physique et leur bien-être émotionnel. Le cancer est effectivement un mal qui ronge le corps et l’esprit, mais il est possible de trouver des ressources pour faire face à cette double dimension de la maladie.

Dans cette partie nous explorer : 

  • les douleurs physiques, 
  • les effets secondaires potentiels,
  • les bouleversements psychiques et émotionnels,
  • les changements dans les relations sociales,
  • les préoccupations familiales,
  • les préoccupations financières,
  • l’impact sur la sexualité,
  • les préoccupations liées à la fertilité,
  • et aussi les préoccupations liées à prévention de la récidive.

Douleurs physiques

Parmi les douleurs physiques que l’on retrouve fréquemment, il y a : 

  • les douleurs mammaires,
  • les douleurs post-opératoires après une mastectomie ou une chirurgie conservatrice du sein (parfois des douleurs cicatricielles si les tissus ne cicatrisent pas bien et que la cicatrice devient adhérente)
  • les douleurs articulaires et musculaires dues aux traitements, tels que les effets secondaires de la chimiothérapie ou de la radiothérapie,
  • les sensations de brûlures après certains traitements (radiothérapie et chimiothérapie),
  • mais aussi une fatigue intense,
  • et le lymphœdème (enflure du bras ou de la zone touchée par le cancer du sein)

Effets secondaires potentiels des traitements

Les effets secondaires les plus courants, et les plus craints sont les suivants : 

  • Nausées et vomissements,
  • Perte de cheveux,
  • Changements de poids,
  • Problèmes de sommeil,
  • Mauvaise cicatrisation,
  • Infections.

Bouleversements psychologiques et émotionnels

Une telle annonce, une telle “découverte”, et l’inconnu dans lequel les patientes basculent du jour au lendemain entraînent forcément des inconforts ou souffrances psychologiques et émotionnelles : 

  • le choc à l’annonce du diagnostic,
  • une phase dépressive, de désespoir, 
  • de l’anxiété marquée,
  • la peur de la récidive,
  • le deuil d’une santé parfaite,
  • les sentiments de perte d’estime de soi liés à l’apparence physique,
  • le stress lié aux traitements et à l’incertitude,
  • etc…

Changements dans les relations sociales

Evidemment, tous ces changements dans la sphère personnelle ont des répercussions sur le plan social : 

  • parfois, les patients se sentent incompris, isolés, seuls, 
  • ils peuvent ressentir des dfficultés à maintenir des relations familiales et amicales, notamment devant le caractère “futil” de certains échanges ou certaines conversations, 
  • ils peuvent se sentir stigmatisés par rapport à leur maladie, et peuvent souffrir du regard de personnes qui les “victimise” et les considère uniquement comme des “malades” et plus comme des personnes à part entière.

C’est pourquoi les patients souffrant de cancer du sein ont souvent besoin de soutien émotionnel et de compréhension de l’entourage, ou de la part de professionnels.

Préoccupations familiales

Lorsqu’une personne est touchée par un cancer du sein, les préoccupations familiales sont multiples et peuvent varier en fonction de l’âge, de la situation familiale et des responsabilités. 

Pour les femmes en âge d’avoir des enfants, le cancer du sein peut soulever des inquiétudes quant à la fertilité, en particulier si la chimiothérapie ou d’autres traitements peuvent affecter la possibilité d’avoir des enfants à l’avenir. 

Pour celles qui ont de jeunes enfants, la question de l’éducation et de la garde des enfants pendant les traitements constitue une préoccupation majeure. Les parents se retrouvent souvent à jongler entre les rendez-vous médicaux et les besoins de leurs enfants, tout en essayant de maintenir un semblant de normalité dans leur vie quotidienne, tout en préservant (ou en cherchant à préserver) les autres enfants le cas échéant. 

Pour les personnes plus âgées, mariées ou en couple, la crainte de laisser leur conjoint seul en cas de complications médicales est une source d’anxiété. 

De plus, il peut y avoir une inquiétude profonde à l’idée de manquer des moments importants de la vie de leurs petits-enfants, de ne pas voir ces derniers grandir. 

Le cancer du sein touche non seulement la personne directement affectée, mais il a également un impact significatif sur la dynamique familiale, nécessitant souvent un soutien émotionnel et une communication ouverte pour faire face à ces préoccupations familiales complexes. C’est pourquoi, lors d’un accompagnement d’une personne dans cette situation, que ce soit avec l’hypnose, la programmation neuro-linguistique (PNL), la prise en charge doit se faire en prenant en compte de la systémie de la personne.

Préoccupations financières

Les préoccupations financières constituent aussi une réalité difficile pour de nombreuses personnes touchées par un cancer du sein. 

Même si en France, nous bénéficions d’une prise en charge de qualité, certains coûts ne sont pas toujours entièrement couverts par l’assurance maladie, et peuvent rapidement s’accumuler. 

De plus, l’incapacité ou l’impossibilité de travailler pendant le traitement peut entraîner une perte de revenus significative pour de nombreux patients, créant un stress financier supplémentaire. 

La crainte de ne pas être en mesure de faire face aux dépenses médicales et de subvenir aux besoins de la famille peut peser lourdement sur l’esprit des patients et de leurs proches.

Impact sur la sexualité

Sujet souvent tabou, le cancer du sein peut avoir un impact profond sur la sexualité des patientes, engendrant des changements corporels, une perte de libido, et parfois des dysfonctionnements sexuels. 

Les modifications corporelles résultant de la chirurgie, de la radiothérapie ou de la chimiothérapie peuvent affecter la confiance en son apparence et perturber la perception de soi. Ces transformations peuvent entraîner des sentiments de gêne ou d’anxiété dans les relations intimes, rendant difficile la communication ouverte sur les besoins et les préoccupations. 

La perte de libido et les dysfonctionnements sexuels sont fréquents, souvent liés aux traitements ou aux préoccupations liées à la maladie elle-même. 

Tout cela peut contribuer à une baisse de l’estime de soi et de la confiance en soi. Consulter des professionnels de la santé spécialisés en santé sexuelle peut s’avérer délicat, mais aussi apporter une aide précieuse en aidant les patientes à comprendre les changements dans leur sexualité, à explorer des solutions pour maintenir des relations intimes satisfaisantes, et à améliorer la communication avec le partenaire.

Préoccupations liées à la fertilité

Certaines femmes ont également des préoccupations liées à la fertilité. C’est une réalité pour de nombreuses femmes atteintes d’un cancer du sein, même si ce cancer est plus fréquent chez les femmes plus âgées. 

Une partie de la population atteinte de cancer du sein est composée de femmes plus jeunes, et pour elles, la préservation de leur fertilité est bien souvent une préoccupation majeure. Les traitements, tels que la chimiothérapie et la radiothérapie, peuvent entraîner une infertilité temporaire ou permanente, ce qui peut être particulièrement préoccupant pour les patientes qui envisageaient d’avoir des enfants à l’avenir. 

De plus, la question de la grossesse après le cancer du sein peut également susciter des inquiétudes. Pour ces patientes, il est essentiel d’explorer les options de préservation de la fertilité avant le traitement, de discuter des risques et des avantages avec leur équipe médicale, et de recevoir un soutien adéquat pour prendre des décisions éclairées concernant leur avenir familial.

Préoccupations liées à la prévention de la récidive

Si les préoccupations financières et concernant la stérilité ne touchent pas toutes les femmes atteintes de cancer du sein, toutes (ou presque), en revanche, ont des préoccupations liées à la prévention de la récidive. 

Pour réduire les risques de récidive, de nombreuses patientes sont amenées à apporter des changements importants à leur mode de vie, notamment en adoptant une alimentation plus saine (souvent moins sucrée), en pratiquant régulièrement l’exercice physique, et en évitant les facteurs de risque tels que le tabagisme ou la consommation excessive d’alcool. 

La surveillance médicale continue est également cruciale, avec des visites régulières chez les professionnels de la santé et des examens de suivi pour détecter toute récidive précoce.

La prise de décision est un autre sujet récurrent : certaines décisions sont (très) importantes, et cela créée une charge mentale très importante, générant une sorte de brouillard intérieur, un manque de clarté. En effet, les patientes peuvent être confrontées à des choix difficiles concernant les options de traitement pour réduire les risques de récidive. Elles doivent également composer avec des préoccupations quant aux effets à long terme des traitements déjà reçus.

Dans l’ensemble, la prévention de la récidive est une préoccupation majeure pour les patientes atteintes de cancer du sein, et elles doivent faire face à des défis et à des décisions complexes tout au long de leur parcours de guérison. Un soutien médical, psychologique et social approprié est essentiel pour les accompagner dans cette démarche.

Stratégies d’accompagnement avec l’hypnose d’une personne qui souffre ou a souffert d’un cancer du sein

L’accompagnement des personnes qui souffrent ou ont souffert d’un cancer du sein est un aspect crucial de leur parcours de guérison. L’hypnose offre des possibilités intéressantes, notamment car on ne retrouve pas d’effet secondaire. SI vous êtes formé en hypnose, voici plusieurs stratégies d’accompagnement, des pistes ou hypothèses à explorer avec vos clients/patients. 

Deuil de la santé parfaite, deuil de certains projets de vie

Lorsque l’on apprend qu’on est touché par un cancer, c’est souvent tout son monde qui s’écroule. De nombreux témoignages de patients rapportent que c’est une réalité brutale, violente, qui les frappe en plein visage. Bien sûr, tout le monde connaît quelqu’un (qui connaît quelqu’un), qui a ou a eu un cancer. Mais tant que cela ne nous touche pas personnellement, cela ne nous affecte pas de la même manière. Notre cerveau nous “protège” en quelque sorte et nous dit “mais non, ne t’en fais pas, cela ne peut pas nous arriver…”. Jusqu’au jour où…

Une des stratégies d’accompagnement d’une personne atteinte d’un cancer du sein peut être d’effectuer un travail de deuil sur la santé parfaite, sur le soi “tout-puissant” à qui rien ne peut arriver. C’est aussi accompagner l’autre à embrasser ses vulnérabilités, à accueillir et transcender une forme de détresse. 

Certains projets de vie vont paraître beaucoup moins importants et ne seront plus prioritaires. Le cancer du sein est comme un coup de pied dans une fourmillières, il sème le désordre et le chaos, afin qu’un nouvel équilibre se créée. Projets de voyages, projets professionnels, projets de déménagement, projets d’enfants, projets de couples, projets de famille… tous ces projets peuvent se retrouver du jour au lendemain sur pause, en standby. Il est possible que vos clients aient besoin de faire le deuil de certains projets, de certaines activités, ou de certaines capacités. 

Cela peut aussi être le deuil de la chevelure, souvent cité comme handicapant et difficile à vivre par les femmes qui vivent un cancer et ont besoin d’un traitement en chimiothérapie. 

Gérer et accueillir ses émotions

Gérer et accueillir ses émotions est une composante essentielle de l’accompagnement en hypnose des patients atteints de cancer du sein. Un hypnothérapeute est un professionnel de l’hypnose certes, mais également un professionnel des émotions. Le tumulte émotionnel provoqué par un tel diagnostic peut être écrasant : basculant de la tristesse à la colère, en passant par la peur et l’incertitude. L’art de l’accompagnement consiste à aider les patients à reconnaître, comprendre et intégrer ces émotions, tout en leur offrant un espace sûr, sécure pour les exprimer. Chose qu’ils ne peuvent peut-être pas faire avec leurs proches, s’ils sont seuls, isolés ou s’ils ont appris durant leur jeunesse à ne pas exprimer leurs émotions. 

Autre sujet :  gérer le regard d’autrui. Les patients peuvent se sentir dévalorisés, “piétinés” par de regards empreints de pitié, d’une compassion dégoulinante ou d’incompréhension. En tant qu’hypnothérapeute, accompagner vos clients à se détacher du regard de l’autre est un challenge passionnant, et ô combien important et pertinent.

La peur de la mort est une préoccupation fréquente, une sorte d’épée de Damoclès en lévitation au dessus de la tête des patientes. Cette peur peut créer du stress, et de l’anxiété : ce sont des émotions parfaitement naturelles, mais elles nécessitent une attention particulière. Accompagner les patients dans la réflexion sur la vie, l’importance de la vie, la finitude de la vie, et aussi la mortalité, tout en encourageant la célébration de la vie, peut contribuer à apaiser cette crainte existentielle. A ce titre, l’hypnose spirituelle peut être intéressante, mais aussi d’autres disciplines, comme la philosophie, et le concept puissant du “Memento Mori”.

Le principe du « memento mori » est un concept philosophique qui remonte aux Stoïciens de l’Antiquité. En latin, « memento mori » signifie littéralement « souviens-toi que tu vas mourir. » C’était une phrase ou une expression utilisée pour rappeler aux gens leur mortalité et les encourager à méditer sur cette réalité incontournable de la vie humaine.

Les Stoïciens, une école de philosophie grecque fondée par Zénon de Citium au IIIe siècle avant J.-C., accordaient une grande importance à la sagesse, à la vertu, et à la maîtrise de soi. Le « memento mori » était l’un des moyens qu’ils utilisaient pour rappeler aux individus de rester humble, de se concentrer sur les choses importantes de la vie et d’éviter de se laisser emporter par des préoccupations futiles ou matérialistes.

En méditant sur le « memento mori », les Stoïciens estimaient que les gens pouvaient se préparer mentalement à faire face à la mort, à vivre leur vie de manière plus authentique, à apprécier le moment présent et à se détacher des peurs et des attachements inutiles. Le rappel de la mort était vu comme un moyen de se concentrer sur ce qui est vraiment essentiel et de vivre en accord avec ses valeurs.

Aujourd’hui, le concept du « memento mori » est toujours présent dans la philosophie, la psychologie et la spiritualité, servant de rappel précieux de la fragilité de la vie et de l’importance de vivre pleinement chaque instant. Il encourage la réflexion sur la façon dont nous utilisons notre temps et sur ce qui a réellement de la valeur dans nos vies.

La gestion et l’acceptation des émotions doit être adaptée en fonction des différentes étapes de la maladie : 

  • le désarroi au moment de l’annonce, 
  • la colère qui survient souvent après,
  • la peur au moment du diagnostic,
  •  l’incertitude pendant le traitement, 
  • la crainte d’une récidive, 
  • parfois aussi des phases de désespoisr ou de syndrômes dépressifs…

Chaque phase du parcours du cancer du sein apporte son lot d’émotions distinctes. Accompagner les patients à travers ces différentes étapes exige une compréhension profonde de leurs besoins émotionnels spécifiques, une flexibilité de la part du praticien. La PNL peut aussi permettre aux patients de gérer et transformer leurs émotions limitantes, de gérer efficacement ces moments de vulnérabilité.

Semer des graines d’espoir

Semer des graines d’espoir dans l’esprit d’une personne touchée par le cancer a une importance capitale. Lorsque le diagnostic est posé, c’est souvent comme si le ciel s’assombrissait en un clin d’oeil. Impossible alors d’envisager l’avenir dans cette obscurité. Les graines d’espoir sont comme des rayons de lumière à travers les nuages. Pourquoi semer l’espoir ? Parce que l’espoir a le pouvoir de nourrir la force intérieure, de stimuler la résilience et d’insuffler une énergie positive, qui sera nécessaire pour se battre contre la maladie, pour suivre les traitements sans se décourager, sans abandonner, notamment dans le cas des cancers avancés et de traitements “lourds”. 

Les rêves et les objectifs vont agir comme des phares dans la nuit, guidant le chemin vers l’avenir. En utilisant l’hypnose, il est possible d’encourager le patient à visualiser ces rêves, à les ressentir de manière plus vivace et à les intégrer dans sa réalité présente. Cette exploration offre non seulement un espace de réconfort et d’espoir, mais elle aide également à renforcer la motivation et la détermination.

Faciliter et accompagner la compliance aux traitements et conseils de vie

L’hypnose peut être un allié précieux pour améliorer la compliance aux traitements et aux conseils de vie. En renforçant la motivation intrinsèque du patient, elle l’engage activement dans son processus de guérison. Rendre le patient ACTEUR et non pas spectateur est un élément très important à prendre en compte dans la thérapie.

L’hypnose aide également à identifier et à surmonter les croyances limitantes, les peurs, et les obstacles émotionnels qui pourraient entraver la conformité aux traitements. Elle permet ainsi au patient de “prendre le contrôle de sa santé” de manière plus positive et confiante.

Le médecin ou l’oncologue peuvent demander de prendre des mesures préventives comme le fait de modifier l’alimentation (souvent en réduisant les apports en glucide, pour “priver” les cellules cancéreuses de leur source d’énergie principale), ou d’arrêter de fumer (pour faciliter la cicatrisation des tissus post-opératoires notamment). Ce n’est pas forcément évident pour tout le monde et l’hypnose peut être une aide précieuse : 

  • pour arrêter de fumer,
  • ou pour diminuer la quantité de cigarettes fumées.

Booster l’énergie et réduire la sensation de fatigue

De nombreux patients atteints de cancer du sein et sous traitement font face à une fatigue importante, à la fois sur le plan physique, sur le plan psychique et émotionnel. Physiquement, certains décrivent cette sensation de fatigue comme un poids écrasant, les empêchant parfois même de sortir du lit. Cela peut être particulièrement difficile pour les patients qui étaient auparavant très actifs. Mentalement, la maladie et les traitements peuvent engendrer une confusion mentale, une perte de concentration et des perturbations cognitives qui compliquent les tâches quotidiennes. Émotionnellement, la fatigue peut s’accompagner de sentiments de tristesse, de frustration et de découragement.

Pourtant, à travers l’hypnose, il est possible de regagner de l’énergie et de réduire cette fatigue envahissante. Une bonne séance d’hypnose permet de se détendre profondément, de se libérer du fardeau de la fatigue, de se reconnecter à ses ressources internes, de retrouver un certain niveau de vitalité, à appréhender la maladie et les traitements de manière plus positive, et à reprendre le contrôle de sa vie.

Confiance en soi, estime de soi, image de soi

Pour un certain nombre (pour ne pas dire un grand nombre) de femmes atteintes de cancer du sein, la confiance en soi, l’estime de soi et l’image de soi peuvent être profondément ébranlées. Les traitements, tels que la mastectomie, la chimiothérapie ou les effets secondaires comme la perte de cheveux, laissent souvent des marques visibles et invisibles… L’image de soi peut en souffrir, se dégrader, amenant des doutes et questionnements quant à la féminité, la beauté, et la perception de soi. L’hypnose offre un espace pour aborder ces questions sensibles.

Réduire le stress, l’anxiété, les angoisses, et les peurs

Quand on parle des champs d’application de l’hypnose, l’une des premières thématiques qui arrive en tête de liste c’est la réduction du stress et de l’anxiété. La maladie et les traitements médicaux peuvent provoquer une multitude d’émotions limitantes, et d’appréhensions quant à l’avenir. Grâce à l’hypnose, on peut apporter un soutien significatif dans cette lutte contre l’anxiété, par exemple en visualisant un avenir optimiste, positif.

Gestion de la douleur

Lors de séances d’hypnose, le patient est guidé vers un état de relaxation profonde, favorisant ainsi la libération d’endorphines, les analgésiques naturels du corps. Au cours de ces séances, des suggestions post-hypnotiques peuvent être utilisées pour créer une réponse automatique de réduction de la douleur. Le patient peut même être formé à l’auto-hypnose pour appliquer ces techniques de gestion de la douleur de manière autonome.

Améliorer et faciliter la communication dans la famille, le couple, au travail et avec ses amis

Un accompagnement en hypnose, en coaching, en thérapie, ou en PNL, peut être judicieux pour mettre aux patientes d’exprimer leurs émotions, et de communiquer de façon plus claire avec leurs proches, mais aussi les équipes soignantes. Cela peut permettre de se protéger contre des suggestions telles que “tu vas en baver”, “tu en as pour au moins un an”, “tu vas être fatiguée et perdre tes cheveux”. L’un des objectifs de la PNL, c’est de travailler sur le langage pour influencer la pensée. Les phrases citées précédemment risquent d’avoir une influence négative. L’idée est de guider le sujet à se faire des suggestions positives, et aussi à se protéger contre les suggestions limitantes d’autres personnes (personnel médical, famille, amis, connaissances, etc).

Prise en charge de problématiques sexuelles

La prise en charge des problématiques sexuelles chez les patientes atteintes de cancer du sein est malheureusement assez “tabou” de nos jours. L’hypnose peut être une intéressante pour aborder ces questions sensibles.

Lorsque les patientes subissent une mastectomie ou d’autres interventions chirurgicales, leur image corporelle et leur estime de soi peuvent être affectées, comme cela a été évoqué précédemment, et cela peut se répercuter sur leur vie sexuelle. 

Aussi, les traitements tels que la chimiothérapie peuvent entraîner des bouleversements hormonaux et des effets secondaires qui affectent la libido et le confort sexue (sécheresses vaginales, douleurs…). L’hypnose peut aider les patientes à gérer la douleur et les symptômes qui peuvent perturber leur vie intime.

Gestion des pensées négatives

Accepteriez-vous de vivre avec un colocataire qui vous adresse des insultes à longueur de journée ? Probablement pas. Alors pourquoi accepter de vivre qu quotidien avec des pensées négatives, un discours interne limitant ? Un bon hypnothérapeute accompagnera son client à diminuer ce phénomène, et à transformer les pensées négaives en pensées plus optimistes, plus joyeuses.

Imagerie mentale de guérison 

L’utilisation de l’imagerie mentale de guérison est une technique puissante e plus en plus utilisé dans le cas du cancer, et également pour le cancer du sein. En hypnose, l’imagerie mentale implique de guider le patient à créer des images mentales positives et apaisantes liées à sa guérison. Cela peut être particulièrement utile pour renforcer le système immunitaire, favoriser la régénération des tissus, et réduire le stress.

Exemple de protocole : visualiser ses défenses immunitaires, les cellules de l’immunité (Lymphocytes T, Lymphocytes B, Monocytes et macrophages, Cellules tueuses naturelles (NK), Granulocytes, Cellules dendritiques, Cellules tueuses LAK (lymphokine-activated killer) combattant activement les cellules cancéreuses, ou son corps se débarrassant des toxines associées aux traitements

Hypnose et cancer : ce qu’en dit la science

Les articles cités en fin d’article couvrent un large éventail de sujets liés à l’utilisation de l’hypnose dans le contexte du cancer. Voici une synthèse des principales conclusions et domaines d’application de l’hypnose dans la gestion du cancer :

Gestion de la douleur

Plusieurs études ont examiné l’efficacité de l’hypnose dans la réduction de la douleur associée au cancer. L’hypnose a été utilisée avec succès pour réduire la douleur liée à des procédures médicales invasives telles que les biopsies et les traitements de radiothérapie.

Gestion de l’anxiété

L’hypnose s’est avérée bénéfique pour réduire l’anxiété chez les patients atteints de cancer, notamment avant les interventions chirurgicales et pendant les traitements médicaux.

Contrôle des symptômes associés au cancer

L’hypnose a été utilisée pour atténuer les effets secondaires des traitements, tels que les nausées et les vomissements induits par la chimiothérapie.

Qualité de vie

Les interventions d’hypnose ont montré des avantages significatifs en termes d’amélioration de la qualité de vie des patients atteints de cancer, en réduisant la détresse émotionnelle et les symptômes associés.

Réduction de la fatigue et de la sensation de fatigue 

L’hypnose a été utilisée pour réduire la fatigue chez les patients atteints de cancer, ce qui peut être un effet secondaire courant des traitements.

Formation des professionnels de la santé

Certaines études ont examiné l’impact de la formation en hypnose sur les comportements de communication des professionnels de la santé, en particulier dans le contexte de la pédiatrie oncologique.

Hypnose comme complément aux traitements médicaux

L’hypnose a été utilisée en complément des traitements médicaux conventionnels pour améliorer la prise en charge globale des patients atteints de cancer.

L’efficacité de l’hypnose peut varier d’un individu à l’autre, notamment en fonction des croyances (même si un bon praticien en hypnose saura rassurer le sujet), mais de nombreuses recherches indiquent qu’elle peut être un outil utile pour améliorer la prise en charge des patients atteints de cancer, réduire la douleur et l’anxiété, et améliorer leur qualité de vie.

Interview Alexandra Maurice : patiente experte en oncologie, formée en Hypnose Ericksonienne

Stagiaire de l’Institut Français de Formation en Thérapies Brèves (I2FTB), Alexandra Maurice souhaite accompagner les personnes qui souffrent ou ont souffert d’un cancer du sein. Touchée dans le passé par cette maladie, elle est désormais praticienne en hypnose ericksonienne et également patiente-experte au sein de l’Hôpital Tenon (Paris 20). Elle accompagne au quotidien des femmes touchées par ce cancer, en leur transmettant des messages d’espoir, en partageant son expérience . Nous avons réalisé cette interview pour donner un autre éclairage à cet article, éclairage utile pour des personnes atteintes de cette pathologie, mais aussi pour des hypnothérapeutes, ou des praticiens Programmation Neuro-Linguistique (PNL) accompagnant ou souhaitant accompagner des personnes qui vivent un cancer du sein.

insérer la vidéo avec coupage, remerciement et crédits 

Alexandra, peux-tu te présenter pour nos lecteurs et lectrices ?
Je m’appelle Alexandra, je vais avoir 47 ans au mois de Décembre (ndlr 2023). J’ai travaillé pendant 20 ans dans les relations publiques et les relations presse dans le milieu du spectacle. J’ai quitté mon emploi depuis quelques mois, pour réfléchir à ce que je souhaitais faire professionnellement. J’ai suivi un bilan de compétences qui m’a amené à faire des formations en Hypnose Ericksonienne et en PNL, ce qui m’avait aussi été conseillé par le personnel de l’Hôpital Tenon. 
Je me suis beaucoup questionné sur l’avenir et aujourd’hui les choses s’éclaircissent : je veux monter une entreprise qui mêle à la fois l’accompagnant d’artistes dans leurs RP en tant qu’indépendante (ce que je fais déjà ), et parallèlement, accompagner les personnes qui ont besoin via l’hypnose et la PNL. J’ai eu la révélation cette semaine de combiner les 2 versants. D’ailleurs, il y a des liens entre les 2 : je pense que j’aurais communiqué différemment avec les artistes si j’avais suivi une formation en PNL auparavant. J’ai pu voir dernièrement les résultats de la PNL avec une artiste que j’accompagne et c’est vraiment bluffant. C’est pour cela que je veux allier RP, hypnose, et PNL. En plus, les artistes sont très friands de coaching, hypnose, PNL. 
Depuis que j’ai suivi des formations en hypnose et en PNL, j’ai énormément changé, ma vie a énormément changé. Suite à l’annonce du cancer du sein, mon médecin généraliste m’a prescrit un traitement anti-dépresseur (à des doses légères, mais quand même), pour “maintenir le cap”. Les différents traitements (d’abord une chirurgie du sein puis une endometrectomie, et enfin une hystérectomie) ont duré environ 2 ans. Petit à petit, on a décidé avec le médecin de diminuer le dosage de l’anti-dépresseur. Arrivée à 3 gouttes, cela n’allait plus du tout. Je n’arrivais plus à me lever le matin, j’étais dans un brouillard cérébral total. Le sevrage était extrêmement compliqué. On a testé pleins de méthodes : 1 jour sur 2, un jour 3 gouttes, un jour 4 gouttes, etc… Mais rien ne fonctionnait. A ce moment, je me suis dit “purée, je ne vais jamais m’en sortir”. C’est à ce moment que j’ai commencé à me former en hypnose ericksonienne avec l’I2FTB. A force de faire fonctionner mon cerveau, de réfléchir autrement, de faire des exercices, de rencontrer d’autres personnes, d’échanger, de réaliser des protocoles, bizarrement, depuis quelques temps, “j’oublie” de prendre les gouttes. Et le fait est que là, c’est fini. Fini, fini, fini. Et en plus, je suis de meilleure humeur et en meilleure forme que lorsque je les prenais. Attention, je ne dis pas que les anti-dépresseurs sont inutiles car je sais que cela m’a aidé dans les périodes difficiles, mais le syndrôme de sevrage a été très compliqué, et je suis heureuse de m’être détachée de ça naturellement, sans forcer. 

On l’a évoqué, tu as été touchée par un cancer du sein: qu’est ce que tu t’es dit lorsque tu as appris la nouvelle ? 
Je me suis dit que j’allais mourir. Je me suis dit que ça allait être long. Après coup, je me dis que c’est dommage que le médecin qui me l’a annoncé ne soit pas formé en hypnose ou en PNL, car il m’a annoncé le pire : “vous en avez pour 1 an : vous allez faire de la radiothérapie, vous allez faire de la chimiothérapie, vous allez prendre de l’hormonothérapie”. Comme une liste de courses. C’était une avalanche de mauvaises nouvelles. A ce moment là, c’est simple, tu te dis “Ok, ma vie est entre parenthèses pendant 1 an, voire plus”. C’est une catastrophe, tu te dis : je vais perdre mes cheveux,je ne vais pas m’en sortir,et si ça a atteint d’autres organes et qu’il y a des métastases, c’est vraiment la merde…ma carrière professionnelle est foutue,comment ça va se passer dans mon couple ? car forcément, si je perds mes cheveux, je vais être moins séduisante.Avec du recul, je trouve dommage qu’on m’ait annoncé tout ça d’un coup, comme une fatalité, alors qu’on n’en savait rien tant que la tumeur n’avait pas été analysée.

Qu’est ce qui a été le plus difficile ? 
L’annonce. C’est vraiment l’annonce qui a été très difficile. Dès que j’ai été prise en charge et que j’étais dans l’action, c’était plus vraiment un problème. L’annonce et la manière de me l’annoncer, ça je ne l’ai pas bien pris. L’annonce a été trop brutale, je trouve. Au moment où me l’a annoncé, c’était durant le deuxième confinement, donc j’étais seule dans la salle d’attente du médecin, les accompagnants n’étaient pas autorisés. A ce moment-là, j’ai ressenti une sorte de vertige, mon cerveau est comme tombé dans mon ventre. Mais ensuite, mon dieu, je me suis complètement effondrée. Quelques minutes après, ma voisine est venue en courant pour poser les questions et m’épauler, car mon cerveau était comme paralysé. 
Certaines personnes craignent la rechute et c’est ce côté “hasardeux” qui est dur à vivre, pour moi ce n’est pas le cas car je suis certaine de ne pas rechuter. C’est ce que j’ai dit en Juin dernier à mon oncologue, je suis suivie très régulièrement. Je suis très sereine, car je suis sûre de ne pas rechuter. Pour moi, c’est fini, car je suis aussi sortie de l’état d’esprit qui pour moi, a créé le cancer. 

Un autre point que soulignent souvent les personnes qui ont des maladies graves, c’est le regard de l’autre, dans lequel on peut parfois lire de la pitié. Est-ce que tu as connu ça ?
Oui, ça je l’ai vécu avec le médecin généraliste et le premier oncologue. A partir du moment où j’ai discuté avec la chirurgienne, je suis sortie du statut de “victime” entre guillemets, et ca a eu un rôle déterminant dans la suite. Elle ne m’a pas vu comme une victime, elle m’a tout expliqué de façon très simple, c’était clair pour moi. Le regard de pitié nous oriente plus naturellement vers le passé, à ressasser, ou à envisager un futur très sombre. Avec cette chirurgienne, j’ai retrouvé de l’espoir, j’envisageais de nouveau un avenir. Le fait que les rdv étaient calés, que tout soit structuré, c’était aussi très important et rassurant pour moi, et je pouvais de nouveau envisager l’avenir.

Qu’est ce qui t’a permis de faire face durant cette période délicate ? 
Comme je le disais, l’annonce du médecin a été très difficile à vivre. 2 jours après, l’oncologue m’a parlé de tous les traitements que j’allais suivre (pas que je POUVAIS suivre), et je me suis effondrée. Après, il y a eu une sorte de bascule après avoir rencontré la chirurgienne, qui a été très rassurante, qui a fixé la date d’opération rapidement (15 jours). Avant l’opération, j’ai fait une IRM pour analyser ce qu’il y avait dans ce sein. Ils ont trouvé une deuxième tumeur, ou un kyste, mais on ne savait pas si c’était cancéreux et cela a reculé la date d’opération. Ca aurait pu être difficile, j’étais un peu contrariée, embêtée mais j’étais tellement bien encadrée, tellement bien prise en charge, par la chirurgienne mais aussi tout le staff, que j’étais beaucoup plus positive et optimiste. Ils ont su trouver les mots justes, faire des blagues, et sortir de cette forme de catastrophisme ou morosité pour retrouver du peps et de la joie de vivre. L’attitude et le discours des gens ont été super importants. 
Quand on apprend qu’on a un cancer, c’est tout son monde qui bascule, mais la chirurgienne m’a aussi permis de prendre du recul. Avec elle, j’ai compris que je n’avais “qu’un cancer de stade 1”, encore une fois entre guillemets, qu’il se soignait très bien. Que les statistiques étaient largement en ma faveur. Et que je n’aurais sans doute pas besoin de tous les traitements annoncés à la pelle par l’oncologue. Personne avant elle ne m’avait parlé du stade de ce cancer, et c’était une donnée très importante. J’aurais aimé qu’on m’en parle plus tôt pour dédramatiser.
Je tiens aussi à mettre en avant mon mari, qui a été très présent, et un véritable soutien tout au long de mon parcours, qui est venu à tous les rdv et pour ça je suis reconnaissant. J’ai une chance énorme car je vois tous les jours des femmes isolées, qui se sentent abandonnés par leur conjoint, incomprises, abandonnées. Je vois aussi des femmes qui doivent affronter cette maladie seule (ndlr : divorce, décès, éloignement, etc).
J’ai aussi été prise en charge par la psychologue de l’hôpital, j’ai fait de l’acunpucture (sous les conseils des médecins), j’ai eu recours à ds passeurs de feu (pour les brûlures de la radiothérapie), j’ai fait de la gym, du yoga, de la méditation, de l’hypnose aussi. J’ai écouté des podcasts d’hypnose qui m’ont pas vraiment séduite, donc j’avais un peu des à priori sur l’hypnose, qui n’avait rien à voir avec ce que j’ai pu vivre et apprendre en formation. Je continue d’ailleurs le sport thérapie pour continuer à me ré-approprier mon corps.

Qu’est ce que tu as appris de cette période ? Quels enseignements en-as-tu tirés ? 
 Je me suis dit : “écoute, ton corps te met en alerte, il se passe quelque chose, mon corps m’envoie un signal, quelque chose ne va pas, donc ressaisis-toi”. Cette période là a été un apprentissage sur moi, sur ce qui se passe dans ma tête, sur ce que me raconte mon corps, sur l’écoute de mes émotions. 
Le cancer, cela reste de l’ordre de l’abstrait, j’avais l’impression que ça n’arrivait qu’aux autres. Là, cela devient brutalement très concret. Tu fais face à une autre réalité : c’est que la vie a une fin. Et qui peut être plus compliquée que prévue. Donc je me suis dit “arrête de te faire chier avec des patrons qui ne te plaisent pas, et bouge-toi le cul”. C’est quoi le risque de vivre la vie qui nous fait rêver ? Le plus gros risque, je le vivais là, avec le cancer. Ca a été un cadeau pour moi, qui m’a permis de remettre en perspective mes priorités, et de me prioriser. 

Quelle est ta philosophie de vie depuis ce cancer ? 
La maladie m’a permis de requestionner ma vie. La sensation que j’avais la maladie, c’est que je me baladais dans ma vie de manière un peu hasardeuse. Je me disais : “il arrivera ce qu’il arrivera”. Je me laissais porter au gré du vent, je n’étais pas active. Aujourd’hui, j’assume mes ambitions, je suis beaucoup plus proactive et je mets tout en oeuvre pour réaliser mes rêves.

Comment les personnes de ton entourage ont perçu ces changements chez toi ?
Mon mari est très admiratif de mon parcours, de la façon dont je me suis battue. Je suis partie de mon travail dans lequel je travaillais depuis 20 ans, j’ai décidé de suivre des formations qui n’avaient rien à voir avec mon métier d’avant. Je change aussi car je change de milieu, je change d’environnement. Dans la vie quotidienne, ca a changé beaucoup de choses pour nous, dans notre couple. Je suis beaucoup plus positive, de meilleure humeur. 
J’ai aussi eu une phase où je me suis éloignée de certaines personnes. Je me suis éloignée de personnes qui se victimisaient en permanence, qui se plaignaient tout le temps. On peut dire que c’est une forme de protection, en tout cas de sélection, avec ce que j’ai vécu, je préfère passer du temps avec des gens qui sont plus positifs et optimistes.

Qu’est ce que l’hypnose t’a apporté dans ce passage et après coup ? 
Si j’avais eu l’hypnose avant, vu comment je me sens aujourd’hui, ma vie aurait pris un tournant positif plus rapidement. J’avais en moi une colère, que je me représente comme du feu, ce feu qui a affaibli mon système immunitaire avec des inflammations. Pour moi, cette colère était un déclencheur, sinon le déclencheur. Dans ma famille, aucune femme n’a eu de cancer. Donc probablement pas héréditaire. J’avais des sensations de lassitude, de fatigue. Je prenais beaucoup sur moi, je ne disais pas forcément les choses. Je luttais en permanence contre moi-même, et cette colère me plombait. Si j’avais eu l’hypnose avant, vu comment je me sens aujourd’hui,
L’hypnose a changé beaucoup de choses dans ma vie. Depuis que je fais de l’hypnose, et que je me forme à l’I2FTB, j’ai réussi à vider ma tête, et à sortir toutes les ruminations qui tournaient en boucle. Je me sens libérée. Désormais, j’arrive à me positionner, à m’affirmer, à dire ce que je pense. Je n’ai plus peur des autres, plus peur de moi-même non plus. J’avance dans la vie de manière très déterminée, proactive, alors qu’avant je me cachais un peu, j’étais un peu passive. Je sentais que j’avais du talent en moi, mais je n’y arrivais pas, je n’arrivais pas à l’exprimer. Je savais que j’avais le talent pour avoir un meilleur job, mais j’étais bloquée par mes ruminations, mes colères, mes complexes. Aujourd’hui c n’est plus le cas, j’ai dépassé tout ça et c’est tellement agréable. Aujourd’hui, je dors aussi beaucoup mieux, sans ressasser tout ce qui n’allait pas dans ma journée. L’hypnose c’est magique pour ça, car cela révèle ton vrai potentiel. 

Tu es patiente experte à l’Hôpital Tenon, peux-tu nous expliquer plus en détails ton rôle ? 
Alors déjà, mon rôle est clair dans la structure, je ne suis pas psychologue, pas médecin, pas infirmière. L’idée c’est de dédramatiser la situation, de parler aux patientes de mon expérience sans partir dans le conseil. Raconter mon histoire pour faire passer un message d’espoir. C’est aussi le rôle de la vidéo tournée avec l’hôpital, qui retrace mon parcours, car certaines personnes n’ont pas envie de rencontrer d’autres patients ou anciens patients. Chacun doit pouvoir vivre et traverser cette épreuve à sa façon. J’explique comment j’ai fait évoluer mon état d’esprit, comment je me suis battue, comment je voyais la vie, comment je la vois désormais. Mon rôle, c’est de semer des graines d’espoir. 

Tu m’as parlé d’un concept que je ne connaissais pas, le fait de faire intervenir des architectes pour influencer inconsciemment les perceptions des patients : peux-tu m’en dire plus ?
Oui complètement. Quand tu arrives dans les salles de radiothérapie dans un hôpital, c’est assez moche, cela ressemble un peu à des vestiaires de piscine municipale. L’objectif c’est de modifier ces espaces, de les rendre plus “agréables”, moins “durs”, moins “froids”. En ce sens, je collabore avec l’hôpital, avec l’oncologue et l’architecte à l’aménagement de ces espaces pour influencer les perceptions que les patients ont, pour faciliter le traitement. Les travaux ont déjà débuté sur les espaces de médecine nucléaire. Avant, tu avais l’impression d’arriver dans une piscine municipales des années 80, maintenant tu as l’impression d’arriver dans un bar Danois, dans un espace chic et cool. On va poursuivre dans ce sens. Il est question de faire un partenariat avec un chorégraphe, avec une danseuse, pour parler du corps, du corps en mouvement, et pour offrir une perspective “positive” et valorisante du corps, pour faciliter aussi la ré-appropriation de son corps.  L’objectif c’est aussi de proposer des rendez-vous réguliers avec des artistes pour rendre l’attente en salle plus récréative. Après, on travaille aussi sur la création d’un étage pour les médecines douces avec shiatsu, hypnose et compagnie. J’attends l’ouverture de cet étage car c’est mon projet n°1 : de pouvoir proposer l’hypnose à l’hôpital, pour des patients qui vivent cette période très spéciale. 

Qu’est ce que tu veux apporter aux patients qui ont cette pathologie avec l’hypnose ou la PNL ?
Avec les connaissances et les compétences que je suis en train d’acquérir, je vais pouvoir accompagner les patients dans le bon sens. J’ai de l’énergie, je suis entraînante, dynamique, optimiste et positive, et je veux apporter cela aux personnes qui souffrent de cancer. La chirurgienne a eu un discours qui a transformé ma perception de la maladie et du futur, avec les outils hypnose, PNL, je peux aussi accompagner les personnes à faire cette bascule. Je vais aussi accompagner dans le milieu artistique, comme on en parlait au début de l’interview. Un autre point qui me tient à coeur, c’est de parler de l’accompagnement des proches. En effet, le personnel médical entoure le patient, mais pas la famille. Or cette période a été traumatisante pour mon mari et il aurait eu tout autant besoin que moi besoin d’être encadré et de parler. 

Un mot de la fin ?
Si je devais donner un conseil à une patiente qui vit un cancer du sein, je lui dirai : vis ta vie, profite. Pour moi, dans la vie, à part en voiture ou en moto, il n’y a pas d’accident. Donc si vous rencontrez une difficulté, c’est soit un message de votre tête, soit de votre corps, et qui nécessite d’être entendu, écouté. Aujourd’hui, cela fait partie de mes missions de transmettre cette tranche de vie, de partager mon histoire, et c’est toujours un plaisir de le faire. 

Si vous souhaitez vous faire accompagner par Alexandra Maurice, contactez-la : 

Conclusion

En conclusion, ce dossier spécial « Hypnose & Cancer du sein » spécial Octobre Rose nous a permis d’explorer le potentiel prometteur de l’hypnose dans la prise en charge globale de cette maladie qui touche des millions de femmes à travers le monde. 

Nous avons souligné comment l’hypnose, en tant que complément thérapeutique, peut contribuer à atténuer la douleur, les effets secondaires des traitements, ainsi que l’anxiété et la dépression qui peuvent accompagner le parcours des patientes. 

Cela nous a permis de souligner le fait que l’hypnose favorise la relaxation et améliore la qualité de vie des patientes, en renforçant leur bien-être physique et psychologique.

Ce dossier nous a également rappelé l’importance de la prévention et du dépistage précoce du cancer du sein, ainsi que de la sensibilisation de l’opinion publique à cette cause vitale. Octobre Rose est l’occasion idéale pour mettre en lumière ces enjeux et rappeler que la lutte contre le cancer du sein ne se limite pas à un seul mois, mais doit être une priorité tout au long de l’année. Pour toutes les femmes de notre entourage, nos filles, nos mères, nos soeurs, luttons ensemble contre cette maladie. 

Etudes scientifiques

Voici les éléments de littérature scientifique sur lesquels nous nous sommes appuyés pour rédiger cet article. Ces études scientifiques présentent évidemment certains biais, qui ne sont pas soulignés dans cet article, mais les conclusions convergent dans le même sens : l’hypnose est utile à bien de égards (douleur, anxiété, qualité de vie, stress, etc) pour accompagner les patients qui ont un cancer, et plus particulièrement des personnes qui ont un cancer du sein. 

Ament, P. « Concepts in the Use of Hypnosis for Pain Relief in Cancer ». Journal of Medicine 13, no 3 (1982): 233‑40.

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