Amos Tversky est une figure légendaire de la psychologie de la décision. Né en Israël en 1937, il a passé une grande partie de sa carrière aux États-Unis, où il a travaillé en étroite collaboration avec Daniel Kahneman. Leur travail révolutionnaire a changé la façon dont les gens pensent à la prise de décision, en mettant en évidence les biais cognitifs et les heuristiques qui conduisent souvent à des erreurs.
UNE JEUNESSE ÉCLAIRÉE
Tversky est né à Haïfa, en Israël, où il a passé une grande partie de son enfance. Ses parents, des Juifs russes, étaient tous deux intellectuels, et Tversky a hérité de leur passion pour l’apprentissage. Il a étudié la psychologie à l’Université hébraïque de Jérusalem, où il a obtenu son diplôme en 1961.
UNE CARRIÈRE REMARQUABLE
Après avoir obtenu son diplôme, Tversky a commencé à travailler comme enseignant, mais il a rapidement découvert que sa véritable passion était la recherche en psychologie. Il a déménagé aux États-Unis en 1963 pour poursuivre ses études supérieures à l’Université du Michigan. En 1965, il a obtenu un doctorat en psychologie mathématique.
Après avoir obtenu son diplôme, Tversky a commencé à travailler à l’Université hébraïque de Jérusalem, où il a rencontré Kahneman. Ensemble, ils ont commencé à travailler sur des problèmes de prise de décision, en se concentrant sur les biais cognitifs qui conduisent souvent à des erreurs. Leur travail a révolutionné la psychologie de la décision et a conduit à la création d’un nouveau champ d’étude: l’économie comportementale.
LES CONTRIBUTIONS DE TVERSKY À LA PSYCHOLOGIE DE LA DÉCISION
Les contributions de Tversky à la psychologie de la décision ont été nombreuses et variées. Il a travaillé sur de nombreux sujets différents, mais son travail sur les heuristiques et les biais cognitifs est probablement sa contribution la plus importante.
Les heuristiques sont des règles générales que les gens utilisent pour prendre des décisions. Elles sont souvent très utiles, mais elles peuvent également conduire à des erreurs. Tversky a identifié plusieurs heuristiques courantes, notamment l’heuristique de disponibilité, l’heuristique de représentativité et l’heuristique d’ancrage.
Les biais cognitifs sont des erreurs de pensée qui se produisent lorsque les gens traitent l’information. Tversky a identifié de nombreux biais cognitifs différents, notamment le biais de confirmation, le biais de l’optimisme et le biais de la négativité.
LE TRAVAIL DE TVERSKY AVEC KAHNEMAN
Tversky a travaillé en étroite collaboration avec Kahneman pendant de nombreuses années. Ensemble, ils ont publié de nombreux articles influents sur la psychologie de la décision. Leur travail a mis en évidence les limites de la rationalité humaine et a montré comment les gens sont souvent influencés par des facteurs émotionnels, sociaux et cognitifs lorsqu’ils prennent des décisions.
L’une de leurs contributions les plus célèbres est la théorie des perspectives, qui explique comment les gens évaluent les risques et les gains potentiels. Cette théorie a été largement utilisée dans les domaines de l’économie comportementale et de la finance comportementale.
Malheureusement, Tversky est décédé prématurément en 1996, à l’âge de 59 ans, d’un cancer de la prostate. Mais son travail a continué à inspirer et à influencer des générations de psychologues et d’économistes comportementaux.
L’HÉRITAGE DE TVERSKY
L’héritage de Tversky est considérable. Son travail a non seulement transformé la psychologie de la décision, mais il a également influencé de nombreux autres domaines, notamment l’économie comportementale, la finance comportementale, la philosophie et la théorie des jeux.
Son travail a également inspiré de nombreuses recherches ultérieures sur les biais cognitifs et les heuristiques. Aujourd’hui, de nombreux chercheurs continuent de construire sur les fondations que Tversky a posées.
CONCLUSION
Amos Tversky était un génie de la psychologie de la décision dont le travail a révolutionné notre compréhension de la façon dont les gens prennent des décisions. Son travail sur les heuristiques et les biais cognitifs a mis en évidence les limites de la rationalité humaine et a montré comment les émotions, les contextes sociaux et les facteurs cognitifs peuvent influencer nos choix.
Bien qu’il soit décédé prématurément, son héritage continue d’inspirer et d’influencer des générations de chercheurs dans de nombreux domaines différents. Nous pouvons tous être reconnaissants de l’impact profond qu’il a eu sur notre compréhension de la psychologie de la décision.