Voici une expérience fascinante qui s’est déroulée au début du XXème siècle.
A.J. Clark était un foreur de puits. En 1902, il est victime d’un accident, et se retrouve avec le dos de la main arraché. A son arrivée à l’hôpital, les médecins l’emmènent en chirurgie.
Clark s’agite et, malgré les recommandations des médecins, refuse le chloroforme (un puissant anesthésiant utilisé à l’époque pour endormir les patients durant les opérations chirurgicales. Les médecins de l’époque respectent sa décision… en se demandant combien de temps il supporterait la douleur avant de les supplier de lui donner du chloroforme. Clark, sûr de lui, demande aux médecins combien de temps l’opération prendrait. Ils lui répondent alors qu’ils ont besoin d’une heure pour réparer sa main.
Sur ce, Clark ferme les yeux, se frotte la tête avec sa main indemne et tombe dans un profond état d’hypnose… Les médecins n’en croient pas leurs yeux… le pincent, lui parlent, le remuent, mais… pas de réponse. Ils commencent leur opération en restant attentifs à un possible réveil du patient, qui s’est effectivement réveillé… à la fin de l’opération !
Les médecins, stupéfaits, interrogent alors Clark en lui demandant s’il avait ressenti l’opération. Il leur répond alors qu’il n’a rien senti ni entendu pendant l’opération et qu’il se sent parfaitement bien après son réveil.
Dans cet article, nous allons donc parler de ce qu’est l’hypnose, mais aussi de ce qu’elle n’est pas, de ses limites et de ses bienfaits, de son histoire et des personnages qui ont participé à la diffuser.
La définition de l’hypnose
L’hypnose est un état particulier de la conscience, dite modifiée, aussi appelée « transe ». Le fonctionnement cérébral habituel se retrouve modifié par la pratique de l’hypnose.
Définir l’hypnose est parfois considéré comme quelque chose de complexe, et l’hypnose comme une discipline difficile à cerner.
Pour être précis, quand on parle d’hypnose, on parle de 3 choses bien distinctes :
- la transe hypnotique, ou l’état hypnotique,
- le processus hypnotique, l’hypnose en tant que technique de communication,
- la discipline hypnose, qui comporte plusieurs formes d’hypnose différentes.
On peut comparer l’état hypnotique comme étant la destination, tandis que le processus hypnotique correspond au voyage permettant d’acheminer une personne ou un groupe de personnes vers la destination (l’état hypnotique).
La définition de l’hypnose de Milton Erickson
Milton Erickson a défini l’hypnose simplement comme une forme de « communication » et comme le fait de « se concentrer exclusivement sur ses propres pensées, valeurs, souvenirs et croyances concernant la vie ». Il a déclaré que « l’état de transe est un apprentissage actif inconscient ». Erickson affirmait d’ailleurs que, sans le savoir vraiment, nous connaissons tous l’état hypnotique et que nous l’expérimentons plusieurs fois au cours d’une journée
La définition de l’hypnose de Dave Elman
Dave Elman, dans son livre Hypnotherapy définit lui l’hypnose comme un état d’esprit dans lequel la faculté critique de l’homme est contournée et la pensée sélective établie.
La définition de l’hypnose de Carol Erickson
Carol Erickson décrivait l’état d’hypnose lors d’un séminaire comme étant “une focalisation d’attention très intérieure de façon à lâcher l’extérieur”.
La définition de l’hypnose selon l’Académie Nationale de Médecine
Selon l’Académie Nationale de Médecine, l’hypnose est “un état d’attention focalisée et d’absorption interne, avec suspension partielle de l’éveil, que l’on peut comparer à l’absorption dans certaines pensées comme lors de certaines activités automatiques telles que la conduite automobile, ou la course à pied”.
L’hypnose : un état naturel et physiologique
L’état d’hypnose est un état naturel que nous expérimentons tous régulièrement. Par exemple, lorsque nous sommes profondément absorbés dans un livre, un film ou une tâche, nous sommes dans un état d’hypnose léger. De même, lorsque nous sommes en train de conduire sur une route familière et que nous sommes arrivés à destination sans avoir conscience de tout le trajet, nous avons vécu un état d’hypnose plus profond.
L’hypnose : un moyen d’accéder à notre inconscient ?
Si l’hypnose est souvent définie comme la passerelle vers notre inconscient, il est important de définir (ou tenter de définir) ce que sont le conscient et l’inconscient.
Le conscient fait référence à la partie de notre esprit qui est actuellement active et dont nous sommes conscients. C’est ce que nous expérimentons et percevons consciemment, comme certaines de nos pensées, certaines de nos sensations et certaines de nos émotions. Le conscient est ce qui nous permet de réfléchir, de prendre des décisions et d’agir consciemment dans le monde.
L’inconscient, quant à lui, fait référence à la partie de notre esprit qui est hors de notre conscience et de notre contrôle direct. C’est là où sont stockées nos expériences, nos souvenirs, nos émotions et nos instincts, qui peuvent influencer notre comportement et notre expérience conscients sans que nous en soyons conscients.
Par exemple, des traumas ou des expériences négatives enfouis dans l’inconscient peuvent avoir des effets sur notre comportement et notre bien-être émotionnel sans que nous en soyons conscients.
Une métaphore pour expliquer l’hypnose
En hypnose, on utilise souvent des métaphores pour s’adresser à l’inconscient du sujet en contournant de potentielles barrières et résistances. Quoi de plus pertinent qu’une métaphore pour définir et expliquer ce qu’est l’hypnose ?
Imaginez avoir la possibilité de rentrer à l’intérieur de la plus grande banque du monde, avec des ressources illimitées. Des billets, des lingots, des pierres précieuses, des œuvres d’art, des ressources inimaginables. Cette banque est somptueuse, un hall immense, des colonnes majestueuses, le marbre brille.
Vous cherchez à entrer au niveau des coffres forts, mais un gardien grincheux vous en empêche. Dès que vous cherchez à passer devant lui, il vous arrête, grogne et vous bloque l’entrée.
N’est-ce-pas frustrant de savoir que vous pourriez avoir accès à l’endroit le plus riche du monde et de ne pas pouvoir vous servir ?
Heureusement, vous avez trouvé une astuce pour atteindre le coffre-fort et récupérer ce dont vous avez besoin ! Vous lui racontez une histoire… à dormir debout… et d’un coup d’un seul, le gardien s’endort !
Vous voici maintenant dans une pièce d’une beauté inouïe, inoubliable. Une inscription est notée dans le marbre : “Bienvenue dans votre Inconscient”.
Votre inconscient est cette banque majestueuse, somptueuse, et remplie de richesses infinies. Malheureusement, parfois, notre gardien, notre facteur “critique”, notre conscience, nous empêche d’avoir accès à toutes les ressources nécessaires, enfouies dans notre inconscient. L’hypnose nous permet “d’endormir le facteur critique” lorsque celui-ci nous gêne, nous freine, nous empêche d’atteindre nos objectifs, nous bloque, nous angoisse, nous fait peur. Ce facteur critique peut-être le fruit de croyances de nos parents, inculquées par la société, ou toute autre chose.
Durant les formations en Hypnose, nous apprenons différentes recettes pour “endormir” le facteur critique et puiser des ressources à l’intérieur de notre inconscient.
L’hypnose : au-delà d’une discipline, une philosophie
La philosophie de l’hypnose ericksonienne s’appuie sur l’idée que chaque individu possède en lui les ressources nécessaires pour répondre à ses problématiques et y faire face. Le thérapeute intervient alors simplement pour libérer les capacités déjà présentes et sollicite donc la participation active du patient.
Pour Milton Erickson, l’état hypnotique permet de stimuler l’inconscient, et d’accéder à des ressources intérieures puissantes, et surtout de les mobiliser et les activer.
L’hypnose ericksonienne cherche à créer une alliance “conscient-inconscient”, et à les faire travailler ensemble.
« Vous ne contrôlez pas le comportement d’une quelconque autre personne. Vous apprenez à le connaître, vous aidez les patients en l’utilisant, vous aidez les patients en les dirigeant de telle façon qu’ils rencontrent leurs besoins ; mais vous ne travaillez pas avec les patients pour atteindre vos propres buts. Le but est leur bien-être, et si vous réussissez à obtenir leur bien-être, vous touchez directement votre propre bien-être. » – Milton Erickson
Qu’est ce que l’hypnose n’est pas ?
L’hypnose n’est pas du sommeil
Dans la mythologie grecque, Hypnos est le dieu du sommeil, l’équivalent de Somnus chez les Romains. Il est le fils de Nyx et le frère jumeau de Thanatos, la personnification de la Mort. Il est aussi le père de Morphée, dieu des rêves. Les histoires et la mythologie participent à véhiculer des croyances qui ne sont pas toujours exactes dans l’inconscient collectif.
Hypnos peut endormir aussi bien les Hommes que les Dieux. Ainsi, au chant XIV de l’Iliade, Héra lui demande d’endormir Zeus en personne, afin que Poséidon puisse aider les Grecs malgré l’interdiction du maître de l’Olympe. Elle l’appelle “maître des hommes et des dieux”. Hypnos admet qu’il peut endormir tous les dieux, même Zeus, maître de l’Olympe. Il a déjà d’ailleurs déjà endormi Zeus, à la demande d’Héra, afin que celle-ci puisse faire périr Héraclès. Rageur, Zeus avait tenté de le jeter du haut de l’Olympe, et Hypnos n’avait dû son salut qu’à sa mère Nyx. Sur la promesse d’Héra de lui donner la main de Pasithée, Hypnos se change en oiseau et, encore une fois, endort Zeus. C’est pourquoi Hypnos est représenté par une masque d’humain avec 2 ailes.
James Braid, créateur du terme “hypnose” en 1841 a tenté de le modifier peu après avoir compris que cet état n’était en rien du sommeil… mais il était déjà trop tard : le mot “hypnose” était déjà à la mode – et il est resté !
Par ailleurs, l’hypnose de spectacle véhicule aussi une certaine image, en employant fréquemment l’injonction : « Dors ! » (qui est surprenante, facile à comprendre). Le rôle du thérapeute est d’expliquer à son patient ce qu’est réellement l’hypnose pour éviter ce type de croyance qui pourrait générer de la résistance à rentrer en transe.
Malgré l’étymologie du mot qui désigne aujourd’hui ce phénomène naturel, et la fréquente immobilité relative du sujet en état hypnotique, l’hypnose n’a pas grand chose en commun avec le sommeil, ni même avec l’état d’éveil ordinaire. D’ailleurs, aucune similitude n’a pu être relevée par les nombreuses recherches électroencéphalographique (EEG) entre éveil, hypnose et sommeil profond ou paradoxal, bien que l’on ait récemment découvert des zones spécifiques du cerveau qui ne s’activent que durant la transe hypnotique. Nous en reparlerons plus tard.
NB : si l’on veut comparer l’hypnose et le sommeil, l’hypnose se rapproche du stade 2 du sommeil lent et qui correspond à un sommeil léger. On retrouve une diminution de fréquence de l’EEG, une augmentation de son amplitude, et une majorité d’ondes cérébrales thêta (on commence à analyser les premières ondes thêta entre le stade 1 et le stade 2 du sommeil lent)
L’hypnose n’est pas de la magie ou de la sorcellerie
Effectivement, l’univers de l’hypnose est fascinant et passionnant, pour autant, il n’en est pas magique. La transe a été popularisée par certaines images spectaculaires de “sorciers” dont le corps était agité de soubresauts et parfois les yeux révulsés. Si certains de ces phénomènes sont authentiques, d’autres sont simulés. Dans certaines soirées “techno” (telles que les rave party), on a pu observer des phénomènes de transe collective, sans que les personnes n’aient de connaissance du phénomène.
Que ce soit l’hypnose thérapeutique, l’hypnose ericksonienne, l’hypnose elmanienne, l’hypnose dite de spectacle ou de rue, chacune de ces disciplines suivent des “règles”, des processus. “L’hypnotiseur” n’a pas de pouvoir sur la personne, c’est la personne qui a le pouvoir de s’autoriser à vivre ce voyage.
De nombreuses personnes vivant l’état d’hypnose trouvent cela magique, et il est vrai qu’il réside une part de mystère pour décrypter avec précision ce qui se passe dans le cerveau durant l’hypnose, et durant certains protocoles d’hypnose, même si les neurosciences nous apportent de plus en plus de réponses.
L’hypnose n’est pas une perte de contrôle
Etymologiquement, le mot transe provient de la même famille que le verbe “transir” (du latin transire), qui, au Moyen Âge, signifiait “partir”, “passer”, ou encore “s’écouler”. Vers le Vème siècle, on commence à l’employer dans le sens “passer de vie à trépas”. C’est probablement une des raisons qui fait que certaines personnes ont peur de “ne pas se réveiller”, de “perdre le contrôle”.
Par ailleurs, certains “hypnotiseurs” ou “fascinateurs” utilisent une posture haute, autoritaire, et formulent des suggestions directes qui laissent imaginer une certaine forme de perte de contrôle. En réalité, ils ont la faculté à identifier rapidement les volontaires les plus sensibles aux suggestions (environ 8 à 15% d’une population lambda selon certaines études). Sur une salle de 1000 personnes, cela fait entre 80 et 150 personnes ce qui est conséquent pour assurer un spectacle de qualité (sans compter qu’une population de personnes qui payent pour voir un spectacle d’hypnose n’est pas vraiment une population lambda).. Ils ne sélectionnent évidemment pas les personnes réfractaires. Il faut savoir qu’une personne qui fait le chimpanzé sur scène devant plusieurs milliers de personne ne le ferait pas s’il elle n’était pas d’accord. L’hypnose et la transe permettent aussi de réaliser des choses que l’on a envie de réaliser mais que l’on ne s’autorise pas “consciemment” : la transe et l’hypnose peuvent donc servir de prétexte.
De plus, la personne en transe reste tout à fait “consciente” durant le processus d’hypnose. Parfois, il arrive qu’elle oublie certains passages, qu’on appelle aussi amnésie, et elle peut ressentir comme une impression de sommeil, de réveil après une sieste, ou bien un sentiment d’oubli.
Certaines personnes ont du mal à lâcher prise pour vivre la transe et sont très frustrées de ne pas pouvoir vivre cela. Le processus d’hypnose et de lâcher prise peut être très rapide ou prendre un peu plus de temps.
L’hypnose n’est pas de la méditation
Il est vrai que l’hypnose et la méditation sont souvent présentées comme des disciplines sœurs ou des cousines, comme les 2 faces d’une même pièce. A bien des égards, on peut les rapprocher : ce sont deux disciplines ancestrales qui reviennent au goût du jour, deux approches prouvées dans la littérature scientifique et de plus en plus utilisées dans les centres spécialisés, les hôpitaux. Durant l’hypnose et durant la méditation, les personnes vont vivre un état de conscience modifié. La méditation et l’hypnose entraînent des changements psychologiques similaires, tels qu’une diminution de la pensée, de la cognition, de la réaction émotionnelle et des sensations corporelles, avec pour conséquence l’équanimité, la paix et l’absorption.
On passe très souvent d’un focus externe à un focus interne. Il y a aussi un sentiment d’unité, d’alignement, de bien-être et de sérénité. Les expériences d’état modifié de conscience en hypnose et en méditation s’accompagnent de changements neurophysiologiques, en particulier dans les zones frontales et le cortex cingulaire antérieur, avec un ralentissement dans les zones corticales représentant le choix et le contrôle exécutif.
D’après l’étude de Bruno Suarez et al. (2009), plusieurs régions du cerveau semblent systématiquement activées durant l’hypnose, à savoir :
- le cortex temporal,
- les aires extrastriées du cortex visuel,
- le cervelet,
- le précuneus,
- le cortex cingulaire antérieur,
- le cortex occipital.
Ces aires sont notamment impliquées dans la production d’images mentales, ainsi que dans le contrôle attentionnel et cognitif, ne sont pas forcément activées durant la méditation, ni activées de la même manière.
Enfin, on retrouve également d’autres différences : à savoir que la méditation est traditionnellement ancrée dans des pratiques religieuses et spirituelles, ce qui n’est pas le cas pour l’hypnose. L’hypnose utilise des suggestions,ce qui n’est pas le cas pour la méditation. Notons également que l’objectif d’une séance de méditation ou d’hypnose peut également être complètement différent. D’ailleurs, de la même manière, l’hypnose n’est pas de la sophrologie.
L’hypnose n’est pas dangereuse
Comme indiqué précédemment, les croyances véhiculées par la mythologie et certains hypnotiseurs de renom peuvent parfois laisser penser qu’en hypnose, on pourrait perdre le contrôle, réaliser des actes que l’on ne souhaite pas faire. Pourtant, impossible de tomber dans les limbes d’un sommeil éternel sous hypnose. Le seul “risque” est de plonger dans un sommeil profond… et de décaler votre rythme de sommeil en entamant votre nuit un peu trop tôt. Ainsi, nous avons tous en nous, un libre arbitre, un gardien qui nous protège, un garde-fou, qui fait que nous refusons d’obéir à une suggestion, si elle est dangereuse pour nous, et ce même en état d’hypnose.
Est-ce que l’hypnose est un placebo ?
Avant de parler du lien entre l’hypnose et le placebo, voici une histoire pour illustrer ce qu’est un placebo.
Pendant de nombreuses années, le docteur Wolf traite un patient asthmatique chronique en proie à des crises très régulières.
Wolf demande alors à un laboratoire pharmaceutique de lui fournir un nouveau médicament, qui a la réputation d’être particulièrement efficace pour l’asthme. Il le reçoit et le prescrit à son patient qui s’en trouve nettement amélioré, et ce, rapidement.
Suspectant une amélioration d’ordre psychologique, il commande au laboratoire un placebo de ce médicament, donné à l’insu de son patient, qui rechute aussitôt.
Wolf répète l’expérience plusieurs fois : chaque fois que son patient prend le médicament, son état s’améliore, et rechute à chaque nouvelle prise de placebo.
Pourtant, Wolf apprend plus tard par le laboratoire que depuis le début son patient n’a reçu que des placebos ! Cet exemple illustre le rôle primordial que joue le médecin dans toute prescription médicale, et notamment dans le cadre de l’effet placebo. Il en va de même pour le thérapeute qui va “administrer” de nouvelles croyances au client, en lui faisant des suggestions.
On sait aujourd’hui que l’hypnose n’est pas un placebo, mais qu’un bon hypnothérapeute va utiliser le pouvoir des suggestions pour créer un effet placebo, et l’optimiser.
Un peu d’histoire de l’Hypnose
Hypnose et magnétisme : la naissance du Mesmérisme
Au XVIIIe siècle, le médecin Franz-Anton Mesmer acquiert une réputation en pratiquant l’hypnose et en utilisant des aimants. Il est parmi les premiers à s’y intéresser, et se base sur ce qu’il nomme le magnétisme animal. Pour le définir, il le présente comme une sorte de fluide magnétique qui circule entre les personnes et permet de les relier au corps céleste. Les maladies surviendraient alors en raison d’une mauvaise circulation de ce fluide. Une commission d’enquête est lancée en 1784, remettant en cause sa pratique, jugée peu scientifique. La confusion entre magnétisme et hypnose a parfois porté préjudice à l’hypnose.
Hypnose et somnambulisme
Le marquis de Puységur (1751-1825) découvre en 1784 une transe…. différente. en magnétisant Victor Race, un paysan dont la famille est à son service, une transe différente. A la place des convulsions spectalulaires et bruyantes propres au Mesmérisme, il observe chez son sujet un état d’apaisement proche de l’endormissement. Il baptise alors cet état « somnambulisme artificiel » ou « somnambulisme provoqué ». Puységur met alors en doute les théories de Mesmer en affirmant que la « crise magnétique » ne serait qu’uneétape vers un état de transe plus profond et plus puissant (qu’on appelle aujourd’hui le niveau somambulique).
La naissance de l’Hypnotisme
Plus tard, au cours du XIXe siècle, la notion d’hypnose se développe et de nombreux médecins y prêtent alors attention, dont Jean-Martin Charcot, considéré comme le père de l’École Française de Neurologie. De même, James Braid rencontre un médecin français en novembre 1841. Ce médecin pratique également le magnétisme. James Braid croit en la mythologie grecque et sait qu’il existe le Dieu du sommeil, Hypnos, considéré comme le gardien de la nuit, et donne donc le nom de “hypnotism” à cette pratique.
De l’hypnotisme à l’hypnose médicale et chirurgicale
D’abord hypnotisme, puis hypnose, cette pratique ne va cesser de se développer au cours du XIXe siècle, et notamment dans le domaine chirurgical, avec James Esdaille, qui a effectué de nombreuses interventions avec des patients sous hypnose. Les anesthésies ne tardent pas à apparaître, et cette pratique naturelle tombe, malheureusement, petit à petit dans l’oubli.
Ne cessant donc d’évoluer, l’hypnose est de plus en plus utilisée en tant que traitement contre la douleur, notamment avec Clark Leonard Hill, en 1933, un médecin américain. Dès les années 2000, des diplômes d’hypnose médicale sont mis en place, par différents psychiatres, médecins ou psychologues, permettant à cette notion de progresser encore davantage, renforçant de fait les connaissances scientifiques à ce sujet.
L’histoire de l’hypnose a mis en avant plusieurs changements de paradigme :
- pour Mesmer, c’est l’influence du praticien qui est au centre du processus,
- pour Bernheim, c’est la technique, la suggestion et l’intervention du praticien qui est déterminante,
- pour Erickson, c’est avant tout le lien entre thérapeute et patient qui détermine les résultats de la séance…
en savoir plus sur les origines de l’hypnose
Quelques histoires surprenantes d’hypnose
La pièce de monnaie brûlante
A Paris, à l’hôpital Fernand Widal, le Docteur Léon Chertok a filmé une expérience remarquable. Le Dr Chertok induit une transe chez une de ses patientes, et lui applique une pièce de 5 francs sur le bras de cette patiente. Cette pièce est parfaitement froide, mais le docteur émet une suggestion directe à sa patiente : “je vous applique une pièce de 5 francs qui est très chaude, et vous aurez cette cloque”. Selon l’hypothèse de Chertok, il était possible de créer des cloques par le simple pouvoir de la suggestion. Cette patient n’a absolument pas senti la chaleur de cette pièce et a pourtant développé une cloque. La rougeur est apparue une heure après, et a continué à s’accentuer jusqu’à 3 heures après. Un dermatologiste a effectué une biopsie et a conclu qu’il s’agissait d’une cloque “typique”. 3 jours plus tard, la cicatrisation s’amorce et la blessure guérissait normalement. Si l’on peut induire
Mourir de chaud… dans un café de glace !
Le Professeur Amir Raz, chercheur en neurosciences et professeur à l’Université McGill propose à une femme prénommée Aline une expérience… surprenante. En travaillant avec cette volontaire dans un café de glace, il veut voir si l’hypnose est un outil suffisamment puissant pour la convaincre qu’elle meurt de chaud dans cet environnement glacial.
L’hypothèse d’Amir Raz est qu’Aline devait être capable d’ignorer les stimuli de son cerveau qui essaient de retenir son attention et lui disent qu’elle a froid. L’hypothèse du professeur est validée : dans le café de glace, Aline croit mourir de chaud dans un café de glace !
1, 2, 3, 5
Le Dr Raz décide de poursuivre ses expériences. A présent, il veut voir si elle est capable de déconnecter d’autres parties de son cerveau et d’oublier quelque chose qu’elle connaît depuis l’enfance : le chiffre 4. Il va temporairement effacer le concept 4 de son esprit. C’est ce que l’on appelle une amnésie. Le Dr va procéder à une série de questions auxquelles Aline va répondre en supprimant intégralement le chiffre de 4 de ses connaissances.
Ainsi à la question “Peux-tu compter de 1 à 10 ?”, elle répond “1, 2, 3, 5, 6, 7, 8, 9, 10”
“Combien de roues une voiture possède-t-elle ?” Elle répond avec entrain “3 “
“Et un tricycle alors ?” Devinez sa réponse ? “3!”
Et lorsqu’il l’interroge “Cela ne vous paraît-il pas bizarre ?”, elle répond “Si en effet, mais je ne vois pas d’autres réponses…”
Et pour aller encore plus loin, il lui demande : « Peux-tu lire le mot que forment les lettres q-u-a-t-r-e et me dire à quoi celui-là te fait-il penser ?” Elle répond : “Couatre ? ça me dit vaguement quelque chose mais non je ne sais pas”.
L’expérience terminée, la jeune femme peut reconnecter les circuits de son cerveau qu’elle avait provisoirement débrancher et avoir ainsi de nouveaux accès aux chiffres 4.
Ainsi, sous hypnose, Aline a été capable de supprimer certains signaux cérébraux et d’en créer d’autres pour accomplir cette tâche.
Les différentes formes d’hypnose
On considère qu’il existe aujourd’hui 4 grande formes d’hypnose :
- l’hypnose ericksonienne,
- l’hypnose elmanienne,
- l’hypnose spirituelle,
- l’auto-hypnose.
On retrouve parfois d’autres appellations, qui correspondent en règle générale à une des formes d’hypnose évoquées précédemment. Nous avons rédigé un article complet expliquant les différentes formes d’hypnose.
En savoir plus sur les différentes formes d'hypnose
Quelle est l’hypnose la plus efficace ?
Si l’hypnose ericksonienne est la plus répandue en tant qu’hypnose thérapeutique, nous ne pouvons pas répondre formellement qu’elle est l’hypnose la plus efficace. Toutes les formes d’hypnose seront efficaces si
- Le sujet a confiance en son praticien
- Le praticien a confiance en lui et en sa façon de proposer l’hypnose
- Le praticien a confiance dans l’outil hypnose
- Et également si le praticien met en oeuvre une stratégie pertinente (qui sera différente entre tous les praticiens)
Méfiez-vous de celles et ceux qui vous diraient que telle forme d’hypnose est plus efficace qu’une autre, ce n’est pas vrai.
L’hypnose la plus efficace est celle qui convient au sujet et qui est maîtrisée par le praticien.
Les applications et bienfaits de l’hypnose : sur quoi ça fonctionne ?
Il existe trois grands types d’indications pour l’hypnose :
- l’hypnoanalgésie, utilisée pour diminuer une sensation douloureuse comme la pose d’une péridurale,
- l’hypnosédation, en accompagnement d’une anesthésie locale,
- et l’hypnothérapie, à visée psychothérapeutique.
Les deux premières indications sont souvent utilisées dans le domaine médical, et sont de plus en plus utilisées dans les hôpitaux, cliniques, pour les opérations.
Dans ce contexte, l’objectif est souvent de réduire la posologie des médicaments qui servent à l’endormissement des patients, afin de réduire les complications potentielles lors des anesthésies (notamment générales), et également un intérêt non négligeable pour des patients qui peuvent avoir des allergies à certains produits.
Certaines interventions chirurgicales sont aussi moins longues. L’hypnose, auparavant considérée comme marginale, mystérieuse, a désormais fait ses preuves, et fait sa place dans de nombreux établissements.
L’hypnothérapie est souvent conseillée dans d’autres contextes tels que la perte de poids, ou encore l’arrêt du tabac. Il convient de préciser que les résultats des études scientifiques sont parfois hétérogènes :
- d’un côté, il existe des cas cliniques bluffants. De nombreux sujets en grande détresse, ont connu des améliorations impressionnantes grâce à l’hypnose.
- d’un autre côté, certaines études randomisées apportent des résultats plutôt décevants.
A l’heure actuelle, on ne sait pas vraiment expliquer l’origine de ce décalage. Cela pourrait venir de la suggestibilité de certains sujets, de la compétence de l’hypnothérapeute,ou bien de la qualité des études (et des biais qui rentrent en compte). Au-delà de l’aspect purement scientifique, ce sont surtout les résultats empiriques qui sont intéressants.
Les applications et bienfaits de l’hypnose : sur quoi ça fonctionne ?
L’hypnose comme discipline thérapeutique et psychothérapeutique
L’hypnose est le moyen grâce auquel un hypnothérapeute permet à une personne de se mettre en état modifié de conscience et de faire ce qui est bon, juste et utile pour elle, et que les effets perdurent au-delà de cet état altéré de conscience.
Vous avez sûrement entendu parler de l’hypnose pour :
- arrêter de fumer,
- perdre du poids,
- la gestion des traumatismes,
- pour atténuer ou supprimer des phobies,
- etc…
Nous avons rédigé un article complet sur l’hypnose thérapeutique et ses bienfaits.
Qu'est ce que l'hypnose thérapeutique ?
L’hypnose une solution pour tous ? Même les enfants ?
L’hypnose, la solution miracle ?
L’hypnose est parfois présentée comme une réponse à tous les maux sans solution, mais l’hypnose n’est pas un remède miracle.
Il convient surtout d’adopter un discours honnête et éthique, qui n’engendre pas de perte de chance pour le patient.
Exemple qui poserait des problèmes : “arrêtez votre traitement pour telle maladie, l’hypnose suffit”
Exemple pertinent : “je vais vous accompagner en parallèle de votre traitement”
L’hypnose pour les enfants, cela fonctionne ?
Les contre-indications sont peu nombreuses. Même si on peut utiliser certaines approches hypnotiques (notamment dans les intonations) pour les nourrissons, on considère que l’hypnose thérapeutique peut être utilisée chez les enfants âgés de 3 à 5 ans, à partir du moment où ils comprennent la communication mise en place (dessin, histoire, jeu, etc).
Les adolescents, les adultes et les personnes âgées peuvent y être conviés. La contre-indication principale concerne les cas de psychoses, c’est-à-dire une perte de contact avec la réalité. Il est également très vivement déconseillé de pratiquer l’hypnose avec des personnes qui ont déjà un état dissocié (usage de stupfiants, ou psychopathologie avec dissociation).
En hypnose, la première limite reste celle du praticien. De plus, un manque de confiance dans le processus hypnotique peut évidemment être un frein, même s’il ne s’agit pas d’une contre-indication. Des croyances erronées sur l’hypnose, peuvent empêcher une personne de se laisser guider dans cet état par un praticien. Pour autant, cette même personne se laisse régulièrement bercer dans cet état de transe hypnotique au volant de sa voiture, lorsqu’elle fait du sport, lorsqu’elle lit ou peint. mais cette perso. C’est souvent la curiosité, et l’envie de découvrir cet état qui mène à la (re)découverte de cet état. De même, le niveau de réceptivité varie en fonction des individus, de ses croyances et de sa carte du monde. Sachant que toute hypnose est d’abord et avant tout auto-hypnose, chaque individu est capable de se plonger dans cet état, en fonction du contexte : dans un contexte il sera d’accord, dans un autre contexte il ne le sera pas. Cela peut être utile pour un client de plonger en transe pour arrêter de fumer, et à l’inverse pas bénéfique de faire le kangourou sur scène devant 10 000 personnes lors d’un spectacle d’hypnose. La réceptivité n’est qu’une réaction naturelle, puisque l’hypnose est un fonctionnement automatique de notre cerveau et notre esprit. En thérapie, la volonté de changement doit venir de l’individu en question, il est demandé durant le processus hypnotique de parvenir à lâcher prise (et dans certains cas, à garder le contrôle voire à l’accroître, si cela rassure le client), de manière à ce que la période de transe soit utile pour de futurs changements profonds.
Comment fonctionne l’hypnose ? Quel est le principe ?
On sait aujourd’hui que l’hypnose est un état naturel, créé automatiquement par notre inconscient, qui modifie régulièrement les fréquences de nos ondes cérébrales. Le principe de l’hypnothérapie est de créer rapidement cet état qui peut mettre du temps à survenir naturellement, pour ensuite l’utiliser à des fins thérapeutiques.
L’hypnothérapeute va utiliser des techniques de langage (verbal, para-verbal, et non verbal), pour recréer “artificiellement” cet état que nous connaissons bien.
Une fois le sujet mis sous hypnose, le thérapeute utilise des métaphores, c’est-à-dire un langage symbolique, pour aider le client à s’aider lui-même et à trouver ses propres solutions.
Pourquoi l’hypnose fonctionne ?
Aujourd’hui, on sait que l’hypnose fonctionne, mais on ne sait pas vraiment comment elle fonctionne. On sait dire quels sont les réseaux neuronaux “qui s’allument et quels sont ceux qui s’éteignent”, quelles aires cérébrales sont stimulées et quelles aires sont inhibées.
En revanche il reste 2 grandes inconnues, 2 grandes questions qui sont à ce jour sans réponse :
- Pourquoi l’être humain peut-il se mettre en état d’hypnose ? On peut imaginer que c’est pour se ressourcer et pour “faire un tri” dans toutes les informations qui arrivent à la conscience.
- Pour quelles raisons un être humain passe en “mode hypnose” lorsque certaines phrases et techniques de langage sont utilisées ?
Les craintes liées à l’hypnose
Un mélange de mystère, de mysticisme et de craintes entoure encore aujourd’hui l’hypnose.
“Est-ce que l’hypnose est dangereuse ?”
“Est-ce que l’hypnose c’est de la manipulation mentale ?”
“Est-ce que l’hypnose ne fonctionne que sur les “faibles d’esprit”?”
“Est-ce que l’on peut me faire avouer des secrets inavoués sous hypnose ?”
“Est-ce que l’on peut me faire faire quelque chose contre mon gré sous hypnose ?”
“Est-ce que l’on peut rester bloqué en hypnose ?”
Autant de questions, de doutes, de craintes et d’appréhension qui reviennent très régulièrement sur le tapis. Nous y répondons de façon très détaillée dans l’article :
Est-ce que l’hypnose est dangereuse ?
Comment se passe une séance d’hypnose ?
Globalement, une séance d’hypnose dure environ 60 minutes. 4 grandes phases composent une séance d’hypnose :
- phase d’accueil du client : le praticien accueille le client et sa demande, détermine un objectif, ce qui va orienter sa stratégie thérapeutique,
- phase d’induction : le praticien va guider progressivement son client vers un état de transe de plus en plus profond et stable, pour “court-circuiter” le facteur critique,
- phase de “plateau thérapeutique” : en fonction de la plainte, de la demande ou de l’objectif du client, le thérapeute va utiliser différentes métaphores ou protocoles
- phase de “réveil” ou “sortie de transe” : le praticien va guider son client vers un état de conscience “moins inconscient, et plus conscient”, ce que l’on appelle aussi un état de conscience “normal”.
Si vous souhaitez en savoir plus sur la structure et le déroulé complet d’une séance d’hypnose, cet article devrait vous intéresser.
Comment se déroule une séance d’hypnose ?
Quelles sensations a-t-on durant une séance d’hypnose ?
Durant une séance d’hypnose, vous pouvez sentir comme une forme de somnolence, comme si votre corps était très lourd, et qu’il était très difficile de le déplacer. Vous êtes dans un état modifié de conscience, et il arrive parfois que vous vous sentiez “flotter au dessus de votre corps”, comme si ce corps ne vous appartenait plus vraiment.
Après la séance d’hypnose, certaines personnes se sentent encore un peu somnolentes, là où d’autres personnes se sentiront très dynamiques. Cela va beaucoup dépendre des suggestions réalisées par l(hypnothérapeute pendant la phase que l’on appelle “sortie de transe” ou “réveil”.
Avantages et limites de l’hypnose
Avantages
✅ Il s’agit d’une méthode naturelle, qui ne comporte pas d’effets indésirables, contrairement à certains médicaments
✅ Il s’agit d’une thérapie brève : il n’est pas utile de passer toute sa vie à suivre une thérapie
✅ L’hypnose fonctionne sur tout le monde
✅ Tout le monde peut faire de l’hypnose (à condition d’apprendre et de suivre une bonne formation)
✅ Il est possible de pratique l’hypnose en autonomie (via l’autohypnose) l’hypnotisation en autonomie
✅ L’hypnose peut agir sur la source du problème
✅ On peut changer de croyances sous hypnose
✅ On peut avoir des résultats en peu de séances
✅ On peut aussi obtenir des résultats bluffants sur des cas jugés comme “complexes”
Inconvénients
❌ Le client peut vivre de la frustration si il ne parvient pas à accéder à un état d’hypnose qui correspond à sa représentation (souvent les gens pensent qu’être en état d’hypnose c’est être complètement inconscient, ou faire la kangourou comme durant les spectacles télévisés)
❌ Si la sortie de transe est trop brusque, le client peut avoir une sensation de maux de tête en fin de séance, qui se dissipent très rapidement en replongeant le sujet en état d’hypnose, et en faisant une sortie de transe plus douce, avec des suggestions facilitantes.
❌ L’hypnose est fortement déconseillée pour les personnes qui ont certaines psychopathologies, et notamment les psychoses.
Hypnose & Neurosciences
La recherche actuelle sur l’hypnose se concentre sur deux domaines majeurs (De Benedittis, 2012), à savoir :
- la recherche intrinsèque, c’est-à-dire la ligne de recherche concernée par l’anatomie fonctionnelle de l’hypnose en soi, en l’absence de suggestions spécifiques, appelée “hypnose neutre” ou “hypnose par défaut”, et les mécanismes neurophysiologiques sous-jacents à l’expérience hypnotique dans des conditions dynamiques.
- la recherche instrumentale utilise l’hypnose ou la suggestion comme un outil pour étudier des phénomènes spécifiques.
On retrouve dans la littérature scientifique de nombreuses références relatives à l’hypnose. Ainsi, en recherchant le seul mot-clé “hypnosis” sur le moteur de recherche PubMed, nous retrouvons plus de 15 000 résultats. Nous vous présentons ici certaines des données les plus pertinentes.
Les marqueurs de l’hypnose
Il existe différents marqueurs de l’hypnose. Le premier marqueur que l’on connaît correspond à l’augmentation des ondes thêta, surtout dans les aires frontales du cortex. Les ondes thêta sont notamment observées dans le sommeil lent, plus précisément dans les deux premiers stades du sommeil lent. Les ondes thêta tendent à devenir de plus en plus importantes si l’individu sombre plus profondément dans l’hypnose. La capacité à générer des ondes thêta facilement semble indiquer une suggestibilité à l’hypnose accrue ainsi que des réponses hypnotiques plus importantes (Ray, W. J., 1997). En fonction de la forme d’hypnose, on peut aussi retrouver parfois des ondes gamma (Ray, 1997, Williams et Gruzelier, 2001, Jensen et al., 2015).
Grâce aux techniques de visualisation par électroencéphalogramme (EEG), il est possible de distinguer une personne en état d’hypnose en utilisant le bispectral index (BIS). L’index BIS reflète le niveau de conscience ou de perte de conscience d’un individu sous anesthésie générale. Il s’agit d’un nombre compris entre 0 et 100, où 100 représente un état d’éveil complet et où 0 correspond à un silence EEG ou une mort cérébrale.
Ainsi, lorsque l’index BIS passe en-dessous du seuil de 80, la probabilité que l’individu soit capable d’un rappel explicite des événements diminue grandement. A un seuil inférieur à 60, le sujet aura une très faible probabilité d’être conscient, cela correspond généralement à l’anesthésie du sujet.
L’index BIS permet de délimiter une “zone hypnotique”, c’est-à-dire une zone dans laquelle le sujet aura une probabilité importante d’être dans un état de transe hypnotique. Cette zone se situe entre 77 et 92 (De Benedittis, G., 2008). Il est intéressant de noter que cette zone est située au-dessus du seuil d’inconscience, et légèrement au-dessus de celle du rappel explicite mais surtout différente d’un état de veille ordinaire.
Structures cérébrales
Plusieurs études de neuroimagerie réalisées par IRMf et TEP (Maquet, 1999, Faymonville et al., 2000, Rainville et al., 2002, Egner et al., 2005, Cojan et al., 2009, Del Casale et al., 2012) ont contribué à créer une carte des régions activées dans le cerveau pendant l’hypnose dite “neutre” (c’est-à-dire l’hypnose sans suggestion spécifique). On retrouve notamment le cortex occipital (impliqué dans le traitement de la visualisation, qui est si important pour l’induction et l’expérience de l’hypnose). Le rôle du cortex occipital est principal dans la mesure où il intervient dans le processus de visualisation qui est primordial dans l’induction de l’hypnose.
Parmi les autres structures impliquées, nous retrouvons : le thalamus et le cortex cingulaire antérieur (CGA) qui jouent un rôle important dans la régulation de la pression artérielle et du rythme cardiaque mais il est surtout connu pour être responsable de la prise de décision, l’empathie ainsi que les émotions. Le cortex pariétal inférieur, le précuneus, et le cortex préfrontal dorso-latéral sont également activés lors de l’hypnose (Cojan et al., 2009). Le précunéus est impliqué dans la perception de soi ainsi que la conscience, donc son activité est modifiée durant le processus hypnotique. Le précuneus est associé à la création d’images mentales, à la mémoire autobiographique et aux représentations de soi.
De plus, en observant les différences entre les individus avec une forte suggestibilité à l’hypnose comparativement à des individus avec une faible suggestibilité, il a été constaté que les individus à forte suggestibilité ont une plus forte connectivité au niveau du cortex préfrontal dorso-latéral et du cortex cingulaire antérieur dorsal. (Hoeft et al., 2012) Cela impliquerait que la suggestibilité d’un individu serait liée à ces deux dernières structures.
Spiegel et son équipe de chercheurs de l’université de Stanford ont observé les modifications de l’activité du cerveau se produisant durant l’hypnose. Au moyen de l’imagerie par IRM, trois changements ont été observés lors de l’hypnose :
- On observe une diminution de l’interaction entre le cortex préfrontal dorsolatéral (siège de la planification et de certaines fonctions exécutives…) et le circuit du mode par défaut (qui inclut le cortex préfrontal médian et le cortex cingulaire postérieur). Cette diminution de connectivité est certainement responsable du décalage entre les actions et la prise de conscience des actions. Quand vous êtes vraiment engagé dans quelque chose, vous ne pensez pas vraiment que vous le faites, vous êtes absorbé dans ce que vous faites. Au cours de l’hypnose, cette dissociation entre l’action et la réflexion permet de se livrer à des activités suggérées sans consacrer de ressources mentales à être conscient de le faire.
- On observe une diminution de l’activité au niveau de la région dorsale cingulaire antérieure, qui fait partie du réseau de saillance (en lien avec le phénomène d’attention). L’attention est d’abord attirée par ce qui est saillant, selon des critères assez rigides et universels (couleurs, contrastes, visages, lumières, formes).
- On observe aussi une augmentation de la connectivité entre le cortex préfrontal dorso-latéral et l’insula. C’est ce qui permet au cerveau de déterminer et contrôler ce qui se passe dans le corps : il s’agit en quelque sorte de la connexion corps-esprit. D’après les chercheurs, c’est une des raisons pour lesquelles l’hypnose se montre si efficace dans la réduction de la douleur chronique, la douleur de l’accouchement et d’autres procédures médicales, le traitement de la dépendance au tabac et le syndrome de stress post-traumatique, ainsi que le soulagement de l’anxiété ou de phobies.
Imagerie mentale, visualisation, hypnose & Activité motrice
Étude de Fazel et Al (2018)
Pour réaliser leur étude, Fazel et Al ont décidé de réunir 30 basketteurs de Chicago et ils les ont divisés en 3 groupes de 10 joueurs.
- Le premier groupe ne doit rien faire durant un mois (arrêt total de la pratique).
- Le deuxième groupe doit s’entraîner à tirer des lancers-francs pendant 1 heure chaque jour pendant 1 mois.
- Le troisième groupe doit s’entraîner mentalement uniquement à tirer des lancers francs pendant 1 heure chaque jour pendant 1 mois.
D’après vous, quel groupe a obtenu les meilleurs résultats ?
- Le groupe 1
- Le groupe 2
- Le groupe 3
- Ils ont tous régressé
- Ils ont tous progressé
- Ils ont tous stagné
Voici les résultats obtenus
Le premier groupe n’a évidemment pas progressé.
Le deuxième groupe qui s’est réellement entraîné a progressé de 24% aux lancer-francs.
Le troisième groupe qui s’est entraîné mentalement aux lancer-francs a progressé de 23%.
On peut donc voir que les 2ème et 3ème groupe ont quasiment autant progressé, soulignant l’impact du “mental”, ou plutôt de la visualisation mentale. Il manque évidemment une donnée intéressante dans cette étude… avec un quatrième groupe qui aurait combiné les 2 formes d’entraînement, dont l’efficacité serait probablement encore plus élevée.
Comment expliquer ces résultats ?
Dans l’étude de Hanakawa et al (2008), on observe grâce à un IRM fonctionnel que l’activité cérébrale lors de la visualisation d’un geste ou d’une activité (qu’on peut appeler imagerie mentale, imagerie motrice, visualisation, hypnose, etc) est très proche de l’activité cérébrale lors de la réalisation “réelle” du mouvement. C’est aussi ce que l’on peut observer pour l’étude de Lotze et al (2013), où l’on compare l’activité cérébrale entre les mouvements exécutés et les mouvements imaginés chez des joueurs de violon amateur et des joueurs de violon professionnels. Derbyshire et al (2004) ont également mis en avant cela au niveau de la douleur réelle et de la douleur induite lors d’une session d’hypnose, mettant en plus en avant la différence marquée entre la douleur induite lors d’une session d’hypnose et la douleur simplement imaginée (sans hypnose), avec un activité cérébrale bien moindre dans le dernier cas de figure.
C’est une des raisons pour lesquelles l’hypnose, qui utilise énormément la visualisation, est si efficace.
NB : en fonction des modalités de visualisation (dont nous parlerons plus tard), nous activons différemment nos aires cérébrales.
Neurochimique
D’après plusieurs études, on retrouve de nombreuses modifications biochimiques durant l’hypnose (Madrid & al, 1991, Cioffi & al, 2020, Klemm & al, 1971, Gonsalkorale & al, 1996).
On retrouve une augmentation de :
- GABA (acide gamma-aminobutyrique) est le principal neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux central. Son rôle majeur est d’inhiber l’activité cérébrale, ce qui permet de “déconnecter”.
- Mélatonine, hormone produite au niveau de la glande pinéale dont la fonction principale est de donner des repères temporaires à notre organisme notamment afin d’assurer régulation circadienne de notre sommeil.
- Sérotonine, qui est un neurotransmetteur impliqué notamment dans la régulation des comportements, l’humeur, l’anxiété ou encore l’apprentissage. Elle serait également impliquée dans la motivation et la prise de décision.
- Arginine vasopressine : hormone antidiurétique en jeu dans la réabsorption de l’eau.
On retrouve une diminution de :
- Cortisol, hormone fabriquée par les glandes surrénales, qu’on appelle aussi hormone “du stress”. Le cortisol joue un rôle fondamental dans la libération de sucre à partir des réserves de l’organisme et l’équilibre de la glycémie. Le cortisol intervient également dans le métabolisme des graisses et des protéines.
- Noradrénaline (ou norépinéphrine) joue un rôle d’hormone adrénergique et de neurotransmetteur. Elle est proche de l’adrénaline, autre neurotransmetteur du système nerveux sympathique et a des effets différents en fonction les récepteurs qui la captent.
Ondes cérébrales
Nous en avons parlé précédemment, l’hypnose génère plutôt des ondes cérébrales thêta. Voici les différences entre les ondes cérébrales :
- Delta : fréquences jusqu’à 4 Hz, normales chez le très jeune enfant, elles peuvent ensuite caractériser certaines lésions cérébrales ou le sommeil profond.
- Thêta : fréquences entre 4,5 et 8 Hz. On les observe principalement chez l’enfant, l’adolescent et le jeune adulte. Elles caractérisent également certains états de somnolence, d’hypnose ou de méditation, ainsi que la mémorisation d’informations. Le rythme thêta est présent dans la phase de sommeil paradoxal, qui s’accompagne souvent d’un rêve.
- Alpha : fréquences comprises entre 8,5 et 12 Hz. Elles caractérisent un état de conscience apaisé, et sont principalement émises lorsque le sujet a les yeux fermés.
- Bêta : correspond aux fréquences supérieures à 12 Hz (et généralement inférieures à 45 Hz). Elles apparaissent généralement dans un premier cas d’éveil calme, encore appelé éveil interne, lorsque le sujet, les yeux fermés, est en état d’attention diffuse sans tâche perceptuelle ou mentale spécifiée, et le rythme alpha est alors souvent présent avec des activités bêta superposées ou alternées. Dans l’autre cas d’éveil actif, yeux ouverts, encore appelé éveil externe, le sujet est occupé par une tâche perceptuelle ou mentale qui mobilise son attention. Le sujet peut être aussi en période d’activité intense, de concentration ou d’anxiété, et le rythme bêta est d’amplitudes faibles et de fréquences rapides qui se divisent en bandes de fréquences bêta 1 et bêta 26.
- Gamma : les fréquences supérieures à 35 Hz, généralement d’environ 40 Hz, pouvant aller jusqu’à 80 Hz. Elles ont été récemment impliquées dans les processus de liage perceptif.
- Fuseaux : trains d’ondes comprises entre 12 et 16 Hz, caractéristiques de la phase de sommeil léger.
Conclusion
A retenir ✅L’hypnose est un état naturel et physiologique de notre cerveau. ✅L’hypnose est un outil thérapeutique utilisé pour de nombreuses problématiques ✅L’hypnose n’est ni du sommeil, ni de la magie, ni de la sorcellerie, ni de la manipulation mentale, ni une perte de contrôle. ✅Il existe différentes formes d’hypnose ✅On sait que l’hypnose est efficace, mais on ne sait pas vraiment pour quelles raisons ✅L’hypnose utilise des techniques d’induction, de relaxation, un langage spécifique et métaphorique, et de l’imagerie mentale ✅L’hypnose est utilisée en chirurgie pour l’anesthésie, et la sédation ✅L’hypnose est bénéfique pour presque tous les âges (des enfants de 3 ans environ jusqu’aux personnes en fin de vie) ✅Tout le monde est suggestible et réceptif à l’hypnose ✅Tout le monde peut se former en hypnose |
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Livres sur l’hypnose
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